FNH N° 1143

Découvrez le numéro 1143 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 7 mars 2024 - 8 DH - N° 1143

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Entre victoires et luttes continues Journée internationale des droits des femmes

P. 2/28 à 37

Les enjeux du SREP RÉGLEMENTATION BANCAIRE

P. 10/11

Commerce Vents défavorables pour les franchises

Paiement instantané Comment en élargir l’usage ?

Algérie De l'eau dans le gaz...

P. 39

P. 24/25

P. 14/15

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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JEUDI 7 MARS 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

SOMMAIRE

Editorial

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28 28 FOCUS 8 MARS

Voyons voir : Iran : Sous le voile de la terreur Ça se passe au Maroc Ça se passe dans le monde Ça se passe en Afrique

Fatima Ouriaghli Directeur Général responsable de la Publication

Droits des femmes : Le train de la réforme est en marche Entretien avec Sara El Quatli : Gouvernance, «Nous avons aujourd’hui au Maroc des profils de haut niveau de femmes dirigeantes» Parité dans le milieu professionnel : L’urgence de changer de paradigme Entretien avec Sofia Slami : Parité, «Un attache- ment encore très fort aux stéréotypes nuit à l’évolution de la femme marocaine» Renforcement de l’autonomisation des femmes : Le Maroc encore loin de la ligne d’arrivée Entretien avec Pr Intissar Haddiya : Santé numé- rique, «Des efforts supplémentaires sont néces- saires pour surmonter les barrières structurelles et culturelles»

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Femme

omme partout ailleurs, le Maroc célèbre, ce 8 mars, la Journée internationale de la femme. Cet évènement a une résonance particulièrement significative dans le Royaume, où la lutte pour l'égalité des sexes est un combat de longue date. Le 8 mars est donc bien plus qu'une simple journée de célébration : c'est un moment pour évaluer les progrès accomplis et les défis à relever afin de tracer un chemin vers un avenir plus égalitaire. C Entre victoires et luttes continues Dans ce Royaume où le passé rencontre le présent, des progrès notables ont été accomplis dans la quête de l'égalité des genres. La Constitution, pilier de notre démocratie, consacre l'égalité des sexes, tandis que les réformes législatives ont renforcé les droits des femmes dans divers domaines et érigé des remparts solides contre les marées de l'injustice. Dernière avancée significative enregistrée par le Maroc dans ce sens : la réforme en cours du code de la famille, initiée sous l’impulsion royale. Mais malgré ces progrès, les femmes marocaines continuent de se heurter à des obstacles considérables et leur voix résonnent encore dans l'écho des défis non résolus. Les stigmates du passé persistent toujours et menacent le chemin de l’égalité et de la justice sociales. Car les stéréotypes de genre sont encore bien ancrés dans la société. Tels des chaînes invisibles, ils entravent les aspirations des femmes, les confinant dans des rôles préconçus et limitant leur accès aux sphères du pouvoir. De même, les violences à l’encontre des femmes, qu’elles soient physiques ou psychologiques, persistent, constituant une menace constante pour leur bien-être et leur sécurité. Insidieuses et dévasta- trices, ces violences déchirent le tissu social, laissant des cicatrices profondes dans le cœur de notre nation. En cette journée de commémoration et de réflexion, nous sommes donc appelés à sortir de notre oisiveté coupable. Pour agir. Tous. Hommes et femmes. De la médina de Marrakech aux collines de Chefchaouen, en passant par les artères bouillonnantes de Casablanca, nous devons faire nôtre, l’objectif de briser les chaînes de l’iniquité et de conquérir les sommets de l'égalité. Ensemble, nous devons renforcer les fondations de notre société et ériger des ponts vers un avenir où chaque femme peut marcher la tête haute, libre des entraves du passé. C’est dire qu’en ce jour symbolique, nous célébrons non seulement les réalisations passées, mais aussi les promesses d'un avenir meilleur, plus égalitaire et plus inclusif pour toutes et tous. Car lorsque les femmes prospèrent, les communautés prospèrent, les économies prospèrent. Pour dire qu’elles sont un puissant catalyseur pour le progrès et le développe- ment économiques. Encore davantage dans ce Maroc résolument tourné vers la modernité. u

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9 9 BOURSE & FINANCES

Point Bourse Hebdo, Les yeux désormais rivés sur les publications de mars Entretien avec Omar Chraibi : Réglementation bancaire, «A travers le SREP, BAM s'assure de la capacité de chacune des banques supervisées à s'autogérer» Entreprises cotées : Des réalisations conformes aux attentes en 2023 CapAcess : Le Fonds Mohammed VI mobilise 4 mil- liards de DH pour de la dette subordonnée Entretien avec Ali Essadak : Paiement instantané, Comment en élargir l’usage ? Énergie : Taqa Morocco concrétise ses ambitions dans le renouvelable Stratégie : Label’Vie transforme le soutien du pou- voir d’achat en croissance Entretien avec Lahcen El Ameli : Banque, «Malgré la succession des crises, le secteur a montré qu’il est résilient» Bourse : LA semaine en chiffres

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SOCIÉTÉ

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Narsa : Les critères d’obtention du permis de conduire se durcissent

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Algérie : De l'eau dans le gaz... 39 39 POLITIQUE

