Étoile d’Horizon - Avril 2019

Coin des collègues

Des employés d’Horizon sauvent la vie d’un homme au YMCA

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Voilà ce que font ces ergothérapeutes et physiothérapeutes dans leur travail quotidien. « Nous avons toutes poursuivi des études afin d’aider les gens à être aussi autonomes que possible et je crois que cette initiative s’inscrit simplement dans ce même objectif », a dit April. Chacune occupée en soins actifs ou ambulatoires, ces thérapeutes travaillent avec des patients de tout âge, de la pédiatrie à la gériatrie. Elles donnent toutes sortes de traitements, allant de la gestion de la pression à la rééducation de la main, pour assurer que les patients ont les forces nécessaires pour rentrer chez eux. Elles collaborent aussi avec les médecins et les autres professionnels de la santé à l’élaboration de plans de congé et de transfert aux foyers de soins. Comme l’explique Lynn lorsqu’elle se trouve dans une soirée mondaine, « l’ergothérapie, c’est l’art d’aider les gens à se débrouiller ». Les ergothérapeutes et les physiothérapeutes travaillent souvent en étroite collaboration pour aider les gens à être autonomes et en sécurité à la maison. « La personne qui a un problème de santé doit rentrer chez elle et poursuivre sa vie », a-t-elle dit. « Elle doit travailler; elle doit s’occuper de ses enfants. Elle doit s’amuser et rester en santé. Notre rôle, c’est de l’aider à retrouver ces possibilités. » Ces thérapeutes aident les gens à s’adapter – par de petits ou grands changements – aux effets d’un problème de santé sur leur autonomie. Il s’agit peut-être de créer une nouvelle façon de préparer un repas ou de monter et descendre les escaliers, ou encore de trouver des façons d’adapter son domicile. « Il faut parfois beaucoup de Velcro et de ruban adhésif », a dit Lynn. Elles veulent aussi veiller à ce que leurs patients puissent demeurer actifs. « L’activité physique est quand même au cœur de nos croyances », a indiqué Lynn. « Nous voulons que nos patients puissent rentrer chez eux et être autonomes, actifs et en sécurité. C’est en étant actif qu’on maintient sa santé et c’est l’objectif qu’il faut vraiment viser au Nouveau-Brunswick. » L’avenir de Fundy Para Ice Hockey Au moment de la mise sous presse, l’avertisseur aura sonné la fin de la saison de parahockey, mais la ligue espère grandir l’année prochaine. On espère avoir des organisateurs, des entraîneurs et des joueurs qui veulent poursuivre le programme, adopter des heures de glace hebdomadaires et former une équipe. Les entraîneurs de hockey sont certifiés par Hockey Nouveau-Brunswick, et le parahockey tombe sous l’ombrelle de Hockey Nouveau- Brunswick et de Hockey Canada. Le groupe aimerait beaucoup s’associer à des équipes d’autres localités néo-brunswickoises pour jouer dans des tournois. Il voudrait aussi produire un athlète de calibre national. Si vous souhaitez être joueur, entraîneur ou membre de l’équipe de soutien de la ligue Fundy Para Ice Hockey, veuillez envoyer un courriel à fundyparaicehockey@gmail.com ou laisser un message sur Facebook (Fundy Para Ice Hockey). Vous pourriez aussi joindre votre ligue locale.

Une mise en garde au sujet des suçons au cannabis

La D re Alexandra Saunders n’aurait jamais imaginé qu’un suçon au cannabis l’aurait propulsée sur la scène nationale si tôt dans sa carrière médicale – mais c’est bel et bien le cas. Résidente en chef du programme de médecine interne de l’Université de Dalhousie à l’Hôpital régional de Saint John, elle avait manifesté un intérêt pour la cardiologie. Conscient de cet intérêt, le D r Robert Stevenson, cardiologue au Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick, a demandé à la D re Saunders d’examiner le cas d’un Saint- Jeannois de 70 ans qui s’était présenté au Service d’urgence après avoir mangé un suçon au cannabis. L’homme, qui gérait bien sa maladie du cœur depuis plus de deux ans, montrait des signes de crise cardiaque ainsi que des hallucinations, car le suçon contenait un pourcentage élevé de THC. Le THC est le cannabinoïde responsable des effets psychoactifs du cannabis, c’est-à-dire de la réaction du cerveau et du corps à cette substance. La D re Saunders a téléphoné aux magasins de cannabis de la région pour se renseigner sur le niveau de THC contenu dans ce suçon. Elle finit par apprendre, en faisant des recherches en ligne, que ce suçon en particulier contient plus de 90 mg de THC. L’apport moyen de THC par consommation de cannabis est de 7 mg. Le patient de 70 ans n’était pas un habitué du cannabis; en fait, il en faisait l’essai pour la première fois dans l’espoir de mieux dormir et d’atténuer des douleurs arthritiques. En fin de compte, le patient a été traité et ses douleurs thoraciques ont disparu une fois les effets du THC estompés. Il a pu rentrer chez lui, mais pendant plusieurs mois, il a éprouvé plus de problèmes d’essoufflement et de manque d’énergie.

