Carillon_2016_04_01

que l’on voit beaucoup, a précisé l’infirmière Poulin. Aussi, il y a beaucoup de gens qui sont diagnostiqués car ils ont la vue embrouillée et se rendent chez un optométriste pour un examen de la vue. C’est alors l’optométriste ou l’oculiste qui dirige le patient vers un médecin puisqu’il est possible de voir des signes de diabète à l’examen de la vue. » Un autre symptôme fréquemment observé par les patients atteints de diabète est la fatigue. « Le sucre, on ne l’assimile pas. Quand on dit que le taux de sucre est élevé, c’est que notre corps n’est pas capable de l’absorber correctement, soit parce qu’on ne sécrète pas assez d’insuline ou que l’insuline ne fait pas effet. La glycémie est élevée puisque l’insuline n’a pas transformé les glucides en énergie; le sucre reste donc dans le sang et n’est pas absorbé », a fait remarqué Mme Dubé. Bien que les médecins réfèrent de nombreux patients, certaines personnes se dirigent d’elles-mêmes à la Clinique de diabète de Hawkesbury, située au 352, rue Main Ouest. « Certaines personnes peuvent être diabétiques depuis, disons, 7 ou 8 ans, et arriver à la Clinique en demandant des informations, des outils », a affirmé Mme Poulin. « Nous donnons aussi des cours de groupe chaque mois. Il y a la présence de l’infirmière, de la diététiste et aussi d’un kinésiologue. On parle de comment gérer le diabète, les médicaments, l’alimentation, etc. », a rajouté Mme Dubé. Certains cours de groupe sont donnés à l’épicerie Independent, en collaboration

avec le Bureau de la Santé de l’Est ontarien (BSEO) et du Lower Outaouais Family Health Team (LOFHT). Ce sont des cours de cuisine, donnés quatre fois par année. Les gens font le tour de l’épicerie, apprennent à lire les étiquettes et à faire de meilleurs choix, en plus d’apprendre des recettes. Des défis au quotidien L’alimentation représente évidemment le plus grand défi pour les personnes atteintes de diabète. « Préparer des repas pour toute la famille quand une seule personne est diabétique; les sorties au restaurant aussi », a dénoté Nicole Pilon. « D’un autre côté, la personne qui vient consulter a environ 50 ans; ça fait donc 50 ans qu’elle fait lamême chose, qu’elle vit sa vie d’une façon. Et là, il faut qu’elle change ses habitudes de vie », a constaté Roxanne Dubé. L’éducation sur le diabète semble également être difficile à faire, puisque plusieurs mythes persistent. « Des gens pensent qu’ils ne peuvent plus manger de gâteau ou de chocolat, car c’est du sucre. Le problème, c’est que le sucre, il y en a dans les pâtes, il y en a dans tout! Ce qui arrive, c’est que oui, ils se privent de gâteau, mais vont manger davantage d’autres choses, ce qui n’est pas nécessairement mieux », a renseigné Mme Poulin. La suggestion des deux femmes? Éduquer les enfants, dès l’école, au sujet de la nutrition, avec des informations justes, provenant de sources fiables. Récemment, le populaire chef britannique Jamie Oliver a réussi à faire

Quelques outils servant à informer les patients de passage à la Clinique. —photo Alexandra Montminy

établir une taxe sur les boissons sucrées au Royaume-Uni, remportant ainsi une bataille avec le Parlement britannique qu’il menait depuis plusieurs années. Ce genre demesures pourraient-elles aider à réduire la consommation de sucre au pays? « C’est un peu une controverse, ici au Canada, dans la mesure où c’est plutôt l’accessibilité au produit qui est problématique. Prenons par exemple le cas de la cigarette. On a encadré la consommation de tabac de lois, de restrictions, mais il y a tout de même des gens qui fument. Introduire une taxe sur les boissons sucrées n’empêchera pas nécessairement les gens d’en acheter, même si le coût augmente », a soulignéMme Dubé. Une Clinique pour soutenir Le rôle de la Clinique de diabète de Hawkesbury est de renseigner, outiller, guider et aussi soutenir les patients atteints de la maladie. De nombreux suivis téléphoniques

sont effectués avec les patients et des suivis annuels sont également faits à la Clinique. La Clinique couvre tout le secteur de Prescott- Russell et plus loin encore. « Des gens de Glengarry viennent aussi, mais nous avons aussi beaucoup de gens du Québec », a confirmé Mme Poulin. « Nous avons beaucoup de gens de l’Outaouais, de Saint-André-Avellin, de Papineauville, de Lachute. On en a même de Vaudreuil-Dorion, Rigaud, Saint-Lazare », a ajouté Mme Dubé. La Clinique est soutenue par unmédecin de l’Hôpital général de Hawkesbury (HGH), en plus de ses deux infirmières, de ses deux diététistes et de sa réceptionniste. « Nous avons environ 1000 dossiers actifs et nous en recevons de nouveaux à chaque jour », a conclu Mme Poulin. C’est donc dire que l’équipe de la Clinique ne chôme pas!

P l us de 20 000 v i déos éduca t i ves acces s i b l es .

L ' A C C E S S I B I L I T É P O U R C H A C U N . L ' A C C E S S I B I L I T É P O U R T O U S .

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 1 avril 2016

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