CARILLON_2019_07_18

Aujourd’hui, elle coordonne le service d’in- tervention au Centre d’aide et supervise les intervenantes au Calacs francophone d’Ot- tawa. Mais elle ne s’arrête pas là puisqu’elle anime des ateliers, enseigne en intervention de crise en travail social au collège La Cité et donne des présentations à l’Université d’Ottawa. Josée écoute les femmes parler de leurs douleurs, les aide à guérir leurs blessures, leur donne les outils nécessaires pour qu’elles retrouvent leur estime. « Ça ne me draine jamais », a-t-elle avoué avec une douceur dans le regard. Désormais, elle n’agira plus seule, car elle a une fois de plus innové. Sol, le chiot que le couple a adopté, agit elle aussi comme intervenante auprès des femmes victimes d’abus sexuels. Une première dans tous les Calacs en Ontario. Âgée de 10 mois, après seulement sept mois sur le terrain, Sol s’est sensibilisée aux émotions des autres. Elle est à l’écoute. « Un jour, lors d’un atelier, a raconté Josée, une femme a eu un flashback, et Sol s’est mise à trembler comme elle. Sol est tout de suite allée s’assoir sur les genoux de la femme qui pleurait. Elle s’est tout de suite sentie rassurée, apaisée par la présence de cette intervenante particulière », a-t-elle raconté, visiblement fière. Elle explique qu’il faut lais- ser au chien la liberté d’intervenir ou pas. Il faut être à l’écoute du chien et à l’écoute de son propre espace. Avec Sol, et après 25 ans dans la profession, Josée poursuivra son travail et continuera longtemps à aider les victimes d’abus sexuel, en gardant l’espoir qu’un jour les survivantes soient capables de voir toute la beauté qu’elles ont en elles. Mais une chose est sure. Elle ne s’arrêtera jamais. « Parce que, c’est quoi s’arrêter ? »

SURVIVANTE, ELLE AIDE LES VICTIMES D’ABUS SEXUELS

Josée Laramée veut amener les femmes victimes d’abus à voir la beauté en elles et à reprendre le pouvoir qu’on leur a brutalement enlevé. —photo fournie

entre autres, m’offraient leurs services pour que je garde cet enfant. » Finalement, elle le gardera. « J’ai eu une grossesse hyper nerveuse avec des flashbacks incessants », a-t-elle raconté. Tout au long de sa grossesse, elle a peur demourir, elle n’est pas bien. Son angoisse ? Avoir un monstre en elle à cause de l’abus sexuel. Elle gardera ses pensées pour elle, en elle. À 11 mois, on diagnostique chez le petit Jean-François une tumeur dans l’hypothalamus. « Il faisait plusieurs crises d’épilepsie par jour. Alors nous avons déménagé à Ottawa pour qu’il ait de bons soins à l’Hôpital pour enfants. Je ne sais pas si c’est dû à ma grossesse nerveuse, àmes peurs. Je ne le saurai jamais », dit-elle avec calme et douceur. Aujourd’hui, elle voit toujours son fils qu’elle aime et qui est placé dans un centre à Ottawa. À l’âge de 25 ans, Josée Laramée sort du collège avec un diplôme de travailleuse sociale. « Après mes cours, j’ai compris que j’avais manqué de ressources importantes pour guérir les séquelles de mon agression. En travail social, on reçoit les notions de base. On apprend à écouter et à connaitre l’être humain, la souffrance, les impacts, les inter- ventions de crise. Et c’est là que j’ai compris que j’avais encore de sérieux problèmes non réglés », a-t-elle expliqué calmement. Elle se lance donc corps et âme dans son

travail et jure qu’elle s’abandonnera pour aider les survivantes d’agressions sexuelles. Ainsi, comprendra-t-elle ce qui s’est passé en elle pendant toutes ces années. Pendant 13 ans, elle travaillera pour le Calacs franco- phone de Cornwall, où elle mettra sur pied une ligne de crise, la 247. La toute première ligne d’appel d’aide francophone en Ontario. Elle créera également une formation pour les intervenantes. « Quand j’ai eu le poste, j’ai pleuré ma vie, se souvient-elle en riant. Je n’avais jamais fait ça ! » Plus tard, on décide finalement de fermer le Calacs de Cornwall, « là où lamoitié des femmes étaient victimes d’abus avec tortures », a-t-elle dit avec chagrin. Mais les qualités de Josée sont désormais reconnues au-delà de Cornwall. Le Calacs francophone d’Ottawa la contacte et lui demande de postuler comme coordonna- trice des bénévoles. Là encore, elle innove en créant plusieurs projets. Elle met, entre autres, en place la formation des interve- nantes pour ensuite occuper un autre poste, celui de coordonnatrice en intervention-sen- sibilisation et offre des ateliers. « Après plusieurs années de travail, tu com- prends bien des choses, a-t-elle expliqué. Les femmes victimes m’ont apporté beaucoup. Elles m’ont fait comprendre comment, moi, je pouvais leur venir en aide plus efficacement. »

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

Elle-m ême survivante d’agression sexuelle, Josée Laramée se voue entièrement à la cause. Son but ultime? Amener les femmes victimes d’abus à voir la beauté en elles et à reprendre le pouvoir qu’on leur a brutalement enlevé. C’est dans samaison de Saint-Isidore, qu’elle partage avec sa femme France Fortin, que Josée, 50 ans, se ressource. Elle peint, et peut peindre des heures sans voir le temps passer. « Ça m’apporte une paix intérieure extraordinaire », a-t-elle déclaré d’un ton calme qui la caractérise bien. Mais le début de sa vie de jeune adulte n’a pas été un long fleuve tranquille. À 18 ans, elle est victime de viol. Un abus sexuel violent qui aura duré plusieurs heures. La consé- quence est lourde pour cette jeune femme. Non seulement psychologiquement, mais aussi physiquement. Elle est enceinte. « Je n’étais pas du tout prête à avoir cet enfant, mais il n’y avait pas tellement de services pour l’avortement ici, dans ce temps-là, se souvient-elle. Je me souviens que beaucoup de femmes, des religieuses

Félicitations Matthew Laughren Bellefeuille

Il a obtenu son baccalauréat en éducation, avecmajeure en études sociales et mineure en français, à l’Université de l’Alberta, à Edmonton. Pour débuter sa carrière, Matthew enseignera en septembre 2019, dans une école d’Edmonton AB, ou il a accepté un poste. Une fierté de ses parents, Denise Laughren et Gaëtan Bellefeuille de Hawkesbury, ainsi que son petit frère Korey. Bravo et continue ton bon travail Matthew! On t’aime fort XOXOXO

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