d’une évaluation de l’impact envi- ronnemental et d’enquêtes sur les droits de passage. Rappelons que la NNPCL va investir 12,5 milliards de dollars pour obtenir une parti- cipation de 50% dans le projet. Elle finance conjointement le gazoduc à parts égales avec l’ONHYM. Par ailleurs, plusieurs mémoran- dums d’entente ont été signés ces derniers mois. Parmi eux, il y a celui signé entre la Communauté éco- nomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigeria et le Maroc. Deux autres ont été signés respectivement entre le Maroc, le Nigeria et la Mauritanie, d’une part, et le Maroc, le Nigeria et le Sénégal, d’autre part. Cinq autres mémorandums d’en- tente tripartites ont été conclus respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part. De même, le 16 juin 2023, Amina Benkhadra et Maalam Mele Kyari ont procédé à la signature de mémo- randums d’entente (MoU) avec la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Liberia
et le Bénin dans le cadre de la réali- sation du gazoduc. «Ce projet d’envergure continental va permettre d’accélérer l’électrifi- cation d’un certain nombre de pays de la côte ouest africaine, favoriser le développement industriel et agri- cole de la région, qui a de grandes richesses naturelles et qui pourrait être développée de manière plus rapide grâce à l’accès à une énergie à bas coût, assurer une intégration régionale considérable du continent, améliorer la vie de la population, réduire le torchage de gaz et déve- lopper l’exportation du gaz vers l’Europe» , se félicite Benkhadra. Il va impacter 440 millions de per- sonnes dans la région (treize pays atlantiques et trois pays enclavés). Il va aussi permettre de connecter 5.400 milliards de mètres cubes de gaz et intégrer les économies de
pays avec un PIB cumulé de 670 bil- lions de dollars. C’est la raison pour laquelle le «Gazoduc Nigéria-Maroc représente (…) plus qu’un projet bilatéral entre deux pays frères» , a estimé le Roi Mohammed VI dans son discours du 6 novembre 2022, à l’occasion de la commémoration de la Marche verte. «En effet, outre le Maroc et la Mauritanie, ce gazoduc offre aux quinze pays de la CEDEAO des opportunités et des garanties en matière de sécurité énergétique et de développement socioéconomique et industriel. Destiné aux générations présentes et futures, le projet œuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique du continent africain et de son développement commun. Eu égard à la dimension continentale du gazoduc Nigéria-Maroc, nous y voyons aussi un projet structurant promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe» , ajoute le Souverain. Ce projet est d’autant plus stratégique que la guerre en Ukraine a montré la nécessité pour l’Europe de diversi- fier ses approvisionnements en gaz : le gazoduc Nigeria-Maroc constitue à cet égard une opportunité pour le bloc européen.
D’une longueur d’environ 5.700 km, le gazoduc Nigeria -Maroc va coûter plus de 25 milliards de dollars.
Ce projet d’envergure va assurer une intégration régionale considérable du continent africain.
15 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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