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BOURSE & FINANCES

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 11 SEPTEMBRE 2025

tablent sur la poursuite de cette dynamique, encore tributaire de facteurs exogènes : la production céréalière, les cours des commo- dités et l’évolution du climat inter- national. Autant d’éléments qui pourraient fragiliser les équilibres si les marges de sécurité ne sont pas renforcées. Au-delà de la dimension tech- nique, la révision de la fiscalité de l’épargne s’inscrit dans un objectif plus large : élargir et consolider la classe moyenne marocaine. Dans un pays où la mobilité sociale reste un enjeu central, encourager les mécanismes d’épargne revient à offrir aux ménages des pers- pectives de protection et d’in- vestissement à long terme. C’est aussi une manière de canaliser des ressources vers l’économie productive, dans un cadre fiscal plus équitable et plus incitatif. ◆ Les encours bouclent août en quasi- stagnation à 800,55 MMDH L es actifs nets sous ges- tion des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) se sont établis à 800,55 milliards de dirhams (MMDH) au 29 août 2025, contre 800,56 milliards une semaine auparavant, selon les dernières données de l’ASFIM. Dans le détail, la variation heb- domadaire ressort mitigée selon les catégories. Les encours des OPCVM actions progressent de 0,45% à 83,86 milliards de dirhams, suite à des rachats qui ont limité l'effet valorisations. Les encours des OPCVM OMLT enregistrent une hausse de 1,28% à 376,33 milliards, confir- mant l’intérêt des investisseurs pour les maturités longues. À l’inverse, les encours des OCT reculent de 2,46% à 113,40 mil- liards, tandis que les encours des OPCVM monétaires cèdent 2,30% à 109,97 milliards, effa- çant partiellement le rebond constaté la semaine précédente. Les encours des OPCVM diver- sifiés gagnent, pour leur part, politique monétaire de Bank Al-Maghrib, prévue le 23 sep- tembre 2025, est incontestable- ment le catalyseur de la rentrée pour le secteur. ◆ 0,46% à 107,95 milliards. La prochaine réunion de OPCVM EN BREF

 L'AEI recommande de relever le plafond du Plan épargne entreprise (PEE) de 600.000 à 1 million de dirhams.

Placements Plaidoyer pour une hausse des plafonds d’investissement pour les produits d’épargne La réforme de la fiscalité de l’épargne est présentée comme un levier pour encourager la mobilité sociale, canaliser l’épargne vers l’investissement productif et accroître la résilience de l’économie marocaine. Par A. Hlimi

A

lors que le Maroc s’apprête à fina- liser le projet de Loi de Finances (PLF) 2026, l’Alliance des econo- mistes Istiqlaliens (AEI) met l’ac- cent sur la nécessité de repen- ser la fiscalité de l’épargne. Dans un contexte mondial incertain, marqué par les tensions géopo- litiques, l’endettement croissant des grandes puissances et un ralentissement de la croissance internationale, l’AEI considère que le soutien à l’épargne nationale est un levier stratégique pour ren- forcer la résilience de l’économie et consolider la classe moyenne. Au Maroc, la fiscalité appliquée aux placements reste globalement moins avantageuse que celle en vigueur dans de nombreux pays de l’OCDE. Certes, des disposi- tifs existent (exonérations d’IR, d’impôts sur les dividendes ou sur les plus-values dans le cadre de placements collectifs), mais leur

impact demeure limité. Ces avan- tages fiscaux sont non seulement méconnus des épargnants, mais aussi peu attractifs en raison de plafonds d’investissement restés inchangés depuis plus de dix ans, alors même que l’inflation a érodé leur portée réelle.

400.000 à 600.000 dirhams et celui du Plan épargne éducation de 300.000 à 500.000 dirhams. Ces ajustements visent à rendre les produits d’épargne plus attrac- tifs et à stimuler à la fois l’investis- sement productif et la constitution d’un matelas financier pour les ménages de la classe moyenne. Ces propositions interviennent alors que l’économie marocaine affiche des fondamentaux encou- rageants. Pour 2025, la croissance devrait atteindre 4,5%, avec une inflation maîtrisée légèrement au- dessus de 1% et un début de recul du chômage. Les derniers recours au marché de capitaux se sont soldés par des succès, renforçant la confiance des inves- tisseurs et offrant de nouvelles perspectives de financement pour les projets publics et privés. Mais pour l’AEI, la prudence reste de mise. Les prévisions pour 2026

Des recommandations précises

L’AEI propose de mettre à jour ces plafonds pour relancer la dyna- mique de l’épargne et soutenir le pouvoir d’achat. Elle recommande notamment de relever le plafond du Plan épargne entreprise (PEE) de 600.000 à 1 million de dirhams, tout en augmentant l’abondement annuel versé par l’entreprise à 15% du revenu salarial imposable, contre 10% actuellement. De même, elle suggère de porter le plafond des versements sur le Plan épargne logement (PEL) de

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