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22 23 ECONOMIE 23

Efficacité énergétique : Grand-messe des experts africains à Casablanca Efficacité énergétique : «Nous devons changer d’approche, et radicalement» 41 40 DEVELOPPEMENT DURABLE 42 GPU : Les maîtres du monde numérique 42 HIGH-TECH 40

1 er Sommet académique arabe sur l’eau : Universitaires et scientifiques en conclave à Rabat Commerce : Pourquoi de plus en plus de franchises baissent le rideau Séïsme d'Al Haouz : Le programme de reconstruc- tion se déroule conformément aux prévisions

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L'UNIVERS DES TPME

LaStartup.Club : Un coup de main supplémentaire à l'entrepreneuriat

• Directeur des rédactions & Développement : David William

• Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

• Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

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VOYONS VOIR

Iran

Sous le voile de la terreur

des autorités, prétendument pour des raisons non liées à son arrestation, a déclenché une vague de manifestations qui a secoué le régime jusqu'à ses fondements. Cependant, au lieu de répondre aux aspirations légitimes de son peuple, le régime iranien a choisi la voie de la répression brutale. Terrifié par le murmure du méconten- tement populaire, il a étouffé dans le sang les protestations. Des centaines de manifestants ont été froidement abattus dans les rues, des milliers d'autres ont été jetés en prison, condamnés à disparaître dans les ténèbres de la torture et de l'oubli. Parmi les victimes de cette barbarie, au moins huit mani- festants ont été exécutés en 2023, leur seul crime étant d'avoir osé rêver d'un Iran libre et juste. Cette tyrannie sanglante n'est pas simplement un moyen pour le pouvoir de se maintenir en place : c'est une stratégie délibérée pour semer la terreur et consolider le contrôle absolu du régime sur la société. De fait les voix dissidentes sont bâillon- nées, les droits de l'Homme bafoués, et toute L'Iran a transformé le Moyen-Orient en un champ de bataille pour ses ambitions expansionnistes et sa quête d’influence.

forme d'opposition politique est écrasée sous le poids de la persécution. Faisant de l'Iran un bas- tion de la tyrannie, où la liberté et la justice sont des concepts étrangers. Mais tandis que les dictateurs s'accrochent désespérément au pouvoir à l'intérieur du pays, leurs agissements sont de plus en plus décriés sur la scène internationale, où ils jouent les tru- blions. En effet, l'Iran s'est engagé dans une série d'ac- tions déstabilisatrices qui menacent la paix et la sécurité régionales. De ses accointances avec des acteurs hostiles comme le Hezbollah, les Houthis du Yémen et d’autres milices terroristes aux ingérences flagrantes dans les affaires des pays voisins, l'Iran a transformé le Moyen-Orient en un champ de bataille pour ses ambitions expansionnistes et sa quête d’influence. Sa rela- tion tendue avec le Maroc, exacerbée par son soutien au polisario, est un exemple flagrant de cette politique mafieuse qui alimente les conflits et sape les efforts de paix. Ce n’est donc pas pour rien que l’Iran est affublé du sinistre titre d'État parrain du terrorisme. Ce régime cruel ne peut plus se cacher derrière les voiles de l'obscurité. Il doit être exposé pour ce qu'il est : un cauchemar pour son propre peuple et une menace pour la paix mondiale. ◆

L Iran est aujourd'hui plongé dans les ténèbres de l'oppression. Les chiffres sont éloquents. Du moins, accablants : au moins 834 personnes ont été sacrifiées sur l'autel de la peine capitale en 2023. Ce nombre d'exécutions, en augmentation «alarmante» de 43% par rapport à 2022 et chiffre le plus haut depuis 2015, selon le rapport annuel des ONG Iran Human Rights et Ensemble contre la peine de mort, dépasse tout seuil de décence et d'humanité. Mais derrière ces chiffres glaciaux se cache une réalité encore plus sinistre : la peine de mort est devenue un instrument de répres- sion politique, utilisé par le régime iranien pour étouffer toute voix discordante et toute forme de contestation. Par D. William ’

La mort tragique de Mahsa Amini en septembre 2022 a été le catalyseur d'un mouvement de protestation sans précédent. Cette jeune kurde iranienne, âgée de seulement 22 ans, a été arrê- tée pour un motif aussi absurde qu'insignifiant : un voile mal ajusté. Son décès brutal aux mains

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

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ÇA SE PASSE AU MAROC

A près l’Oriental, le ministre délégué char- gé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, s’est rendu dans la région de Marrakech - Safi dans le cadre de la territorialisation de la stratégie d’investissement privé du Royaume. Ce déplacement sur le terrain vise à partager, avec les acteurs publics et privés de la région, la déclinaison territoriale des objectifs fixés par le Roi Mohammed VI, en matière d’inves- tissement privé, à savoir atteindre 550 milliards de dirhams d’investissement et créer 500.000 emplois à horizon 2026, et à renforcer la convergence des différentes initiatives pour l’atteinte de ces objec- tifs à l’échelle régionale. Avec un objectif d'investissement privé dans la région de Marrakech-Safi de 58 milliards de dirhams et de 50.000 emplois à horizon 2026, la région doit contribuer à hauteur de près de 10% de l’objectif national. ■

