doit être le reflet de la promesse qu’il fait au monde».
L’intégration économique africaine en question Champ de nombreuses convoitises, l’Afrique est dans un tournant décisif de son histoire qui l’oblige à repen- ser autrement son développement. Lequel passe, forcément, par l’im- pulsion d’une dynamique collective poussant tous les pays africains à tra- vailler main dans la main au bénéfice des populations. C’est cette démarche qui peut conduire à l’émergence d’une Afrique économiquement forte, inté- grée et résiliente. Raison pour laquelle le Maroc, qui croit au potentiel du continent, a tou- jours milité pour l’intégration africaine à travers la construction d’un modèle économique privilégiant le co-déve- loppement. Cette vision devrait être consolidée par l’opérationnalisation de la Zone de libre échange continen- tale africaine (Zlecaf), qui permettra d’ouvrir un marché de 1,3 milliard de consommateurs avec un PIB de 3,4 trillions de dollars et d’accroître le commerce intra-africain. La Zlecaf, dont le Royaume est naturellement un acteur clé, devrait permettre à l’éco- nomie africaine de révéler son plein potentiel, mais surtout de positionner le continent comme une plateforme de compétitivité et une locomotive de la croissance mondiale.
autres, libérer les énormes potentialités de notre continent, et ainsi accélérer la croissance durable et le développe- ment inclusif des économies africaines : c’est ainsi que nous concevons le continuum entre l’indépendance et le développement» , a-t-il affirmé, notant que «dans un contexte mondial bou- leversé par les crises – politiques, éco- nomiques, sanitaires et écologiques-, notre continent africain ne peut plus se permettre d’être un miroir qui ren- voie au monde l’image de ses défis. Il
nombre d’investissements marocains en Afrique, dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’habitat, les télécommunications, les banques et les infrastructures de base. Depuis l’an 2000, le Maroc a conclu, dans différents domaines de coopé- ration, plus de 1.000 accords avec les pays africains. Le Royaume a ainsi apporté son expertise et partagé son savoir-faire avec ses pairs africains afin de concrétiser les ambitions d’un nouveau modèle de coopération Sud- Sud mutuellement bénéfique, impli- quant des formules public/privé et une coopération triangulaire avec les partenaires du Nord, indique Bourita. Et d’ajouter que la mise en œuvre de ce modèle est déjà matérialisée par une forte présence des entreprises marocaines en Afrique, faisant ainsi du Royaume le deuxième investis- seur africain dans le continent et le premier dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Cela confirme encore une fois que le Royaume, qui accorde une place de choix au développement de ses rela- tions avec les autres pays du conti- nent, a fait de l’intégration africaine et de la coopération Sud-Sud la pierre angulaire de sa politique étrangère. Cet engagement a été réitéré par le chef de la diplomatie marocaine le 26 mai dernier à Rabat, lors de la céré- monie de célébration de la Journée de l’Afrique. «Se soutenir les uns les
Depuis son ac- cession au Trône, le Roi a effectué plus de 50 visites officielles dans différentes ré- gions du conti- nent et dans plus de 25 pays.
Plaidoyer pour une «nouvelle Afrique»
«Le Maroc veut contribuer à l’émergence d’une nouvelle Afrique : une Afrique forte, une Afrique audacieuse qui prend en charge la défense de ses intérêts, une Afrique influente dans le concert des nations. Pour définir cette nouvelle Afrique, il convient de s’affranchir de toute illusion, de rejeter les chimères. La nouvelle Afrique que nous appelons de nos vœux doit au contraire s’appuyer sur une vision concrète et pragmatique, apte à faire naître une Afrique conquérante et solidaire. L’Afrique est à la croisée des chemins et il nous incombe de choisir la bonne voie pour son émergence. A cette heure, les défis auxquels est confronté notre continent prolifèrent : multiplication des acteurs non-étatiques donnant lieu à de nombreuses zones grises, menaces du terrorisme transnational et de l’extrémisme violent et impacts du réchauffement climatique. Face aux nouvelles menaces qui guettent notre continent, il est nécessaire que l’UA entame sa mue, afin d’apporter des réponses adéquates et appropriées. Pour ce faire, il est, à notre sens, fondamental que les Etats africains se fixent des objectifs réalistes et pragmatiques, basés sur les priorités réelles du continent. L’Afrique n’a plus besoin de slogans idéologiques, elle a besoin d’actions concrètes et résolues dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement humain. Le Maroc a foi dans la capacité de l’Afrique de se renouveler et d’impulser son propre élan. Les limites de la coopération classique Nord-Sud pour relever le défi de l’émergence étant évidentes, l’Afrique doit faire un plus grand usage de la coopération interafricaine, ainsi que de partenariats stratégiques et solidaires entre pays frères». Extrait du discours royal adressé au 29 ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA).
11 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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