P OLITIQUE
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FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 12 OCTOBRE 2023
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Conflit Hamas - Israël
◆ Les violences ont déjà fait plus de 2.200 morts. ◆ Les craintes de la communauté internationale : le risque d’embrasement régional. Escalade meurtrière au Proche-Orient L e 7 octobre 2023 : le jour où tout a chan- gé. Il marque le début d'une escalade majeure dans le conflit entre le le Hamas paierait un «prix sans précédent» , augure d’une esca- lade de violence sans précédent, qui risque de perdurer. Déjà, pas moins de 1.055 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza. Par D. William
du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel, a appelé, dimanche 8 octobre, à la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil au niveau des ministres des Affaires étrangères arabes. Cette réunion devait avoir lieu le mercredi 11 octobre au Caire, avec pour objectif «d'examiner les actions politiques à mener aux niveaux arabe et internatio- nal pour mettre fin à l’escalade dans les territoires palestiniens et cesser de prendre pour cible les civils». Au moment où nous mettions sous presse, les teneurs des débats n’étaient pas encore dévoilés.
d’ores et déjà des conséquences au niveau mondial, suscitant des réactions diverses. Si en Europe plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont condamné l’attaque du Hamas et renforcé les mesures de sécurité autour des sites juifs, des manifestations de soutien aux Palestiniens ont cependant eu lieu dans plusieurs pays du Proche-Orient. En Iran, des centaines de personnes ont manifesté dans les grandes villes, brûlant des drapeaux israéliens et exprimant leur solidarité avec Gaza. Au Liban, le Hezbollah a organisé un rassemblement en soutien à l'offensive palestinienne, déclarant que «le temps de la ven- geance est venu» . Même son de cloche en Syrie, à Bagdad et au Yemen, où des manifestants ont laissé s’exprimer librement leurs sentiments anti-israéliens. Cette sympathie à l’égard du peuple palestinien remet profon- dément en cause le réchauffe- ment des relations entre Israël et certains États arabes, notamment les Émirats Arabes Unis et l'Ara- bie Saoudite. Des pays confron- tés de plus en plus à une opi- nion publique pro-palestinienne qui désapprouve leur normalisa- tion avec Israël. Bref, l’avenir de la région, qui est déjà un foyer de tensions et de conflits per- manents, demeure plus qu’incer- tain, alors que les violences et les pertes humaines continuent de s'accumuler des deux côtés. La question est maintenant de savoir comment les relations israélo-palestiniennes évolueront après ce conflit. Pourra-t-on rame- ner la paix et la stabilité dans cette région fortement tourmentée ? ◆
Hamas et Israël. Le mouvement islamiste palestinien a lancé une série d'attaques minutieusement coordonnée contre l'État hébreu, impliquant des tirs de roquettes et des infiltrations en territoire israé- lien : au moins 1.200 Israéliens ont été tués et quelque 150 civils et soldats sont toujours retenus en otage dans la bande de Gaza. Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007 et qui est considéré comme une organisation terroriste par Israël, justifie ces attaques par la nécessité de mettre fin aux «crimes de l'occupation» . La riposte d’Israël a été vigou- reuse, à travers l’opération militaire d'envergure baptisée "Sabres de fer" et la mobilisation de quelque 300.000 réservistes. La déclara- tion du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé que «nous sommes en guerre» et que
Game changer Cette nouvelle flambée de vio- lence ravive incontestablement les plaies profondes du conflit israélo-palestinien, qui persiste depuis plus de 70 ans. Un conflit complexe et douloureux, dont les racines se prolongent loin dans le temps. Et qui, visiblement, va s’enliser davantage et virer en une nouvelle chouannerie meurtrière. Car, incontestablement, cette attaque du Hamas va littérale- ment changer la donne dans ce conflit, et semble avoir définitive- ment enterré toute chance de paix dans la région pour le moment, au grand dam des civils. C’est pourquoi les appels à la désescalade risquent d’être vains. Pour l’instant en tout cas. Dans ce cadre, sur instructions du Roi Mohammed VI, le Maroc, président de la session actuelle
La sympathie à l’égard du peuple pales- tinien remet profondément en cause le réchauffement des relations entre Israël et certains États arabes.
Risque d’embrasement régional
Ce conflit alimente les tensions entre Israël et les pays arabes voi- sins, ce qui complique davantage le processus de paix. Aujourd’hui, la plus grande crainte de la communauté internationale reste une propagation du conflit, qui aura des répercussions géo- politiques majeures au Moyen- Orient. Une crainte légitime, car un nouveau front risque de s’ouvrir avec le Hezbollah, parrainé par l’Iran et grand allié du Hamas, mais ennemi juré d’Israël. En 2006 déjà, les deux belligérants avaient fait tonner les armes lors d’une guerre meurtrière, appelée encore «guerre des 33 jours», qui avait fait plus de 1.000 civils tués côté libanais et plus d’un million de réfugiés. Le Hezbollah s’invitera-t-il alors dans le conflit aux côtés du Hamas ou restera-t-il neutre ? La stabilité régionale sera-t-elle défi- nitivement compromise ? Quoi qu’il en soit, cette «guerre» a
L’avenir de la région, qui est déjà un foyer de tensions et de conflits per- manents, demeure plus qu’incertain.
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