Marrakech-Safi

Un objectif d'investissement privé de 58 Mds de DH

Global Soft Power Index

Le Maroc parmi les 50 pays les plus influents au monde L e Maroc a amélioré son score au «Global Soft Power Index-2024», en se plaçant au 50ème rang des pays les plus influents au monde. Le Royaume gagne cinq places par rapport à l’édi- tion 2023 de ce classement international, publié par le cabinet britannique «Brand Finance» et qui concerne les 193 États membres des Nations unies. Cette année encore, le Maroc maintient sa place en tête des pays maghrébins et figure au podium des pays les plus influents en Afrique. Dans son analyse des données du Maroc, Brand Finance met en avant l’évolution «remarquable» de son indice «avenir durable», qui a enregistré un bond de dix places. La performance du Maroc a également été dopée, selon le cabinet britannique, par son résultat dans les catégories «médias et communication» et «sciences et éducation», qui ont connu respective- ment une hausse de huit et quatre places. Au niveau international, les États-Unis ont conser- vé la tête du classement, devant le Royaume-Uni et la Chine. Le Japon et l'Allemagne complètent le Top 5 mondial. ■

Marché automobile

Baisse des ventes de près de 10% en février 2024 L es ventes de voitures neuves ont atteint 10.765 unités en février 2024, affichant une baisse de 9,3% par rapport à la même période de l’année dernière. Le segment des véhicules particuliers (VP) a enregistré une baisse de 12,3%, avec 9.463 unités vendues. Celui des véhicules utilitaires légers (VUL) connait une hausse de 21% avec 1.302 unités vendues. Depuis le début de l’année, le marché totalise 22.849 livraisons, soit une régression de 1,50% comparativement à fin février 2023. Dans le détail, le VP est à 20.537 immatricula- tions, soit une baisse de 3,5%. Le VUL enre- gistre, quant à lui, 2.312 livraisons, soit un bond de 20,7%. ■

Assurances

Hausse de 4,6% des primes émises en 2023

L es primes émises par les compagnies d'as- surances et de réassurance ont atteint 57 milliards de dirhams en 2023, en hausse de 4,6% comparativement à 2022, indique l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). Ainsi, la branche «Non vie» a

progressé de 6,8%, alors que la branche «Vie" a évolué de 2%. Dans la branche «Vie», les seg- ments «Épargne-supports dirhams», «Décès» et «Épargne-support unités de compte» ont marqué respectivement une hausse de 1,7%, 4% et 3,8%. L'Autorité fait également état d'une progression

des primes des risques techniques de 52,9% à 435 millions de dirhams. Par ailleurs, les primes des accidents corporels se sont établies à plus de 5,43 Mds de DH, en hausse de 7,7%, alors que celles émises dans le cadre de l'assurance«Incendie» se sont chiffrées à 2,28 Mds de DH (9,1%). ■

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ÇA SE PASSE EN AFRIQUE

Kenya

Egypte

Le soutien financier à la Côte d'Ivoire a quintuplé en huit ans BAD

Les dépenses du gouvernement provoquent l'ire de la population

L’accord sur le développement de Ras Al-Hikma allégera les

pressions sur les liquidités

R ideaux dispendieux, garden-parties somptueuses, budget conséquent pour l'achat de voitures : les membres du gouvernement kényan, tout en cherchant tous azimuts des économies et en augmentant les impôts, se sont lancés dans une frénésie de dépenses, jugées ostentatoires par la popu- lation. Un rapport publié le mois dernier par l'audi- teur en charge des deniers publics a épinglé le bureau du vice-président qui a dépensé quelque 10,2 millions de shillings (environ 65.000 euros) pour des rideaux, et près de 46.000 euros pour des meubles. Ces dépenses étaient «en violation de la loi», selon l'auditeur, car contraires aux règles de marchés publics. Ces révélations ont provoqué l'ire dans le pays d'Afrique de l'Est, en proie à des difficultés économiques et confronté à de nombreuses hausses d'impôts depuis l'élec- tion du président William Ruto en août 2022. ■ «Le Zimbabwe a besoin d'une réforme monétaire pour assurer la stabilité macroéconomique» Banque mondiale L e gouvernement zimbabwéen doit mettre en place une réforme monétaire en adoptant un taux de change flot- tant et en régularisant le rôle de la Banque centrale, afin de retrouver le chemin de la stabilité macroéconomique, a indiqué la Banque mondiale (BM). «Ce pays d'Afrique australe a un accès limité au financement extérieur et est confronté à une faible col- lecte d'impôts, à une dépréciation rapide du taux de change et à une inflation élevée», a souligné la banque dans un nouveau rapport sur l’économie zimbabwéenne. Elle a précisé que la libéralisation du mar- ché des changes, l'adoption d'exigences de cession de devises et la réforme des opé- rations quasi-budgétaires de la Banque de réserve du Zimbabwe sont les mesures les plus urgentes pour établir l'équilibre macro- économique. ■

L a Banque africaine de développement (BAD), qui siège en Côte d'Ivoire, a vu son appui financier à ce pays quintupler en huit ans, a annoncé le président de l'institution, Akinwumi Adesina. «Notre soutien à notre pays hôte, la Côte d'Ivoire, a augmenté de plus de cinq fois depuis 2015, année où j'ai été élu président, passant de 460 mil- lions de dollars en 2015 à 3,1 milliards de dollars en 2023», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les ambassadeurs des pays membres à Abidjan. En 2023, le portefeuille de la BAD en Côte d'Ivoire portait sur 45 projets estimés à quelque 1.500 milliards de francs CFA (2,47 milliards de dollars), couvrant notamment les secteurs des infrastructures économiques (trans- port, énergie), de l'agriculture et de la gouvernance. ■

