C O - DÉVELOPPEMENT EN A FRIQUE
Cinq fois candidat malheureux à l’organisation du Mondial (en 1994, 1998, 2006, 2010 et 2018), le Maroc entend mettre tous les atouts de son côté. «La candida- ture marocaine est forte. Il y a tout d’abord la proximité, la présence de deux continents. Le Maroc pourra compter également sur le soutien des pays africains, arabes et d’autres continents, notamment l’Asie ou encore le continent américain. Il pourra donc gagner facilement des voix. En outre, le Royaume n’orga- nisera pas seul, il aura donc moins de contraintes. Avec cette candi- dature trilatérale, le pays pourra proposer quelques stades de bonne facture, et donc avoir une chance inouïe pour aspirer à l’organisa- tion conjointe du Mondial 2030», explique Ramram. Et d’ajouter : «la proximité géo- graphique entre les trois nations a son importance. Cette flexibilité sera de bon augure pour permettre aux supporteurs de jongler entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ajoutez à cela le soutien d’Aleksan- der C eferin, président de l’UEFA. Le Slovène avait annoncé que cette candidature est une affaire euro- péenne et que le Maroc est un atout pour ce dossier» , conclut-il. Dans ce contexte, le chef du gou- vernement a souligné, à l’issue du Conseil du gouvernement du jeudi 23 juin 2023, que la candidature du Maroc pour abriter le mondial pour la sixième fois de son histoire, reflète l’attachement du Souverain, depuis son accession au Trône, à placer le sport au cœur de tout pro- cessus de développement. Aziz Akhannouch a relevé que cette candidature commune constitue un nouvel horizon du partena- riat stratégique. Elle consacre une nouvelle génération de coopéra- tion et de partenariats et reflète la mutualisation des efforts et des moyens des continents afri- cain et européen. Elle consacre également, comme l’a affirmé le Souverain dans le message royal du 16 mars 2023 à Kigali, «le ras- semblement autour du meilleur de part et d’autre, et la démonstration d’une alliance de génie, de créati- vité, d’expérience et de moyens».
Patrice Motsepe, président de la CAF, atteste du rôle que joue le Maroc dans la sphère footballis- tique dans le continent. Ainsi, dans une lettre adressée à Fouzi Lekjaa le 27 mars 2021, à l’issue de la 43 ème assemblée générale de la CAF, qui s’est tenue le 12 mars à Rabat, Patrice Motsepe, élu président lors de cette assemblée, a salué l’engagement de la FRMF et du peuple marocain pour le dévelop- pement et la croissance du football en Afrique. Le Sud-Africain a fait part de son intention de continuer à faire appel aux conseils du pré- sident de la FRMF «pour changer et améliorer de manière significative la CAF et le football africain dans le but de le rendre plus compétitif et durable». Mondial 2030, au nom de l’Afrique Pour le mondial 2030, le Maroc joue dans la cour des grands, avec une candidature commune en compa- gnie de l’Espagne et du Portugal, deux grandes nations du football. Pour le Mondial 2030, le Maroc pourra compter sur le soutien des pays africains et arabes...
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gement sportif, les stages de for- mation pour les jeunes, le soutien financier, sans oublier la médecine du sport, un point fort du Maroc. Par ailleurs, le Royaume accueille plusieurs rencontres de sélections subsahariennes dont les stades ne sont pas homologués par la CAF. Ainsi, le Maroc avait abrité 5 ren- contres des éliminatoires pour la CAN 2023 à Agadir, Marrakech, Rabat et Casablanca. Alors, quel sens donner à l’action de la FRMF ? «Le Royaume a choisi de faire évoluer le sport en fonction de sa politique. C’est-à-dire la mise en œuvre effective de ce que l’Etat veut, tant au niveau régional que conti- nental. En un mot, la FRMF fait du co-développement en Afrique une priorité» , assure Hicham Ramram. Les propos du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, vont dans ce sens. «On a permis, on permet et on permettra aux équipes natio- nales africaines de venir quand elles le souhaitent, de faire des stages et de profiter des évolutions tech- nologiques et de la performance qui existe au niveau de l’Académie Mohammed VI. Car, en tout état de cause, la réussite au niveau de notre continent ne peut être que collec- tive» , note-t-il.
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°45 40
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