Casselman : une plainte provoque l’émotion gŏđŏ editionap.ca
« La loi était valable, pourquoi l’avoir changée », s’est indigné M. Lamadeleine devant les membres du conseil. Puis, s’adressant personnellement au maire M. Levac, « Vous vous mettez dans une très mauvaise position politique. » Joint par téléphone peu après la réunion du conseil municipal, M. Levac a démenti les propos de M. Lamadeleine : « Le précédent conseil a laissé faire. Rien dans les procès-verbaux ne dit qu’il a pris une décision favorable ou défavorable après la plainte reçue en 2010. » Et d’ajouter : « Des employés municipaux sont allés vérifier récemment le garage de M. Lévesque. Ils ont constaté qu’ils ne remplissaient pas les exigences. » Dans une ambiance houleuse, les citoyens ont tour à tour pris la parole pour crier leur injustice. « Il y aurait beaucoup de commerces à fermer dans Casselman », s’indignait un. « Occupez-vous d’abord de régler les choses utiles (…) », tonnait un autre. « Honte à vous ». « Vous êtes dans la merde », pouvait-on entendre. Bien que peu loquace lors de la réunion publique, M. Lévesque a fait part en privé de sa tristesse : « C’est navrant. J’ai été conseiller municipal du village dans les années 80. J’ai été dévoué à ma communauté. Je suis bien mal remercié aujourd’hui. » Claude Levac a expliqué qu’il s’agissait surtout d’une « décision administrative, en aucun cas d’une décision politique. » Le conseiller Mario Laplante, le ton concret, a
SEBASTIEN PIERROZ sebastien.pierroz@eap.on.ca
CASSELMAN Le conseil de Casselman devra trancher prochainement sur l’épineuse question du zonage de la propriété de Claude Lévesque, située sur la rue Laval. Une délégation d’une cinquantaine de résidents, menée notamment par l’ancien maire Conrad Lamadeleine, avait fait le déplacement lors de la réunion municipale, mardi de la semaine dernière. L’objectif était de soutenir le résident qui a été prié de cesser ses activités de construction mécanique devant son garage. Une plainte anonyme avait été déposée il y a quelques jours dénonçant les activités de M. Lévesque, soutenant qu’ils étaient contraires à la politique d’aménagement du territoire. Le conseil municipal avait alors demandé à M. Lévesque de se plier à la loi avant le 29 juin ou bien de demander un changement de zonage, ce qui coûte 5000 $. En 2010, une première plainte avait déjà été déposée contre les activités de M. Lévesque. D’après ce dernier, la plainte reçue alors concernait essentiellement les nuisances sonores alors que la plus récente sanctionne des « activités commerciales ». Toujours selon lui, toutes les deux proviennent de la même personne.
Photo archives
Le conseil municipal de Casselman rendra sa décision le 12 juillet concernant les activités de M. Lévesque.
La décision finale sera rendue lors de la réunion du conseil municipal du 12 juillet. En cas de refus du conseil, M. Lévesque a fait savoir qu’il ne demanderait pas un changement de zonage. « Je continuerai mes activités en fermant la porte de mon garage et ferai tout pour avoir l’autorisation judiciaire de dire publiquement le nom de mon accusateur. »
immédiatement renchérit « C’est simple, on reçoit une plainte. On se doit d’appliquer la loi, même si celle-ci est parfois injuste. » Sur une proposition de dernière minute du conseiller Marcel Cléroux, appuyée par Michel Desjardins, le conseil a finalement décidé à l’unanimité de donner à M. Lévesque une autorisation de continuer ses activités au-delà du 29 juin.
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