L’ Agence de nota- tion financière «Fitch Ratings» a estimé que l’accord de développement de la péninsule de Ras Al-Hikma, signé entre l'Égypte et la compa- gnie émiratie Abu Dhabi Developmental Holding PJSC (ADQ), pour un investissement de 35 mil- liards de dollars, devrait alléger les pressions de liquidité extérieure et faci- liter l’ajustement du taux de change. L’institution Fitch consi- dère toutefois que les grands défis économiques et financiers auxquels est confrontée l’Egypte, conti- nuent à peser lourd sur sa note de crédit, notant que la situation macroécono- mique restera difficile au cours des exercices 2024 et 2025, avec une inflation élevée et un taux de crois- sance relativement faible. Pour l'agence, les défis financiers persistent malgré les excédents budgétaires enregistrés par le gouver- nement, alors que la dette publique avoisine 95% du PIB en 2023 et le paie- ment des intérêts dépas- seront 50% des recettes publiques au cours de l’exercice 2025. ■

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ÇA SE PASSE DANS LE MONDE

Turquie

Zone Euro

Allemagne

Le chômage à son plus bas niveau historique

Vers une paralysie des transports ferroviaire et aérien

L'inflation accélère à 67,1% sur un an en février

L e taux de chômage de la zone Euro a atteint 6,4% de la population active en jan- vier dernier, son plus bas niveau historique, selon les chiffres publiés par l'office européen des statistiques Eurostat. Ce taux est en légère baisse de 0,1 point par rapport aux 6,5% enregistrés en décembre 2023 et de 0,2 point en glissement annuel, indique Eurostat. Et de souligner que l'indicateur est au plus bas depuis que l'office a commencé à

compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique. Pour l'ensemble de l'UE, le taux de personnes sans emploi s'est élevé à 6% en janvier, stable par rapport au mois précédent et en recul de 0,1 point sur un an. Quelque 13,14 millions d'hommes et de femmes étaient au chô- mage en janvier au sein des vingt- sept États membres de l'UE, dont 11,01 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique. ■

L es voyageurs allemands se préparent cette semaine à souffrir après des appels à la grève chez Lufthansa et à la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire nationale, derniers exemples d'un climat social qui se raidit nettement dans le pays en raison de l'inflation. Ces mouvements vont écorner un peu plus l'image dont a longtemps joui le pays de paix sociale et de règlements pacifiques des conflits entre employeurs et représentants du personnel. Les revendications des syndicats portent autant sur des augmenta- tions de salaires que sur une durée de travail hebdomadaire réduite. ■

L’ inflation a de nouveau accé- léré sur un an en février en Turquie, à 67,1% contre 64,9% en janvier, selon les données officielles publiées lundi. Sur un mois, la hausse des prix à la consommation, alimentée par la dépréciation quasi continue de la Livre turque, s'est établie à 4,5%. La hausse des prix concerne tout particulièrement les produits ali- mentaires (+71,1%), les transports (+78%), la santé (+81,25%), l'édu- cation (+91,8%) ainsi que l'hôtellerie et la restauration (+94,8%), selon l'institut statistique turc. Quoique élevés, les chiffres offi- ciels sont contestés par les éco- nomistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag), qui estiment la hausse des prix à la consommation à 122% en glisse- ment annuel. ■

G20

L’ Argentine sera le seul pays du G20 à connaître, cette année, une forte contrac- tion économique de 5 points du produit intérieur brut (PIB), indique l’agence de notation américaine Moody's. Ce taux de ralentissement écono- mique en Argentine représente le double de la chute pronostiquée par Moody's en novembre dernier (-2,5% du PIB), à la veille de l’inves- titure du président ultralibéral Javier Milei à la tête du pays. Le rapport de l'agence de notation américaine ajoute qu’en 2025, les perspectives seront meilleures avec un taux de croissance de 3%. ■ L'Argentine, unique pays à connaître un ralentissement économique en 2024

Chine

Pékin prévoit 5% de croissance en 2024, l'une des plus faibles depuis des décennies

L a Chine a annoncé viser une croissance d'environ 5% en 2024, l'un de ses objectifs les plus modestes depuis des décennies, alors que la deuxième économie mondiale peine à se relancer depuis les années Covid.

Le chiffre a été officialisé par le Premier ministre Li Qiang lors d'un dis- cours prononcé à l'occasion de la session annuelle du Parlement chinois à Pékin. Cet objectif est bien loin des croissances à deux chiffres enre- gistrées dans les années 1990 et 2000. Son budget militaire, le deuxième plus important au monde, même s'il reste plus de trois fois inférieur à celui des Etats-Unis, augmentera de 7,2% : Pékin prévoit de dépenser 1.665,5 milliards de yuans (231,4 milliards de dollars) pour sa défense. ■

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BOURSE & FINANCES

Point Bourse Hebdo Les yeux désormais rivés sur les publications de mars

Evolution de l'indice Masi depuis mars 2023

Le marché actions marque une pause au-dessus des 13.000 points. Les émetteurs sont désormais attendus sur le terrain de la rémunération des actionnaires.

