CARILLON_2019_07_18

RICHARD RICHARD : L’HOMME QUI FAISAIT GÉMIR LE TATAMI

FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

« J’étais directeur technique d’Onki Karaté et j’étais directeur de 15 écoles partout à Montréal, à Hawkesbury et à Cornwall. C’est mon dernier dojo ici (Lachute), a raconté M. Richard. Ça fait 50 ans que j’enseigne et ça fait longtemps que j’enseigne à Lachute. C’est moi qui ai amené les arts martiaux ici, à Lachute, dans les années 1970. On était à la polyvalente à l’époque. » Le karatéka pétille de fierté lorsqu’il évoque son passé glorieux, qui lui a permis de contribuer à mettre Lachute sur la mappemonde grâce aux compétions internationales. « J’ai amené des élèves au championnat dumonde de karaté au Japon, à partir de Lachute, s’est félicité M. Richard. On a eu des périodes de succès dans les années 1986-1987. On a eu des périodes où j’avais une équipe de professionnels qui faisait des combats extrêmes. » Ces évènements drainaient dumonde venu de plusieurs villes. De la foule, le sexagénaire en a donc vu passer. « J’ai même organisé des combats professionnels au Top Shot à Lachute. À certaines périodes, à la polyvalente, j’avais de 500 à 600 participants au tournoi. On a fait connaitre Lachute nous autres », s’est-il enorgueilli, sourire aux lèvres. Après plusieurs années de haute lutte, passées à martyriser les tatamis avec ses élèves dans les dojos, l’expert en arts martiaux s’est retranché depuis trois ans dans un vaste local du centre commercial Carrefour Argenteuil où il s’emploie à façonner de ses poings bien vénérables, des gens équilibrés physiquement et mentalement. C’est l’essentiel de l’enseignement qu’il dispense à l’Académie Richard Richard-Onki Karaté, à Lachute. RichardRichard, un nomrebondissant qui rime avec tatami. L’homme, à un moment, a bel et bien régné sur l’empiremartial du karaté deMontréal à Lachute, en passant par les villes ontariennes!

Richard Richard avec France Deslauriers, celle qui l’assiste dans les entrainements avec ses 40 ans de karaté dans les biceps. —photo Frédéric Hountondji

Publié le jeudi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398 M. Richard, qui a eu sa ceinture noire à 24 ans à Montréal, n’est pas seul dans son Académie. S’y trouve aussi une karatéka qui «Aujourd’hui,onnefaitplusdecompétitions en tant que telles, a-t-il expliqué. Maintenant beaucoup viennent pour apprendre. Des fois, j’enseigne à la troisième génération. Les gens à qui j’ai enseigné ont eu des enfants, leurs enfants ont eu des enfants, puis ils me les emmènent. L’objectif est de former les gens pour leur développement personnel », a fait savoir l’homme aujourd’hui âgé de 68 ans. FRANCE DESLAURIERS

L’enseignante France Deslauriers est une karatéka qui est loin d’être née de la dernière pluie. Ne vous aventurez pas! —photo Frédéric Hountondji

est loin d’être née de la dernière pluie et qui l’assiste dans les entrainements. Il s’agit de l’enseignante France Deslauriers, de l’école de formation professionnelle CDC Lachute. Son kimono traine dans ses fibres 40 ans de karaté. Ne vous aventurez pas ! C’est la toute première femme ceinture noire de Lachute. Elle a participé à une kyrielle de compétitions à New York et sa carrière semble se résumer à un tapis rouge de KO retentissants. «J’ai fait tous lesgenresdekaratéqui existent, a-t-elle juré avec un calme imperturbable. J’ai eu lamédaille du Gouverneur. Je n’ai jamais étém’entrainer ailleurs, je trouve qu’ici (chez Richard Richard) c’est complet. » À bien suivre son histoire, ce n’était pas par sa propre volonté que Mme Deslauriers s’est jetée dans l’univers trépidant des arts martiaux. C’est son père qui l’y a poussée, indigné par l’intimidation que subissait sa fille à l’école. Et cela s’est avéré une formule gagnante, à en croire la quinquagénaire, titulaire d’un baccalauréat en enseignement.

« Moi, mon père nous a amenés au karaté parce qu’on se faisait intimider à l’école. Il fallait que je prenne confiance en moi, a-t-elle reconnu. J’aimais ça et quand mon père me l’a dit, je suis allée. J’avais 12 ans en 1978. J’ai dit que j’irais pour m’entrainer et à un moment donné il m’a dit : ‘Tu passes une ceinture’ et j’ai dit OK. J’ai passé ma ceinture. » France Deslauriers estime que le conseil de son père l’a beaucoup aidée. Elle serait prête à refaire le même parcours si c’était encore possible. Pour elle, le karaté est un sport que devraient pratiquer les filles pour leur propre défense. « Je ne regrette pas ce que j’ai fait, a-t-elle admis. Si c’était à recommencer, je le referais. Je dis à tous les parents qui ont de belles filles qu’il faut qu’elles apprennent à se défendre. Aujourd’hui, dans la société, il faut que les femmes puissent se défendre et prendre leur place.

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