Le danger existe,
Dans un projet de recherche, Benjamin Josi se penche sur la question de savoir pourquoi des musulmans se décident à suivre Jésus. Les résultats sont passion- nants. « L’islam n’est pas avant tout une religion, mais une communauté. Il y a certainement des aspects religieux, mais l’accent principal n’est pas mis sur cela. Il est plutôt sur l’aspect social », écrit Benjamin Josi dans son livre « Tu seras une bénédiction ». B. Josi vit et travaille dans les pays musulmans depuis plus de deux décennies. « Un musul- man naît musulman et toute son identité est définie par ce fait, que l’individu le veuil- le ou non. » Sa vie, de sa naissance à sa mort, se déroule au sein de la communauté musulmane. La communauté est responsable de résoudre ses problèmes, de l’aider à trouver un endroit pour étudier, un emploi et un conjoint, d’apporter son aide en cas de maladie ou de difficultés économiques. Tout doit être fait pour maintenir cet- te structure sociale en harmonie. « (…) Quitter cette communauté n’est jamais une option pour la plupart des musulmans. Celui qui veut en sortir devient un traître. (...) Toute sa vie en dépend, et s’il veut s’en sortir, il risque de perdre toute proximité avec sa famille, toute sécurité économique, et parfois même sa vie. »
mais Dieu aussi !
Jésus – (pas) un thème dans le Coran ?
Depuis 2004, SAM global soutient l’union d’églises évangéliques EE/SIM au Burkina Faso, dans la formation de collaborateurs transculturels. A la fin de leurs études, ces étudiants sont en- voyés par la direction de l’église dans tout le pays pour y servir la population. Certains partent dans ce qu’on appel- le les « zones rouges », des régions do- minées par des groupes islamistes. Le pasteur Albert Yonli est le président de l’EE/SIM, comptant 950 communautés et 152 000 membres. Il nous raconte com- ment il vit ce qui se passe actuellement dans son pays. Au Burkina Faso, nous nous sentions au- trefois tous liés et apparentés. C’est bien sûr un peu exagéré, mais ce sentiment d’appartenance collective était bien le ci- ment de toute la cohésion sociale. Les dif- férents groupes ethniques entretenaient de bonnes relations, imprégnées de respect et de liberté. Le « pays des hommes intègres », signification de son nom, était fier de cette culture du vivre-ensemble pacifique entre animistes, musulmans et chrétiens. Person- ne n’a vu le danger arriver. Menaces, enlèvements et meurtres Depuis 2016, la situation se détériore ra- pidement. L’est du pays est devenu le bas- tion des islamistes fondamentalistes. Des groupes armés harcèlent les civils, enlèvent les uns et assassinent les autres, brûlent des écoles et menacent de mort les ensei- gnants. En janvier 2019, plus de 1 000 écoles ont été fermées (150 000 élèves), ainsi que quatre dispensaires. Les cibles sont diver- ses : les forces de défense et de sécurité, l’armée, les fonctionnaires, les enseignants et les responsables religieux, aussi bien musulmans que chrétiens. Pour la premi- ère fois, le sang des chrétiens coule à cause de leur appartenance religieuse. Les djiha- distes ne lancent pas de paroles en l’air : quand ils menacent de trancher la gorge de quelqu’un, ils le font réellement. Nous retirer ou continuer ? A mesure que le danger augmentait, la plu- part des partenaires occidentaux se sont re-
pliés sur la capitale ou ont carrément quitté le pays. Comment alors poursuivre la coopéra- tion avec eux pour l’expansion et la consolida- tion de l’œuvre en faveur de tous les peuples ? Nous nous trouvons dans un combat, com- me Ephésiens 6.12 le décrit. Jésus avait pré- venu ses disciples de ce genre de dangers en Matthieu 10.16-42 et Jean 16.1-3, mais Il a aus- si dit : « Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le mon- de. » (Jean 16.33). Il est important de ne pas paniquer malgré la situation et suivre nos ins- tincts poussés par la peur, mais de faire con- fiance à Dieu, qui tient tout dans Ses mains. Nous devons prendre les décisions avec Lui et après une bonne évaluation de tout ce qui ar- rive, faite par des personnes de confiance. Il y a de l’espoir dans chaque situation Bien avant nous, certaines personnes ont donné l’exemple : « Je lève les yeux vers les montagnes : d’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Eternel, qui a fait le ciel et la terre. » (Psaume 121.1-2) La rencontre de Saul avec Jésus nous donne aussi du courage. Comme Ananias, soyons disponibles car dans ces temps troublés, le Seigneur peut nous confier une mission spéciale (Ac 9.10-19). C’est là que s’exprime notre espérance en fa- veur de quiconque a participé d’une manière ou d’une autre à l’enlèvement et à l’assassinat de tout chrétien au Burkina. Pour les églises, il est nécessaire de persévé- rer dans la prière et les encouragements. La vigilance est de rigueur. Jusqu’à présent, nous n’avons encore jamais déplacé un pasteur ou un collaborateur transculturel à cause de ce qui se passe. Le message de réconciliation de Jésus-Christ continue à faire son chemin, même dans la communauté musulmane. Nous demandons à Dieu sagesse et discerne- ment. L’écoute et la prière sont essentielles. Le changement est possible. Nous y croyons et voulons y travailler. A Dieu seul appartient la gloire : dans le passé, aujourd’hui et pour l’éternité.