L

Par Y . Seddik

actionnaires. D’autant que dans le contexte actuel marqué par une baisse des taux obligataires, les actions à haut rendement représenteraient une alternative intéressante pour les investis- seurs qualifiés à la recherche d’actifs plus rémunérateurs. Ces derniers fondent leurs espoirs sur des secteurs spécifiques, tels que le cimentier et l'énergie réputés d’être historiquement rémunérateurs. Après trois semaines de forte progression, le marché actions a marqué une pause avec un retrait de 0,55% pour le Masi qui se maintient au-dessus des 13.000 points. Le marché fait mieux qu'en janvier En février, le Masi a affiché une performance supérieure à celle de janvier, porté par une psy- chologie globalement positive. Il clôture le mois en progression de 4,54%, sur un volume global de 4,42 milliards de DH.

e rideau est tombé cette semaine sur la saison des trimestrielles à la Bourse de Casablanca, avec au menu une amélioration des revenus globaux des entreprises cotées et des engorgements lors des dernières séances avant le délai légal de publications. Globalement, l’année 2023 a été faste sur le plan commercial pour les sociétés cotées qui réa- lisent un chiffre d'affaires cumu- lé qui avoisine les 300 milliards de dirhams, le plus élevé depuis la crise du Covid-19. Certaines sociétés ont fait bien mieux que prévu, alors que le dynamisme global est tiré par les réalisations record des banques. Reste à savoir si la hausse des revenus se traduira également dans les autres strates des comptes des entreprises et dans leurs divi- dendes. On aura tout le mois de mars pour le constater. En effet, maintenant que la page des trimestrielles est tournée, les émetteurs sont attendus sur le volet rémunération des

TOP Performances

FLOP Performances

SNEP Risma Akdital

-8,08%

+27,05% +12,89%

Res Dar Saada Addoha Disty Technologies

-7,15%

-4,54%

+10,32 %

Sans surprises, les trois pre- mières capitalisations du mar- ché dominent les échanges : 859 MDH sur Attijariwafa bank, 469 MDH sur BCP et 447 MDH sur Maroc Telecom. La vigueur du marché se reflète également au niveau sectoriel, puisque seuls trois secteurs ont enregistré des performances négatives : Chimie (-1,48%), L&SI (-4,95%), et SF&AF (-0,38%). En termes individuels, CMT, qui a connu des fortunes diverses

ce mois-ci, se positionne en tête des progressions avec 21%, suivi de Akdital, Addoha et RDS. En bas du tableau, Rebab Company (-10,26%) et les deux opérateurs monétiques S2M (-9,88%) et M2M Group (-9,66%). En perspective, les opérateurs devraient entamer une phase de «digestion» avant le démar- rage de la saison des rapports annuels et le retour de la Banque centrale dans une vingtaine de jours. ◆

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BOURSE & FINANCES

Réglementation bancaire

«A travers le SREP, BAM s'assure de la capacité de chacune des banques supervisées à s'autogérer»

Omar Chraibi, Senior manager chez PricewaterhouseCoopers (PwC) au Maroc, nous explique les enjeux du SREP pour le paysage bancaire marocain. Entretien.

Propos recueillis par A. Hlimi

régulateur national a décidé d'importer cette réglementa- tion au Maroc. Le SREP est non seulement le moyen pour notre régulateur de comparer les banques marocaines entre elles, mais aussi un outil qui lui permet d'adapter ses exi- gences en coussins de fonds propres et de liquidité en fonc- tion du profil de risque interne de chaque banque. D'autre part, le SREP se veut exhaustif dans sa couverture des activités de la banque. Cela comprend l'évaluation de son business model, de sa gouvernance, des risques pesant sur ses fonds propres et enfin des risques pesant sur la liquidité. Cette évaluation don- nera lieu à une note allant de 1 (pour la meilleure) à 4 (pour la moins bonne). Chaque note donnant à son tour lieu à une réponse proportionnée de BAM en termes de constitution de davantage de coussin de fonds propres, de coussins de liqui- dité ou même, dans les cas les plus extrêmes, conduire à des mesures de mise sous tutelle. Du point de vue des banques, le SREP peut être perçu comme une contrainte réglementaire de plus, mais cela deviendra la pierre angulaire du processus

de supervision. Mais nous pen- sons, au sein de PwC, qu'au contraire, cela devrait être l'oc- casion de revoir et optimiser son dispositif de gestion des risque au sens large, de car- tographier, formaliser et docu- menter les différentes activi- tés de la banque, d'impliquer encore plus la gouvernance et le Conseil d'administration dans les processus de revue et de prise de décision. Et enfin, l'occasion de lancer des chan- tiers structurants qui, en plus de rassurer le régulateur, per- mettront d'améliorer la gestion opérationnelle et quotidienne des établissements. Pourquoi la Banque centrale sou- haite-t-elle implémenter cette norme ? F.N.H. : O. Ch. : La réponse à cette question peut être vue sous deux prismes, un natio- nal et un international. Tout d'abord, intrinsèquement, Bank Al-Maghrib est le garant de «la bonne santé économique» de notre pays. Cela se traduit à la fois par une inflation maîtrisée, mais aussi par la robustesse des engrenages de cette éco- nomie qui sont les banques. A travers cette norme qu'est le

