le bureau ou le cabinet de consultation de l'analyste n'est pas possible, y compris dans les régions du monde où la psychanalyse ne s'est pas encore établie. Les analystes et leurs patients sont alors confrontés aux questions suivantes : quel type de protection partielle est adéquat, comment l’obtenir et qui décide ? Parmi les nombreuses difficultés qu’ils doivent prendre en compte, citons la manière de réfléchir à la sécurité des terminaux, comme indiqué ci-dessus, et s'il faut impliquer le patient dans la réflexion à ce sujet. En règle générale, le patient utilisera son propre appareil pour communiquer et l'analyste n'aura aucun contrôle direct sur sa sécurité. Les analystes individuels ont manifestement des points de vue et des croyances très divergents sur ce qui constitue une manière acceptable de travailler de façon psychanalytique et de protéger la confidentialité. L'obligation éthique de protéger la confidentialité des patients signifie que dans chaque cas particulier où la télécommunication est impliquée, l'analyste devra examiner attentivement la nature du contrat analytique conclu avec le patient. Les questions à prendre en compte sont les suivantes : ● si les risques pour la confidentialité ont été complètement explorés ; ● dans quelle mesure la psychopathologie spécifique du patient peut affecter l'exploration de ces risques ; ● s'ils doivent rester implicites ou rendus explicites pour le patient ; ● s'ils sont explicités, si cela doit être fait oralement ou par écrit ; s'il faut solliciter le consentement écrit du patient ; ● si l'analyste et le patient ont une compréhension suffisante de la technologie afin de prendre des décisions éclairées concernant son utilisation ; ● si un cadre psychanalytique viable peut être établi, étant donné que la confidentialité ne peut être garantie. Conclusion Le fait que la confidentialité des télécommunications ne soit pas sécurisée crée un grave problème pour l'API. Un nombre considérable de psychanalystes se sont déjà engagés dans une forme de travail à distance. Les télécommunications sont considérées par beaucoup comme un outil précieux pour l’extension des pratiques et de la culture psychanalytiques à l’échelle mondiale, et les ressources institutionnelles se sont déjà engagées à en faire usage de façon significative. Il peut donc être difficile pour l’API de résoudre ce problème. Néanmoins, les conséquences à long terme, pour la psychanalyse, du défaut de le résoudre peuvent être plus graves. 4.9 Il est difficile de savoir dans quelle mesure le cadre classique contemporain est aussi compromis par la surveillance des télécommunications. Dans la mesure où il l’est, il faut réfléchir à la possibilité de proposer aux membres de l'API des lignes directrices pour minimiser les risques associés.
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