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SANTÉ
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 12 OCTOBRE 2023
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rares au Maroc, il est important que toutes ces pathologies aient le statut d’affection de longue durée, qui permet le rembourse- ment automatique des soins, y compris les médicaments oné- reux. De surcroît, la présidente de l’AMRM estime qu’il est indispen- sable d’introduire certains médi-
caments très efficaces pour les maladies rares et qui ne sont pas disponibles au Maroc. Enfin, Dr. Moussayer appelle à l’instauration du dépistage néo- natal pour tous les nouveau-nés afin d’éviter un handicap mental irréversible qui peut être généré par des maladies rares. ◆
est toujours en cours : dans ce cas-là, le patient pourra bénéfi- cier d’une autorisation tempo- raire d'utilisation (ATU), mais rien ne garantit qu’il sera par la suite remboursé». In fine, la praticienne précise que pour améliorer la situation des personnes atteintes de maladies
Uniquement 5% de ces maladies disposent d’un traitement médica- menteux efficace et au Maroc, nous n’en avons qu’une dizaine.
liés au remboursement com- pliquent de plus en plus l’accès aux soins. «De nombreuses mala- dies rares n’ont pas le statut d’Af- fection de longue durée (ALD), garantissant prise en charge et remboursement systématiques des soins. En l’absence dudit sta- tut, et même si un médicament est commercialisé au Maroc, le patient est confronté à des pro- blèmes de remboursement, car il ne peut bénéficier que d'un rem- boursement dérogatoire, devant être renouvelé continuellement et avec le risque d'une suspension à tout moment», relève Dr. Khadija Moussayer. Et de poursuivre : «Les médi- caments sont chers et sans possibilité de remboursement; l’introduction d’un médicament au Maroc ne sert pas à grand- chose. Certains médicaments uti- lisés pour le traitement des mala- dies rares ont une autorisation de mise sur le marché (AMM). Dans ce cas-là, le laboratoire ayant introduit le médicament a donc fait toute la procédure, qui dure 5 ans, en commençant par l’AMM. La Direction des médica- ments va examiner le dossier de ce médicament avant de donner l’autorisation pour sa commercia- lisation au Maroc. Et la deuxième étape est menée par l’Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) qui fixe le taux ainsi que la base de remboursement. Là, il n’y a pas de problème, le patient est remboursé entièrement ou à hauteur de 80. Par contre, le problème réside au niveau des médicaments dont la procédure
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