SREP, le régulateur s'assure de la capacité de chacune des banques supervisées à s'auto- gérer et à se projeter correcte- ment via son plan d'affaires ou, dans le cas contraire, s'assure de la capacité des banques à couvrir leurs risques en les quantifiant plus finement et en mettant suffisamment de fonds propres en face. Le second volet de cette réponse est le prisme inter- national, qui se traduit par le rôle important du Maroc au sein d'une économie africaine et mondiale en croissance. Les récentes assemblées annuelles du FMI tenues à Marrakech traduisent cette forte ambition de notre pays à faire partie des acteurs mondiaux de l'éco- nomie. Cela ne peut pas se

Finances News Hebdo : Comment définir le SREP ? Omar Chraibi : Le SREP est une réglementation pour l'amé- lioration de la gestion des risques et la pérennisation des établissements financiers, qui est déjà appliquée en Europe depuis plusieurs années. Notre

Du point de vue des banques, le SREP peut être perçu comme une contrainte réglementaire de plus, mais cela

deviendra la pierre angulaire du processus de supervision.

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sage rapide et des contraintes de plus en plus lourdes pour les banques. Il est donc cru- cial que les banques se pré- parent à la mise en place du SREP en avance, qu'elles iden- tifient leurs points de faiblesse SREP avant que le régulateur n'en fasse des recommanda- tions, et qu'elles mettent en place des plans d'action adap- tés qui les prépareront à l'en- trée en vigueur de la réglemen- tation et à l'attribution de la première note. F.N.H. : La gouvernance est souvent citée dans cette norme. Sera-t-elle fortement impactée ? Si oui, comment ? O. Ch. : La gouvernance est l’un des 4 domaines du SREP que l'on rappelle : gou- vernance, business model, risques sur fonds propres et risques sur liquidité. C'est dire toute l'importance que ce volet revêt. La gouvernance, dans le cadre du SREP, englobe plusieurs sujets, dont voici les principaux : • Rôle du Conseil d'administra- tion : le Board n'est plus là que pour avoir une vue «surfacique» des sujets. Le SREP attend aujourd'hui de cette instance qu'elle challenge et valide les choix et hypothèses de la stra- tégie de la banque et de ses

principaux indicateurs et scé- narii de stress. Cela implique donc plus de reportings à des- tination du conseil, mais aussi plus de compétences tech- niques de sa part. • Formalisation de l'appétence au risque : Le SREP a fait du document d'appétence au risque un outil majeur de la gestion de la banque et de ses risques à travers ses indica- teurs, ses limites et ses seuils d'alerte. Les banques doivent donc revoir ce document et le mettre en adéquation avec d'autres dispositifs, tels que l'ICAAP et l'ILAAP. • Mise en place des 3 lignes de défense : le dispositif de contrôle interne de la banque se doit d'être robuste, indépen- dant et couvrant la totalité des activités de la banque au risque d'une notation SREP catastro- phique. Encore une fois, en repre- nant le précédent européen du SREP, on pourrait croire que les aspects quantitatifs du SREP (risques sur fonds propres et liquidité) ont été les plus pénalisants pour les banques. Mais en réalité, la gouvernance est bel et bien le domaine qui a donné lieu aux plus de mauvaises notes (notes 3 ou 4) parmi les éta- blissements financiers de dif- férentes maturités. ◆

 Le SREP est un moyen pour le régulateur de comparer les banques marocaines entre elles, mais aussi un outil qui lui permet d'adapter ses exigences en coussins de fonds propres et de liquidité.

faire sans se mettre à niveau des normes internationales tout en, et c'est là où réside l'intelligence de notre régula- teur, adaptant ces dispositifs prudentiels à notre contexte et économie nationaux. F.N.H. : La norme a-t-elle des impacts sur le bilan ou le résultat ? O. Ch. : Comme cité précé- demment, l'évaluation du régu- lateur se traduira par une note allant de 1 à 4; 1 étant la meil- leure et 4 la pire. A chaque note correspondront des niveaux de coussin de fonds propres et de liquidité, communément appe- lés P2R (Pilier 2 Requierement) que les banques devront constituer, en plus des mini- mas règlementaires actuels.

Dans le cas par exemple des coussins en fonds propres, le régulateur exigera qu'une part importante soit constituée de «fonds propres durs» qui, par construction, impactent direc- tement le bilan, et surtout le résultat de la banque. Dans ce cadre ci, je tiens à sou- ligner un fait primordial. Certes le SREP est un processus dynamique qui peut permettre aux banques d'améliorer leurs notes annuellement, mais l'analyse de l'historique euro- péen montre à quel point il est difficile d'améliorer sa première note de départ. Les banques de différentes tailles ont effec- tivement su s'améliorer au fil des années, mais le régulateur européen a, lui aussi, évolué avec une courbe d'apprentis-

Lesieur Cristal nomme Sophie Gavard Benjelloun, secrétaire générale du groupe En bref

