WEB_ALLONS 1-20 ISLAM

Comment entrer

Un prix élevé Une de nos organisations partenaires en Inde exerce diverses ac- tivités parmi des personnes d’origine musulmane. Il y a par exem- ple des séminaires pour les personnes intéressées, des cours d’approfondissement et le débat télévisé « Haqeeqat », qui aborde des questions en rapport avec l’Islam. L’un de ses collaborateurs par- tage son vécu. Je m’appelle P. et je viens d’une ville de la vallée du Cachemire, au nord de l’Inde. J’ai grandi dans une éminente famille musulmane orthodoxe et j’ai trouvé la foi en Jésus en 2006. Ma vie jusque-là était passablement abîmée, marquée par l’alcool, la fumée, les jeux d’argent, les fêtes et bien plus encore. Mais Dieu avait un plan excellent pour ma vie ! Un miracle et ses conséquences En 2005, j’ai épousé A. et c’est par elle que j’ai connu Dieu. Elle a décou- vert la foi en Jésus en 2004, par un miracle dans la vie de sa nièce âgée de 4 ans. Cette fille avait un trou au cœur et ses parents ont essayé tous les traitements médicaux possibles, sans arriver à une vraie guérison. Ils ont fait la connaissance d’un pasteur du Cachemire qui leur a parlé de Jésus et a décidé de jeûner et prier pour la fillette. Elle a été complètement guérie dans un délai de deux mois, ce que même les médecins ont confir- mé. A. a commencé à chercher Dieu et m’a parlé de cet événement. J’étais très étonné et je lui ai dit que j’aimerais en savoir plus sur cet Isa (le nom de Jésus dans le Coran) qui fait encore des miracles aujourd’hui. Elle m’a donc mis en contact avec ce pasteur qui m’a expliqué la Bonne Nouvelle et prié pour moi. Sa prière a provoqué un grand changement dans ma vie et m’a rapproché de Dieu. Une tâche difficile Ma famille et mon environnement l’ont appris rapidement, commençant à poser des questions, à m’exclure et à me battre à cause de ma nouvelle foi. Ils ont même menacé de me tuer ainsi que ma femme. Une fatwa, une condamnation religieuse obligatoire par un clerc islamique, stipulant que nous devions être tués en raison de notre apostasie de l’islam, a été émi- se contre nous. Après avoir consulté le pasteur, nous sommes allés dans une école biblique d’une ville voisine. Mais après deux mois mes parents l’ont découvert et le pasteur a aussi commencé à avoir des problèmes. Nous avons réussi à entrer dans une école biblique d’un autre état fédéral et sommes revenus au Cachemire après nos études, car je voulais aider d’autres à y annoncer l’Evangile. Pour autant que je sache, il n’y a person- ne qui connaisse Jésus dans 16 des 22 districts du Cachemire. Je ne renoncerai pas Mes parents ont néanmoins découvert où nous étions et ils nous ont invi- tés très aimablement chez eux. Mais le lendemain, nous avons été battus et sommes restés enchaînés pendant plusieurs jours. Un jour j’ai vu que ma belle-mère, qui logeait pour quelque temps dans la même maison, donnait du poison à sa propre fille. J’ai commencé à crier, mes chaînes ont été détachées et j’ai conduit ma femme à l’hôpital en taxi. Elle ne pouvait plus bien respirer ni rien boire. J’ai dit aux médecins que sa mère lui avait donné du poison. La police a aussi été informée, des rapports rédigés mais rien n’a été fait pour sauver ma femme ou arrêter quelqu’un. Mon épouse est morte après 24 heures. J’ai décidé de marcher avec mon Dieu et de ne pas L’abandonner. Je sais qu’Il est mon Sauveur et que A. est maintenant auprès de Lui.

en conversation ?

J’ai travaillé dans le nord du Cameroun pendant plusieurs décennies et de par mon travail, j’ai été en contact cons- tant avec les musulmans. Pour moi, la langue était souvent une grande bar- rière : je n’aurais pu vraiment appro- fondir ma communication avec eux qu’avec une bonne connaissance du mandara, du kanouri, de l’arabe choua ou du fulfuldé, des langues complète- ment différentes les unes des autres. J’ai été heureuse de voir plusieurs col- lègues interculturels et locaux de l’équipe commencer à s’investir plus intensément pour établir des contacts avec ces gens et je les ai soutenus dans la prière. J’ai éga- lement fourni du matériel aux aumôniers et leur ai donné des formations. J’ai aussi pu prier avec des patients, ce qu’ils ont généralement accepté avec plaisir. Beau- coup ont pu dire : il existe quelqu’un qui se soucie de moi et qui est plus fort que mes peurs et mes soucis. Le travail mé- dical lui-même, le fait que nous étions là et que nous apportions une aide si concrète, était aussi un témoignage fort. Pourtant, j’ai toujours eu le désir de parler davantage de ma foi avec les musulmans. Raconter sa propre vie Les Orientaux et les Africains sont beau- coup plus religieux que nous, peuples « éclairés » du monde occidental, qui croyons que la religion est une affaire

privée. Ils ne peuvent pas comprendre que nous voulions être « neutres » et que nous excluions la religion de nos conver- sations. Néanmoins, tant en Afrique qu’en Allemagne, je n’ai jamais trouvé facile de discuter de la foi avec les musulmans. Les idées se suivent et c’est toujours moi qui me retrouve à court d’arguments en premier, simplement parce que je con- nais trop peu le Coran. Mais j’ai remarqué que si je ne fais que transmettre ce que j’ai vécu avec Dieu, dire ce que Jésus si- gnifie pour moi, alors les gens viennent à réfléchir et à poser des questions. Avec Al Massira* (« le parcours »), j’ai trouvé un grand instrument pour thématiser le plan de Dieu pour nous les humains d’une manière culturellement adaptée, claire et respectueuse, sans déclencher des débats insensés. Ici en Allemagne, nous travail- lons avec Al Massira parmi les migrants venus d’Orient. Le cours a également sus- cité un grand intérêt au Cameroun. Je suis heureuse de pouvoir aider à la formation des Africains, afin qu’ils puissent vivre ce parcours avec leurs amis et voisins. Une nouvelle ouverture « grâce » à Boko Haram ? Dans l’extrême nord du Cameroun, beau- coup de choses ont changé à cause de la terreur du groupe islamique Boko Ha- ram. Certains ne veulent pas assigner ce groupe à l’islam, d’autres sont déçus et se

demandent pourquoi tant de souffrances sont causées au nom de la religion mu- sulmane. Quelques-uns commencent à réfléchir sérieusement. Il y a environ deux ans, au Cameroun, j’ai rencontré A., un ancien maître du Coran. Lors d’une grave maladie, il était devenu de plus en plus dépressif, parce qu’il ne trouvait rien dans le Coran qui lui mon- tre comment atteindre le paradis avec certitude. Dans un hôpital chrétien il a pu acheter une Bible, la lire pendant des jours et des nuits et trouver des réponses à ses questions : « Il existe un chemin vers Dieu, nous pouvons avoir une certitude, par Jésus ! » Cela a complètement changé sa vie. Il s’est rétabli et a transmis ses nou- velles connaissances et sa joie, ce qui lui a valu une certaine hostilité. Sa femme n’a pas supporté la pression de l’extérieur et l’a quitté, emmenant leurs enfants. Il est resté inébranlable et aujourd’hui sa vie est un grand encouragement pour ceux qui cherchent la vérité.

Hanna WEIBERLE a travaillé au Cameroun et soutient maintenant les projets par des visites régulières et prolongées.

*voir www.almassira.org/fr

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