FNH N° 1159-2

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JEUDI 11 JUILLET 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

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L'agence Moody's met en garde contre une abrogation de la réforme des retraites

Le patron de la FED satisfait de la trajectoire de l'inflation

L'inflation recule peu en juin et conforte la prudence de la BCE L’ inflation est repartie un peu à la baisse en juin dans la zone Euro, mais pas suffi- samment pour convaincre la Banque centrale européenne (BCE) d'accé- lérer la baisse de ses taux d'intérêt face à une croissance en berne. La hausse des prix à la consommation a ralenti à 2,5% sur un an, après 2,6% en mai, dans les 20 pays partageant la monnaie unique, grâce au tasse- ment des tarifs alimentaires et de l'énergie, selon des chiffres publiés par Eurostat. L'inflation se rapproche ainsi de nou- veau de l'objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), après s'en être éloignée le mois précédent. Globalement, la hausse des prix à la consommation dans la zone Euro a été plus que divisée par quatre depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, en pleine flambée de l'énergie dans le contexte de la guerre en Ukraine. ■

L e président de la Réserve fédérale (FED), Jerome Powell, a montré mardi des signes de satisfaction, à l'occa- sion d'un forum des banquiers centraux à Sintra (Portugal), esti- mant que l'institution avait fait « quelques progrès pour ramener l'inflation vers [sa] cible », qui pourrait être atteinte fin 2025. « Nous avons réalisé quelques progrès pour ramener l'inflation vers notre cible, alors que le mar- ché de l'emploi est resté solide et la croissance s'est maintenue. Nous voulons continuer dans ce sens », a déclaré le patron de la

FED. « Nous ne voyons pas l'inflation revenir à 2% dès cette année ou même l'année prochaine, mais plutôt l'année d'après », en 2026, a-t-il ajouté. Jerome Powell continue de se montrer prudent quant à l'évo- lution de l'inflation aux États- Unis qui, après un rapide recul dans la deuxième moitié de l'année 2023, s'est maintenue entre 2,5% et 3% sur le premier semestre 2024, remontant même légèrement à la fin du premier trimestre, avant de repartir légè- rement à la baisse. ■

L’ agence de notation Moody's a prévenu mardi que l'abro- gation de la réforme des retraites et une baisse de la volonté gouvernementale de faire des éco- nomies pourraient avoir un impact négatif sur la notation de la France, et souligné les « difficultés » à venir dans le vote des lois. L'agence internationale, qui attribue actuellement la note Aa2 avec une perspective stable, prévient que la perspective pourrait être abaissée à « négative » en fonction de l'impact des tractations politiques sur la tra- jectoire budgétaire ou de croissance. Sans majorité claire, « voter des lois sera certainement difficile ». « Compte tenu des contraintes » avec lesquelles doit composer un tout nouveau gou- vernement, « un assainissement bud- gétaire à travers (une baisse) des dépenses en 2025 » est « peu pro- bable », juge Moody's dans un com- mentaire. Une hausse des recettes est également « improbable ». ■

Portugal

L e Portugal a accueilli l'an der- nier 26,5 millions de touristes étrangers, un record historique qui représente un bond de 19,2% par rapport à 2022, et une hausse de 7,7% face 2019, année référence précédent la pandémie de Covid, a annoncé l'Institut national des statis- tiques. Avec 5,7 millions de visiteurs, l'Espagne voisine « s'est maintenue comme le principal marché émet- teur de touristes internationaux », avec un quota de 25,2%, a précisé l'office statistique dans un commu- niqué. Les Espagnols sont suivis des Britanniques et des Français, avec près de 3 millions de visiteurs cha- cun. Le tourisme représente environ 12% du PIB du Portugal, qui a connu en 2023 une croissance économique de 2,3%, parmi les plus fortes de l'Union européenne, portée notam- ment par les exportations. ■ Un record de 26,5 millions de touristes en 2023

FMI

L e Royaume-Uni, dont le nouveau gouvernement travailliste vient d'entrer en fonction, va devoir faire face à de « difficiles choix entre impôts et dépenses », du fait du niveau élevé de la dette publique, a estimé le Fonds monétaire international (FMI). Selon l'institution basée à Washington, « le défi majeur à moyen terme d'un point de vue budgétaire sera de mieux prendre en compte les besoins en termes de dépense publique tout en sta- bilisant véritablement la dette ». Le FMI rendait publiques lundi les conclusions de son article IV concernant le Royaume-Uni, qui permet de faire le point annuellement sur la situation économique et financière du pays. Le Fonds reconnaît la nécessité d'investissements majeurs, notamment dans le secteur de la santé, dans un contexte de sous-financement chronique et de vieillissement de la population, mais aussi de « réformes structurelles ambitieuses pour renforcer la croissance potentielle du pays ». ■ Le Royaume-Uni face à de «difficiles choix entre impôts et dépenses»

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