Lesieur Cristal a procédé à la nomi- nation de Sophie Gavard Benjelloun en tant que Secrétaire générale et membre du Comité exécutif du Groupe. Depuis 2022, elle occupait le poste de directrice juridique, assu- rances & patrimoine. rattachée au Directeur général, Gavard Benjelloun jouera un rôle

essentiel dans la coordination des relations avec les actionnaires, les institu- tions publiques, les médias, les associations, ainsi que d'autres parties pre- nantes. Elle veillera également à la bonne gouvernance et à l'application des orientations stratégiques du Groupe Lesieur Cristal, en conformité avec les lois, les règlements et les normes éthiques applicables à ses activités. ◆

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revenus du marché révèle les observations suivantes. Le sec- teur bancaire affiche la plus forte performance sectorielle en varia- tion absolue (+1,212 Md de DH à +6,4%), suivi du secteur des BTP dont le chiffre d'affaires pro- gresse de +1,109 Md de DH à +22,2%. Les entreprises TGCC et Jet Contractors justifient 83% de cette variation à travers une hausse cumulée de +919 MDH de leurs revenus. À l'opposé, les secteurs de l'énergie et des mines souffrent du repli des cours des matières premières et des métaux à l'inter- national, enregistrant une contre- performance de leur chiffre d'af- faires de respectivement -1,454 Md de DH (-13,5%) et -711 MDH (-26,1%). Dettes alourdies, investisse- ments soutenus Au volet bilanciel, la dette nette des valeurs cotées (hors finan- cières) s’alourdit de 6,6% à 59,4 Mds de DH à fin 2023 par rapport à son encours à fin 2022. Cette hausse est notamment attri- buable à Managem, dont l’endet- tement net consolidé augmente de 3,24 Mds de DH pour se fixer à 7,58 Mds de DH à la suite du paiement du prix d’acquisition des actifs Bambouk et à Lesieur Cristal en raison vraisemblable- ment de la détérioration du BFR liée à la hausse des coûts des intrants, explique BKGR. Par plus gros contributeurs, l’opéra- teur télécoms historique conti- nue de polariser une part consé- quente avec 27,5% de l’encours global, suivi du secteur immo- bilier avec 13% et de l’industrie minière (12%). L’orientation positive des cré- dits à l’équipement se reflète clairement sur la dynamique des investissements des sociétés cotées. En effet, le Capex de la cote affiche une progression sensible de +11,9% en 2023 à 18,3 Mds de DH. Dans ce contexte, les secteurs ayant le plus relevé leur niveau d’inves- tissement sont les BTP (+61%), l’agroalimentaire (+46%) et les mines (+21%) . ◆

 La détente visible des cours des intrants à l'international a impacté les prix

de vente dans certains sec- teurs.

Entreprises cotées Des réalisations conformes aux attentes en 2023

Le chiffre d’affaires cumulé réalisé par les sociétés cotées au terme de 2023 progresse de 4,4%. En tête des plus fortes progressions, on retrouve les secteurs immobilier, BTP et la grande distribution.

3 00 milliards de dirhams. Ce sont les revenus dégagés par les entreprises cotées à la Bourse de Casablanca au terme de l’an- née 2023. Pour plusieurs, l’année écoulée aura été un bon cru pour la cote sur le plan commer- cial, surtout avec l’apaisement des tensions inflationnistes. Toutefois, il s'agit du niveau de croissance le plus modeste au cours des trois dernières années. En attendant les publications de mars et avril pour découvrir le comportement des marges, cer- taines tendances peuvent déjà être analysées à l'issue de cette saison des trimestriels.

Par Y. Seddik

Les secteurs de l'immobilier (+28,7%), des BTP (+13,4%), de la grande distribution (+13,3%), des banques (+13,0%), des ports (+9,4%), des assurances (+4,3%), des nouvelles technologies de l'information (+3,2%), du ciment (+3,0%), de l'automobile (+3,0%), des télécommunications (+3,0%) et des sociétés de financement (+2,4%) sont parmi les contribu- teurs majeurs à cette croissance, selon les données compilées par le bureau de recherche AGR. En revanche, 3 secteurs cotés, représentant 18% de la capitali- sation boursière de la cote, enre- gistrent une baisse de leur chiffre d'affaires pour l'année 2023. Les secteurs des mines, de l'éner- gie et de l'agroalimentaire voient leurs revenus diminuer respec-

tivement de -17,0%, -10,4% et -2,1%.

Les banques en locomotive Sans grande surprise, le qua- trième trimestre de l'année 2023 confirme la tendance baissière de la croissance des revenus agrégés de la cote, se situant à +2,3%, soit 75,7 milliards de DH. Cette performance contraste avec une moyenne de +5,3% observée au cours des trois pre- miers trimestres de l'année 2023. La détente visible des cours des intrants à l'international a impac- té les prix de vente, expliquant en partie cette évolution, selon la même analyse. Une analyse approfondie de la contribution des différents sec- teurs cotés à l'évolution des

12 secteurs cotés, représentant 82% de la capitalisation du mar- ché, enregistrent une progres- sion de leurs revenus annuels.