Les raisons d’un changement de foi
Description
dans le Coran
dans la Bible
Né d’une vierge
3:47, 19:20-22, 21:91, 66:12
Dans ce contexte, il est d’autant plus étonnant que des musulmans optent pour une autre foi. Hors, se- lon Benjamin Josi, cela se produit actuellement plus que jamais. Il a voulu savoir ce qui, chez Jésus (ap- pelé Isa dans le Coran), convainct tant de musulmans à changer de foi, bien qu’ils en connaissent les graves conséquences. Pour cela, il a mené 390 entretiens avec des disciples de Jésus d’origine mu- sulmane et les a interrogés sur le déclencheur de leur changement (plusieurs facteurs ont souvent été mentionnés) : • 64% ont dit que les versets sur Isa dans le Coran ont joué un rôle important. • 57% ont dit que le témoi- gnage et l’amour d’un disciple de Jésus avaient été un facteur décisif dans leur décision. • 41% ont eu une expérience surnaturelle : un rêve ou une vision dans laquelle Jésus était présent, ou ont expérimenté la guérison. • 30% ont été amenés à réflé- chir par des versets bibliques. Jésus dans le Coran Le premier point en particulier est étonnant, mais Benjamin Josi nous apprend que de nombreux versets du Coran font référence à Isa (Jésus) et à Sa vie extraordinaire. Quelques exemples de la manière dont Il est décrit dans le Coran :
Mt 1.18-25, Lu. 1.26-38
Un signe pour les hommes
Lu 2.8-35, Jn 20.30-31, Ac 10.38
3:49, 19:21, 21:91
Une miséricorde de Dieu
Jn 1.14-16
9:21
Jn 14.6, Ep 1.13
19:34
Parole de vérité
3:49, 5:110
Guérisseur
Mt 4.23-24, Lu 17.11-19, Mc 7.31-37
Ressuscité, monté au ciel
Lu 24.1-53, Mc 16.9, Ac 1.9
3:55, 19:33-34
Fait des miracles
Jn 10.32, Lu 7.22
2:253, 3:49-50, 5:110-115
Réveille les morts
Jn 11.1-44, Mt 8.18-26
3:49, 5:110
Le messager de Dieu
Hé 3.1, Mt 10.40
2:87, 2:253, 3:49, 61:6
Revient
Mt 25.31-46, Ac 1.11
43:61
Est pur, sans péché
19:19
Lu 23.4, Hé 4.14-16
Jn 10.27, 14.6
Nous devons Le suivre
43:61
Nous devons Lui obéir
Mt 17.5, Jn 15.10-14
43:63
Le Coran ne parle d’Isa comme d’aucun autre prophète. Selon l’enquête de Benjamin Josi, les impulsions les plus importantes pour un changement viennent du Coran lui- même. En savoir plus : « Tu seras une bénédiction », par Benjamin Josi, éd. MEOS
Namihanla Albert YONLI président de l’EE/SIM
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