requêtes concernant la formation au Maroc d’imams et de prédi- cateurs originaires de pays afri- cains comme la Tunisie, le Mali, la Guinée Conakry ou la Côte d’Ivoire.
ficient de cours sur l’histoire, la géographie et le régime politique dans leur pays, dispensés par des professeurs relevant des institu- tions concernées. En plus de l’Institut Mohammed VI, le Maroc propose également des bourses d’études aux étudiants africains souhaitant poursuivre des études en théologie islamique dans d’autres institutions maro- caines. Ces bourses couvrent les frais de scolarité, l’hébergement et les frais de subsistance. Les imams sont recrutés au Maroc en tant que cadres par le minis- tère des Habous et des Affaires islamiques et rempliront leurs missions d’encadrement dans les différentes régions du pays. Toutefois, la majorité des imams
issus d’autres pays africains doivent, une fois de retour dans leur pays, rechercher une activité génératrice de revenus. A cet effet, l’Institut Mohammed VI a inclus dans ses multiples programmes un volet de formation professionnelle avec des ateliers dédiés à diffé- rents métiers notamment l’élec- tricité, l’informatique ou encore la couture. Les premiers jalons de cette coopé- ration religieuse maroco-africaine ont été posés en 2013 par le truche- ment d’un accord bilatéral entre le Mali et le Maroc reposant sur la formation de 500 imams maliens à Rabat. Et en raison de la menace terroriste qui ne cesse de prendre du terrain en Afrique, d’autres pays se sont mis sur les rangs.
La formation des imams africains au Maroc vise à pro- mouvoir un islam ouvert, modéré et éclairé.
Une formation de haut vol et des liens privilégiés
Au total, 2.798 étudiants de neuf pays africains ont suivi une for- mation à l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams, mor- chidines et morchidates depuis sa création en 2015 à fin 2022. L’offre de formation mise à la dis- position des étudiants africains leur permet de bénéficier d’une formation de base de deux ans et d’une autre de courte durée, dans certains cas, au profit des imams en activité, a indiqué le ministre des Habous et des Affaires isla- miques, Ahmed Toufiq, mardi 7 février 2023, à la Chambre des conseillers. Le ministre a expliqué que cette formation prend en considération les spécificités de chaque pays. En plus des matières du tronc commun en sciences islamiques et humaines, les étudiants béné-
Mobilisant des investissements de l’ordre de 230 millions de dirhams, cet établissement est l’expres- sion du rôle suprême d’Imarat Al Mouminine, garante de la pratique religieuse de l’islam authentique, par essence tolérant et ouvert, basé sur le dogme Achaârite, le rite malékite et le soufisme sunnite. La formation des imams africains au Maroc vise à promouvoir un islam ouvert, modéré et éclairé, tout en renforçant les liens entre le Maroc et les autres pays africains. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique étrangère du Maroc axée sur la coopération sud-sud et la promotion d’une vision de l’islam qui favorise la stabilité et le développement. La promotion d’un islam ouvert
37 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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