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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 12 OCTOBRE 2023
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pensation reste encore flou avec la conjoncture actuelle. L'année 2022 a déjà démontré comment le dérapage inflationniste a pesé sur la Caisse de compensation. Enfin, le Maroc va co-organiser avec l’Espagne et le Portugal la Coupe du monde de la FIFA en 2030. Bien que cette perspective puisse ouvrir la porte à des retom- bées économiques à long terme, l'organisation d'un événement d'une telle envergure nécessite des investissements substantiels. Selon les calculs du gestionnaire d’actifs Sogécapital Gestion, la part du Maroc dans ce budget d’organisation devrait se situer aux alentours de 5 à 6 milliards de dollars (soit entre 50 – 60 milliards de DH). Le coût total de construc- tion des stades et centres d’en- trainement devrait être supporté intégralement par l’État dans son
budget sur l’horizon 2024-2030 : soit une enveloppe de 25 milliards de DH. Toutefois, «il ressort de nos ana- lyses que le solde budgétaire pour- rait se détériorer légèrement, mais que le financement devrait se faire sans pressions supplémentaires sur les finances publiques. En revanche, nous devrions enregis- trer un creusement à court terme du déficit du compte courant en raison de l'augmentation des importations de produits finis et semi-finis. Cette tendance devrait se renverser à moyen long terme grâce notamment à l’augmenta- tion des recettes touristiques» , explique l’Asset manager. Pour répondre à ces besoins finan- ciers colossaux, l’État dispose de la possibilité d’emprunter, pour une période déterminée, auprès des emprunteurs nationaux
(banques, établissements finan- ciers, particuliers…), notamment en émettant des bons du Trésor et des obligations, dont la maturité varierait entre 13 semaines et 30 ans, parfois avec des montages spéciaux. Ou auprès d’emprun- teurs internationaux, qu’ils soient bilatéraux (États) ou multilatéraux (partenaires techniques et finan- ciers et institutions financières internationales, tels que la Banque mondiale ou le FMI), ou sur le mar- ché international et les créanciers privés, sur lequel les conditions d’octroi s’assouplissent compara- tivement à l’année dernière. Pour Attijari Global Research, « nous restons convaincus que l’offre du Trésor en bons du Trésor devrait rester maîtrisée durant le T4-2023, en marge de la situation favorable des finances publiques et de sa nouvelle orientation
vers les financements extérieurs. Néanmoins, nous restons atten- tifs aux besoins du Trésor à court terme dans le cadre du déploie- ment du programme d’urgence de réhabilitation des régions sinis- trées par le tremblement de terre du 8 septembre dernier». Au final, le Maroc se trouve face à un défi de taille, alors qu'il cherche à rétablir l'équilibre budgétaire et à financer ses projets de déve- loppement. Dans cette configu- ration, la gestion prudente de la dette, la mobilisation de finan- cements extérieurs et la gestion efficace des dépenses publiques joueront un rôle déterminant pour atteindre les objectifs ambitieux du PLF 2024. Ce sera un test majeur pour la stabilité financière du pays, alors qu'il navigue dans un contexte économique de plus en plus complexe. ◆
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