ECONOMIE
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 6 FÉVRIER 2025
permet non seulement de mieux gérer les flux touristiques grâce à des outils d’analyse prédictive, des systèmes de réservation intelligents et des applica- tions de gestion en temps réel, mais elle aide aussi à orienter les choix des consommateurs et mettre en valeur les atouts touristiques de nos destina- tions. Je souligne aussi qu’il y a même des technologies numériques qui «Le secteur touristique connaît une dynamique sans précédent, avec des performances remarquables en 2024: 17,4 millions de touristes, soit une croissance de plus de 20% par rap- port à l’année précédente, un objec- tif initialement prévu pour 2026 que nous atteignons deux ans plus tôt. C’est en soi une performance. À cela s’ajoutent 112 milliards de dirhams de recettes en devises, établissant un nouveau record. Cependant, certains défis subsistent : • Le recul du tourisme interne (-1% en nuitées et -3,5% de parts de marché). • Une augmentation des dépenses des Marocains à l’étranger (+23%, soit 29,6 milliards de DH). • Un écart important par rapport à l’objectif de 80.000 nouveaux emplois fixés par la feuille de route (seulement 25.000 créés). Là, l'objec- tif est loin d'être atteint. • Une forte dépendance aux marchés méditerranéens (80% des touristes étrangers), nécessitant une diversification vers d’autres marchés comme l’Inde et les Amériques. • Enfin, si le Maroc est la première destination africaine en termes d’ar- rivées touristiques, l’Égypte reste en tête en matière de recettes (14 mil- liards de dollars en 11 mois), et la baisse du marché russe, crucial pour l’Égypte, a contribué à notre position en tête du classement en matière d’ar- rivées. Cela n’enlève bien évidemment en rien les efforts soutenus des pro- fessionnels et des autorités maro- caines pour atteindre ces résultats. Ensemble, nous avons fait preuve d’engagement en allant conquérir nos principaux marchés émetteurs pour les rassurer sur la destination Maroc. De plus, plusieurs milliards de dirhams ont été investis pour la mise à niveau et la modernisation de nos hôtels et infrastructures d’accueil». Les défis à relever Saïd Tahiri
favorisent une gestion plus efficace des ressources naturelles, à savoir la consommation d’eau et d’énergie et les bonnes pratiques de tourisme durable… F. N. H. : Quels sont les défis pour le Maroc dans l’intégration des startups et des technologies numériques dans le secteur tou- ristique ? S. T. : Le principal défi est celui
du capital humain qu’il faut for- mer et habituer à l’excellence de la prestation. Il est primordial de renforcer les capacités des professionnels du secteur par la formation et l’accompagnement. D’autres défis peuvent être rele- vés : ils concernent le manque de financement pour les startups et l’insuffisance des infrastructures numériques, notamment dans certaines régions reculées.
Cela ne peut se faire qu’à tra- vers un partenariat public-privé, où le privé joue son rôle d’ac- teur impliqué et engagé, mais où l’Etat accompagne aussi, grâce à des politiques de soutien à l’innovation, pour faciliter l’accès au financement, développer des programmes de formation adap- tés et améliorer l’infrastructure technologique. ◆
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