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CapAccess

qu'est le banquier. Serghini a d'ailleurs insisté sur l'importance de la mobilisation des banques pour la réussite du produit. Othman Benjelloun, président du GPBM, a déclaré que ce partena- riat tripartite est un acte de foi et de confiance partagée. Ce produit sera effectif à partir d'avril 2024. De par ses enga- gements, le FM6I accorde une grande importance aux critères ESG dans la sélection des dos- siers. Dans le cycle de financement des entreprises, ce produit se place en théorie en amont des solu- tions de private equity. A ce titre, un programme d'ac- compagnement est mis en place pour permettre aux entreprises bénéficiaires de passer aux autres étapes du cycle, dont notamment l'introduction en Bourse. Après le private equity en début d'année et le produit de dette subordonnée, le Fonds devrait dévoiler rapidement un nouveau produit destiné aux startups pour décliner graduellement sa stra- tégie. ◆

Le Fonds Mohammed VI mobilise 4 milliards de DH pour de la dette subordonnée

Le GPBM, Tamwilcom et le Fonds Mohammed VI pour l'investissement (FM6I) signent un partenariat pour le lancement d'un produit de dette subordonnée à partir d'avril 2024. Par A. Hlimi

N

on dilutif, souple d'accès et à des conditions tarifaires inférieures à celles des banques, CapAcess, le nouveau produit de dette subor- donnée promu par le FM6I, sera mis sur les rails en avril 2024. Mohamed Benchaâboun, DG du Fonds, explique à l'occasion de la présentation de ce nou- veau produit, que l'objectif est de soulager les contraintes aussi bien sur les banques que sur les entreprises, en prenant une par-

tie du risque. Le Fonds intervient à hauteur d'un tiers dans les financements, ce qui offre une capacité de financement totale du produit de près de 12 Mds de dirhams (4 Mds de DH pour le Fonds et le reste par de la dette classique bancaire). Comment ça marche Concrètement, le Fonds a signé une convention avec Tamwilcom permettant à cette

institution publique d'agir au nom du Fonds avec les banques. S'exprimant sur ce mandat de gestion, Hicham Serghini, DG de Tamwilcom, explique que le pro- duit CapAcess apporte, outre la facilité d'accès et les taux com- pétitifs, une maturité de rembour- sement supérieure à celle de la partie bancaire du prêt. Les chefs d'entreprises qui sou- haiteront bénéficier de ce pro- duit auront un seul interlocuteur

« NO MAD’S TOWN » - S.A Société Anonyme au Capital de 10.000.000,00 DE DIRHAMS Siège Social : 73, Boulevard Moulay Slimane Ain Sebaa - CASABLANCA ICE : 000012776000077 R.C N°164947 – I.F N°1681540. ANNONCE LÉGALE

I- Aux termes de l’Assemblée Générale Ordinaire en date du 28 juin 2023 à 10h, les actionnaires de la société dite « NO MAD’S TOWN » SA, Société Anonyme, au capital de 10 000 000,00 dhs de Dirhams, dont le siège social est à CASABLANCA, 73 Bd Moulay Slimane, ont notamment : - constaté que le mandat du Conseil d’Administration est venu à échéance, et donné à tous ses membres quitus entier et définitif de leur gestion et ratifié tous les actes, opérations et engagements qu’ils ont pu contracter au nom de la société, depuis leur nomination jusqu’à ce jour. - nommé le nouveau Conseil d’Administration, pour la durée de six ans, devant commencer le 28 juin 2023 pour prendre fin lors de l’assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31/12/2028, savoir : 1°/ - Monsieur Mohamed BERRADA, demeurant à CASABLANCA – 39 Boulevard de l’Océan Pacifique – AIN DIAB. De nationalité marocaine, né à CASABLANCA, le 03 Novembre 1944 - C.I.N N° B44540.

2°/ - Madame Myriem BERRADA, demeurant à CASABLANCA - 02 Rue ANEMONES - Villa LOTUS BLEU - ANFA. De nationalité Marocaine, née à CASABLANCA, le 04 Août 1974 - C.I.N N° A630042. 3°/ - Madame Maha BERRADA, demeurant à CASABLANCA - 42, Boulevard Docteur MOHAMED SIJILMASSI - Résidence LA PLACE - 3ème étage- Bourgogne. De nationalité Marocaine, née à CASABLANCA, le 16 Décembre 1972 - C.I.N N°PS802029. 4°/ - Monsieur Idriss BERRADA, demeurant à CASA GREEN TOWN, VILLA N°297, LA VILLE VERTE BOUSKOURA - NOUACEUR – CASA. de nationalité marocaine, né à RABAT, le 08 Septembre 1990 - C.I.N N°BE832441. II- Aux termes du Procès-Verbal du Conseil d’administration en date du 28 juin 2023 à 12h, Monsieur MOHAMED BERRADA a été nommé Président Directeur Général, pour la durée de son mandat d’administrateur, il assume sous sa responsabilité la

direction générale de la société. Il représente la société dans tous ses rapports avec les tiers. Sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux assemblées générales ainsi que des pouvoirs qu’elle réserve de façon spéciale au conseil d’administration, et dans la limite de l’objet social, il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la société. Le Président peut consentir toute délégation partielle ou totale de ses pouvoirs à toute personne de son choix. Monsieur IDRISS BERRADA a été nommé en qualité de Secrétaire du Conseil d'Administration et lui confère en cette qualité tous les pouvoirs que la loi réserve à ces fonctions. La fonction de Mr IDRISS BERRADA durera tant qu’il n’aura pas été décidé autrement par le conseil. Le dépôt légal a été effectué au Greffe du tribunal de commerce de Casablanca le 22 février 2024 sous le numéro 907331.

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