ART & CULTURE
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Classique à l’église Saint-Joachim
Metropolitan Opera de NewYork et celui de Chicago m’ont contacté pour m’offrir d’aller étudier le chant là-bas, a-t-il confié. Mais à l’époque, j’étais marié avec deux jeunes en- fants, je ne voyais pas ma femme unilingue dans ces villes et je ne voulais pas me sépa- rer de ma famille. Étant l’aîné de 12 enfants, je sais c’est quoi les responsabilités et je ne pouvais pas partir sur un coup de tête.» Par la suite, la musique est devenue le se- cond violon à une carrière dans le domaine de la vente et du marketing maritime, mais Richard Stephens a toujours pris soin de son instrument vocal. Continuant son ap- prentissage, il a fait du chant choral et ses voyages et contrat d’affaires l’ont amené sur plusieurs continents. «Quand je suis devenu veuf à l’âge de 35 ans, j’avais six enfants, a-t-il dit. J’ai toujours voulu faire du chant, mais après 25 ans au travail, les ouvertures n’existaient plus. C’est pourquoi je me sens choyé de pouvoir faire un spectacle comme celui du 26 octobre. Ce spectacle, c’est celui que j’aurais voulu faire quand j’avais 25 ans.» Pour son spectacle de Chute-à-Blondeau, Richard Stephens présentera un mélange de classiques et de chansons de comédies musicales, en passant par des œuvres en latin. Il chantera une quinzaine de pièces, dont If I were a rich man de Fiddler on the Roof, et sera accompagné au piano par un jeune guitariste et de sa fidèle professeure, Carol Hague de Vankleek Hill. «La voix est un instrument physique et mon entraînement de poids, bicyclette
et patin de vitesse m’aide beaucoup à garder la forme et avoir une bonne respiration, a-t-il expliqué. Je peux encore faire des pièces d’opéra, mais il ne faut pas oublier que l’instrument a 82 ans! Il a faibli un petit peu et ce que je vais faire à l’église, ce sera un souvenir d’antan.» Lors du spectacle, un album enregistré récemment à l’église de Chute-à-Blon- deau, avec Jean Sar- razin, sera en vente. Un autre spectacle sera également pré- senté le 9 novembre à 15h, à l’église pres- bytérienne Knox de Vankleek Hill. Pour celui de Chute-à- Blondeau, qui aura lieu à 15h, les bil- lets sont en vente à la Caisse populaire de Hawkesbury ou auprès de Rachèle et Edmond Lachaîne (613-632-6484).
STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca
CHUTE-À-BLONDEAU | Toute sa vie, Ri- chard Stephens a été bercé par la chan- son et la musique. Le 26 octobre, il réa- lisera un rêve longtemps cultivé, avec un premier spectacle solo à saveur clas- sique, en l’église Saint-Joachim de Chute- à-Blondeau. «Je suis monté sur scène plusieurs fois pour des chorales et des spectacles pop, mais jamais seul pour chanter des clas- siques, a-t-il indiqué. J’ai délaissé quelque peu la musique pendant 25 ans pour me concentrer sur ma carrière, mais je n’ai ja- mais arrêté de chanter. Aujourd’hui, j’ai 82 ans et ce spectacle, c’est ce que je voulais faire dans mon jeune temps! Je m’entraîne beaucoup et ma voix est encore forte, même si elle a vieilli.» Originaire de Montréal et habitant main- tenant Hawkesbury Est, Richard Stephens est un chanteur autodidacte, qui est deve- nu un soliste baryton-basse au début de la vingtaine, à l’église Saint-Charles. C’est en chantant les grands classiques que sa voix a maturé et son passage, à la fin des années 1950, à l’émission de télévision de Yoland Guérard, où il a chanté Ah, qui brûla d’amour de Tchaïkovski, lui a permis d’acquérir expé- rience et confiance. «J’étais tellement gêné, mais j’ai eu des commentaires positifs et des agents du
Le baryton-basse Richard Stephens sera en spectacle à Chute-à-Blondeau et Vankleek Hill.
Photo Stéphane Lajoie
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