Hors série Numéro 45

AMO

Il faudra attendre 2025 pour la matérialisation de la feuille de soins qui va compléter le dispositif de la digitalisation totale de l’AMO. C’est du moins ce qui ressort des tests grandeur nature effectués en octobre dernier. Comment le nouveau dispositif va-t-il fonctionner ? Les détails. La CNSS met les bouchées doubles Feuille de soins électronique

c’est une réduction de coût. Le deuxième avantage, c’est que ce nouveau système offre une qualité de service beaucoup plus élevée pour les assurés, notamment avec des délais de traitement qui sont très réduits. Enfin, le troisième avantage de la digitalisation, c’est la collecte de la donnée ». En effet, traiter des feuilles de soins papier coûte beaucoup d’argent, notamment sur le plan logistique. Par ailleurs, il y a un gain dans la liquidation, parce que les liquidateurs ont besoin de re-saisir les mêmes informations sur leurs systèmes d’information. Ensuite, la CNSS s’attend à réduire significative- ment son délai moyen de rembourse- ment. Enfin, la collecte de données per- mettra à la Caisse de mieux structurer la lutte contre la fraude, de faire la chasse aux dépenses inutiles, d’apporter de la valeur au système global, d’augmenter les analyses sur l’évolution au niveau du plan épidémiologique, de la prévention, etc. En attendant, il faut savoir que la digita- lisation de l’AMO dans le secteur public est totalement bouclée. L’intégration des bénéficiaires du Régime d’assis- tance médicale (Ramed) et des groupes de professionnels, travailleurs indépen- dants et personnes non-salariées exer- çant une activité privée s’est faite de façon très rapide, voire automatique, grâce à la réception par la CNSS d’une base de données de l’Agence natio- nale de l’assurance maladie (ANAM). S’agissant aussi des patients qui passent par les hôpitaux publics, l’interopéra- bilité entre les systèmes informatiques de la CNSS et des hôpitaux publics a été effective bien avant la généralisation de l’AMO.

L’interopérabilité entre les systèmes informatiques de la CNSS et des hôpitaux publics a été effective bien avant la générali- sation de l’AMO.

D’

taires de soins». Concrètement, comment cela va-t-il se passer ? C’est-à-dire comment la feuille de soins électronique va-t-elle fonctionner ? Demain, si le patient se présente chez un médecin, à une clinique ou à n’im- porte quel prestataire de soins, celui- ci va entrer dans la plateforme de la CNSS où il va saisir l’acte, l’ordonnance ou l’examen biologique, etc. directe- ment sur le portail. Et lorsque le patient sort, par exemple, de chez le médecin, il dispose de son ordonnance dans son smartphone ou sur son espace privé Ma CNSS. Ensuite, il se dirige chez le pharmacien et dès que ce dernier saisit son numéro d’immatriculation, l’ordon- nance apparaît, ce qui lui permet de l’exécuter. Plusieurs avantages attendus De l’avis de Boubrik, « ce process totale- ment dématérialisé offrira au moins trois avantages très importants. Le premier,

ici fin 2025, au plus tard, le pro- cess AMO, qui a officiellement

démarré le 1 er décembre 2022, sera tota- lement dématérialisé. En effet, depuis le début de l’année en cours, la CNSS travaille sur un nouveau système d’in- formation visant à intégrer le secteur privé. Selon Hassan Boubrik, Directeur général de la CNSS, «ce système d’infor- mation permettra une dématérialisation totale du process AMO, notamment avec l’introduction de ce qu’on appelle la feuille de soins électronique. Le déploie- ment de cette feuille de soins électronique nécessitera probablement du temps. Au début, on estimait le délai nécessaire entre 18 et 24 mois. Mais lorsque nous avons un peu plus avancé sur le projet, nous nous sommes rendu compte que ce délai se situe plutôt entre 24 et 36 mois, pour un déploiement qui soit très signi- ficatif auprès de l’ensemble des presta-

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°45 84

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