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FINANCES NEWS HEBDO / LUNDI 30 SEPTEMBRE 2024
ECONOMIE
2024, l'inflation devrait se stabili- ser à 2,5% en 2025. Toutefois, les incertitudes liées aux perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales et à la volatilité des prix des matières premières demeurent importantes. Ces risques pourraient entraîner une pression haussière sur les prix à court et moyen terme, de l'avis du wali. ◆
Balance des risques Bank Al-Maghrib continue de sur- veiller de près la balance des risques qui affecte l'économie marocaine. Sur le plan international, les risques liés à la fragmentation économique, aggravée par la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient, conti- nuent de peser sur l'économie mon- diale. La volatilité des prix de l'éner- gie et des denrées alimentaires, en raison de ces tensions géopoli- tiques, constitue une menace pour la stabilité des prix au Maroc. De plus, les sécheresses récurrentes et le stress hydrique persistent comme des facteurs de risque majeurs pour la production agricole marocaine, impactant à la fois la croissance et l'inflation. Partant de là, les projec- tions macroéconomiques de Bank Al-Maghrib tablent sur un ralentisse- ment de la croissance économique nationale à 2,8% en 2024, après une accélération à 3,4% en 2023. Cette baisse est principalement due à une contraction de 6,9% de la valeur ajoutée agricole, affectée par une mauvaise récolte de céréales estimée à 31,2 millions de quintaux. Le besoin de liquidité des banques devrait s’accentuer à 120,4 mil- liards de dirhams en 2024, un creusement attribuable à l'expan- sion de la monnaie fiduciaire. Par conséquent, la Banque centrale prévoit d'augmenter ses injections de liquidité afin de répondre aux besoins croissants du secteur ban- caire et de soutenir l'économie nationale. Le wali explique que la Banque centrale peut refinancer jusqu'à 400 Mds de dirhams de liquidités pour les banques, équi- valent à leur stock de collatéral. Les marges de manœuvre sont donc nombreuses, mais l'hémor- ragie de cash appelle des solutions urgentes pour mieux exploiter les liquidités dans l'économie réelle. Une étude d'une ampleur inégalée est en cours de la part des équipes de BAM pour mieux comprendre ce phénomène. Un déficit de liquidité bancaire qui se creuse
Sur le plan international, les risques liés à la fragmentation économique, aggravée par la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient, continuent de peser sur l'économie mondiale.
En revanche, la croissance non agri- cole continue de se renforcer, avec une prévision d’amélioration à 3,6% en 2024 et 3,9% en 2025.
Bank Al-Maghrib anticipe une pour- suite du ralentissement de l'inflation à moyen terme. Après une baisse rapide des prix alimentaires en
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