QUAND JE SERAI grand...
BALAYER D’ABORD devant sa propre porte ?
…j’aimerais être heureux. C’est en tout cas ce que John Lennon a dit. Nous avons tous nos rêves d’une vie épanouie et nous ne nous lassons pas de la chercher. Dans la Constitution américaine, il est même écrit que tout homme a le droit de rechercher le bonheur. Mais est-ce le vrai sens de la vie ? D’une certaine manière, il est quand même absurde que tant de per- sonnes grimpent au sommet de l’échelle sociale et professionnelle, mais ne trouvent malgré tout pas le sens de la vie. La faim de « plus » est un moteur. C’était aussi le cas pour moi : je voulais goûter à la vie sauvage et être libre. Je n’aimais rien autant que ces moments où mon cœur qui battait à se rompre. Désir de vie Ce désir est un doigt qui montre la direction de Dieu. Comme la soif nous pousse vers la source d’eau, la soif de vie nous pousse vers Dieu. Mais pour trouver le sens de la vie, nous devons renoncer à notre vie. Une des paroles les plus difficiles de Jésus reste pour moi la suivante : Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. » (Matthieu 16.24). Le renoncement à soi-même veut dire ne pas agir selon sa propre nature. Jésus requiert ici un changement complet d’autorité dans tous les domaines de la vie. Mais c’est précisément là que réside le secret : « Comme Christ est la fleur de l’humanité, alors la fleur de chaque homme est le Christ, qui vient à la perfection en Lui. L’élément moteur de son humanité en lui c’est le Christ, Il est sa racine – le départ et la fin de son individualité. » – Major Ian Thomas, fondateur des « Torchbearers 1 ». Plus je renonce à moi-même et plus Jésus prend forme en moi, plus je deviens la personne que Dieu avait en vue lorsqu’Il m’a créé. Souvent nous croyons et nous agissons comme si nous savions mieux que notre Créateur comment nous mettre en valeur et être totalement nous-mê- mes. Nous aimons notre individualité et ne nous rendons pas compte que nous nous trompons de chemin. Celui qui amène notre personna- lité à sa vraie maturité, c’est Dieu. Une passion pour ce qui compte vraiment à Ses yeux C’est au moment où Jésus m’a donné une nouvelle vie que j’ai vraiment commencé à vivre. J’ai vu pour la première fois le monde avec Ses yeux. Il m’a ensuite appelé à Le suivre. Ce même appel est valable pour vous aussi. A quoi ressemble cette « suivance » ? Un des pas importants est que Dieu harmonise notre cœur avec le Sien. Il le fait lorsqu’Il éveille une passion en nous pour ce qui est important à Ses yeux. Nous les humains, nous trouvons au centre du cœur de Dieu ! Il aime les gens et plus nous suivons Jésus, plus nous aurons également de l’amour pour nos compatriotes. « Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir ». (Marc 10.45). S’Il arpentait nos rues aujourd’hui, Il aimerait à nouveau ser- vir… Et c’est exactement ce qu’Il fait ! En vous et en moi, Il marche sur nos routes lorsque nous sommes prêts à Le suivre. 1 Mouvement d’évangélisation Samuel TOM, ProVIDA, Brésil
Lors duPraisecamp 1 , nous avons posé àdes centaines de jeunes laquestion : « Où vois-tu la misère dans ce monde ? » Nous avons illustré les réponses par des points rouges sur une énorme carte du monde. Beaucoup ont cité des régions que nous connaissons par les informations, comme le Proche- Orient ou la Corée du Nord. Mais presque autant ont vu la plus grande misère en Suisse, directement devant leur porte. La Suisse était également le pays dans lequel la plupart des jeunes étaient prêts à s’engager. Cet exemple reflète la prise de conscience pour le travail en Suisse, qui a encore pris de l’ampleur ces dernières décennies. D’une part, on trouve de plus en plus d’initiatives pour fonder des communautés et d’autre part, le travail parmi les étrangers en Suisse est de plus en plus mis en avant : « Nous avons aussi beau- coup d’étrangers parmi nous en Suisse, nous n’avons pas vraiment besoin de partir. » Et effectivement, de nombreuses personnes et communautés cherchent à entrer en contact avec les étrangers de leur voisinage. « C’est bien beau, mais je préfère rester ici » Cette prise de conscience pour la misère des migrants a déjà eu de nombreux effets bénéfiques. Mais elle met également les communautés chrétiennes à l’épreuve – et cela a des conséquences. Lorsque nous sommes très pris par nos activités privées et professionnelles, nous faisons en sorte d’exécuter nos propres tâches aussi vite et bien que possi- ble et nous ne prenons alors pas vraiment le temps de nous laisser distraire par la misère qui règne autour de nous. Il en est de même pour les communautés en Suisse : il y a tant à faire devant sa propre porte qu’il ne reste que peu de temps disponible pour jeter un regard plus loin. Lorsque nous racontons que nous allons bientôt partir à l’étranger comme tra- vailleurs interculturels, nous recevons en général des encouragements – suivis de la phrase : « Mais je préfère rester, il y a encore tant à faire ici. Et nous avons aussi beaucoup d’immigrants ici. » Bien que le travail à l’étranger soit considéré comme bon et important, le sujet est écrasé par toutes les autres misères. Cela signifie que de moins en moins de personnes et de communautés ont des con- tacts avec ceux qui travaillent plus loin – la jeune génération en particulier n’a souvent encore jamais eu de lien avec le thème de la mission extérieure, ou elle en a une image vieillotte et déformée. Pas la même chose Mais le travail interculturel en Suisse n’est pas le même que le travail à l’étranger et ne le remplace en aucun cas. A l’étranger, nous sommes confrontés à d’autres problèmes souvent bienplus existentiels et notre savoir-fairepeut apporter beau- coup. Cela est valable également pour le domaine spirituel : le responsable de la mission OMF pour le travail parmi la diaspora expliquait récemment que beau- coup d’étudiants chinois qui font des échanges se décident souvent en dehors de la Chine à suivre Jésus, mais seuls 10% d’entre eux continuent à vivre leur foi après leur retour à la maison. Si les communautés locales de leur pays d’origine ne sont pas également développées et fortifiées, alors la durabilité du travail parmi les étrangers en Suisse n’est pas garantie. Il est donc important que le travail à l’étranger reste un sujet d’actualité dans nos communautés et facultés théologiques tout comme le travail en Suisse. Les jeunes adultes doivent savoir à quoi ressemble réellement un engagement in- terculturel aujourd’hui – et avoir l’opportunité de s’engager personnellement sur place. Nous aimerions vous (et nous) encourager : continuons à nous engager pour cela ! 1 Camp de louange
Daniel & Tabea FREI, collaborateurs interculturels d’OMF
Ici, de jeunes adultes et des collaborateurs à court terme partagent quelque chose de leur vie.
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