Ils ont fait plusieurs rondes de RCR et donné deux chocs avec le DEA avant que les ambulanciers paramédicaux arrivent et prennent la relève. L’homme a repris connaissance durant la troisième ronde de chocs, a commencé à respirer sans aide et a été transporté à l’hôpital où il a reçu d’autres soins. « Cet homme a eu de la chance », a dit Sarah. « Si l’incident s’était produit dans un endroit où il n’y avait pas de défibrillateur ou s’il avait été seul, les résultats auraient pu être très différents. » Une fois l’incident terminé, Sarah pensait qu’il avait duré une dizaine de minutes, mais avait quand même l’impression que ça avait été bien plus long. Elle a par la suite appris que seulement quatre minutes s’étaient écoulées. Sarah enseigne dans une salle de classe à l’école de technologie radiologique, mais elle a déjà participé à des codes en milieu hospitalier, où elle a aidé l’équipe en récupérant du matériel ou en consignant les incidents, surtout lorsqu’elle travaillait en imagerie diagnostic. Elle n’avait toutefois jamais fait de compressions thoraciques auparavant. « Il n’y a pas de chariot d’urgence, pas de médicaments, pas de médecins ou d’inhalothérapeutes… dans un lieu public, on n’a simplement pas accès à ces ressources », a-t-elle indiqué. Sarah croit que tout le monde devrait savoir faire la RCR (beaucoup plus difficile sur un

humain que sur un mannequin) et utiliser un DEA, qui, a-t-elle expliqué, est conçu pour les personnes qui ne sont pas des professionnels de la santé. Le chef de police de Saint John, Bruce Connelle, a été énormément impressionné par l’intervention de Sarah et de son collègue d’Horizon. « Bien que les employés d’Horizon soient tous les deux des professionnels de la santé qualifiés, il ne fait aucun doute que leur rapidité à évaluer la situation, à réagir et à prendre la situation en main a sauvé une vie. Comme vous le savez, dans des situations comme celle-ci, il est essentiel d’agir rapidement », a-t-il écrit dans un courriel envoyé au chef régional du personnel médical d’Horizon, le D r John Dornan. Le service de police a mis sur pied une commission de citation pour bravoure afin d’examiner la contribution des employés d’Horizon à titre de citoyens dans cette situation d’urgence. Au moment de la mise sous presse, l’examen était encore en cours. Pour autant que Sarah le sache, l’homme qu’elle a aidé s’est complètement rétabli. Durant la séance de débreffage sur l’incident, l’équipe du YMCA l’a informée que l’homme avait laissé une note écrite à la main et des fleurs au YMCA.

Le 13 janvier 2019 au matin, Sarah Cleveland était au YMCA de Saint John avec son mari et leur jeune fille. Elle marchait sur la piste au deuxième étage depuis une quinzaine de minutes lorsqu’elle s’est arrêtée pour parler à un ami de la famille. Elle ne savait pas à ce moment-là qu’elle se tenait à côté d’un homme dont elle aiderait à sauver la vie. Sarah est instructrice à la Saint John School of Radiological Technology. Avant d’occuper ce poste, elle avait été technologue en radiologie et en tomodensitométrie à l’Hôpital régional de Saint John et à d’autres établissements. Après son échange avec l’ami, elle a poursuivi sa marche et était de l’autre côté de la salle lorsqu’elle a vu l’homme par terre. Il était entouré de quelques personnes, dont un employé* d’un autre établissement d’Horizon. Étant une professionnelle de la santé, Sarah a voulu aider d’instinct. Elle s’est approchée de l’homme et a remarqué qu’il était allongé sous un support pour poids et haltères. Elle a immédiatement évalué la situation et vérifié les signes vitaux de l’homme pour découvrir qu’« il ne respirait pas et n’avait pas de pouls », a-t-elle dit. Pendant que quelqu’un composait le 911, un employé du YMCA est allé chercher un défibrillateur externe automatisé (DEA) et d’autres ont déplacé le support pour poids et haltères. Sarah a commencé les compressions et peu après, l’autre employé d’Horizon a activé le défibrillateur.

Le D r Robert Stevenson, cardiologue au Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick.

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Depuis la légalisation du cannabis, on a beaucoup parlé des effets de cette substance sur la santé humaine, mais il reste encore beaucoup de zones grises. Les D rs Saunders et Stevenson savaient qu’ils devaient communiquer à la communauté médicale leurs constats sur les effets de la consommation d’aliments cannabiques sur les personnes ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire. Puisque les aliments infusés au cannabis seront permis par la loi à l’automne 2019, la multiplication des recherches médicales est bien accueillie. Les D rs Saunders et Stevenson sont d’ailleurs devenus des experts dans ce domaine d’intérêt naissant. Ils sont coauteurs d’un rapport de recherche intitulé « Marijuana Lollipop-Induced Myocardial Infarction » récemment publié dans le Journal canadien de cardiologie, une revue médicale bien connue et réputée. « La marijuana peut être un outil utile pour bien des patients, surtout pour soulager la douleur et les nausées », a expliqué la D re Saunders. « En même temps, comme tout autre médicament, elle comporte des risques et des effets secondaires et il est important que les gens soient conscients des conséquences possibles. » L’article en question a suscité l’intérêt des médias partout dans le monde. « C’est vraiment gratifiant d’avoir fait partie d’une initiative qui a attiré autant d’attention dans la communauté médicale si tôt dans ma carrière », a affirmé la D re Saunders. Les résultats de cette recherche fournissent des renseignements importants que les professionnels de la santé peuvent transmettre à leurs patients au sujet des risques associés à la consommation d’aliments cannabiques. L’histoire de ce patient sert aussi de mise en garde pour quiconque veut faire l’essai de ce type d’aliment.

* La responsable de l’Étoile d’Horizon a communiqué avec l’autre employé d’Horizon qui a aidé à sauver la vie de l’homme, mais ses demandes d’entrevue sont restées sans réponse.

La D re Alexandra Saunders, résidente en chef du programme de médecine interne de l’Université de Dalhousie à l’Hôpital régional de Saint John.

Dans la photo, on aperçoit Sarah Cleveland, instructrice à la Saint John School of Radiological Technology, en classe au début de mars.

Voulez-vous renseigner vos collègues sur les services que vous offrez aux patients et au personnel dans l’ensemble d’Horizon? Écrivez à EtoileHorizon@HorizonNB.ca.

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