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Notre nouveau pays d’engagement : Le NéPAL

« Chaque étape

a ses avantages »

Le Népal n’était en fait pas dans notre champ de vision. Mais nous avons tout à coup ren- contré un couple passionnant : Rolf et Beatri- ce Gugelmann. Avec le temps, nous avons eu l’impression que Dieu pourrait nous y avoir préparé quelque chose. C’est ainsi qu’ont dé- buté tout de suite des discussions intéressan- tes et des visites. En automne, nous nous som- mes décidés définitivement à nous engager au Népal ! Pourquoi le Népal ? 30 millions de personnes vivent au Népal et on y parle 124 langues différentes. Nous connaissons ce pays principalement en raison du trekking et de la plus haute montagne du monde. Une gran- de partie des Népalais sont hindous. Il y a pour- tant aussi un nombre considérable de bouddhis- tes et souvent plusieurs religions sont mélangées. Le pays était un royaume jusqu’en 1994, il est maintenant dirigé par un gouvernement socialis- te, à la suite d’une phase de transition maoïste. Après une longue période quasiment sans chré- tiens au Népal, la Bonne Nouvelle s’est répandue dans les années 90 et les communautés ont gran- di. Par moments, les chrétiens étaient très libres dans l’expression de leur foi, mais ils sont aussi passés par des temps de répression. Actuelle- ment, la situation est à nouveau plutôt tendue. Quelle est notre tâche au Népal ? Il y a déjà un nombre important d’ONG actives au Népal, mais malgré tout il y subsiste beaucoup de détresse : comme il n’y a que peu de bonnes pos- sibilités de travail, 2 000 hommes quittent chaque jour le pays pour gagner leur vie à l’étranger et envoyer de l’argent chez eux. Beaucoup d’enfants grandissent sans leur père. Notre souci est d’aider les Népalais dans ce domaine en générant des emplois, en suscitant l’esprit d’entreprise et en formant les gens pour qu’à leur tour ils forment d’autres personnes. Cela devrait être fait de ma- nière holistique et être empreint de valeurs spiri- tuelles qui soient visibles au quotidien. SAM glo- bal prévoit d’intégrer le projet de Beatrice et Rolf Gugelmann, qui poursuit exactement ce but, et de le soutenir par des conseils, des finances, des prières et selon le développement, par des colla- borateurs supplémentaires. Merci de prier avec

nous afin que Dieu nous guide et nous montre Son chemin pas après pas !

Martin et Susanne Baumann sont sur le terrain depuis plus de 30 ans. Leur situation familiale a changé plusieurs fois pendant ce temps. - De 1986 à 1988 nous nous sommes préparés pour notre engagement, en Suisse et en Angleterre. A ce mo- ment-là, nous n’étions encore que les deux. - De 1988 à 2011 nous étions sur le terrain en tant que famille. Lors de notre départ en 1988, notre premier fils avait cinq mois, trois autres en- fants se sont ajoutés depuis. Quand notre cadet est revenu en Suisse pour entrer en apprentissage, notre « engagement en famille » s’est ter- miné. - De 2012 à 2017 nous étions à nou- veau sur place, cette fois en tant que couple seul. - Depuis 2018, nous sommes trois : Bia, la fille brésilienne de 12 ans dont nous avons la garde, habite maintenant chez nous. L’assistance publique menaçait la mère de Bia de placer ses enfants en foyer si elle n’arrêtait pas l’alcool et les drogues. Nous en avons entendu parler et, conduits par Dieu, avons décidé de lui offrir une nouvelle perspective pour sa vie.

préparation et l’apprentissage de la langue. Une fois que les enfants étaient là, beaucoup de portes se sont ouvertes. Les gens nous souri- aient aimablement, se réjouissaient avec nous, et il en résultait immédia- tement de bonnes conversations. Au Brésil, les enfants ont une grande im- portance et de nombreux privilèges. Nous pouvions par exemple toujours entrer les premiers dans l’avion. En Suisse par contre, avec quatre en- fants, on nous plaignait plutôt. Le temps difficile de l’internat Le temps le plus difficile pour nous fut lorsque les enfants sont partis l’un après l’autre à l’internat de Belém, dis- tant de 1 100 kilomètres. Nous ne nous voyions plus que quatre fois par année et nous étions plutôt une « famille de vacances ». A l’époque il n’existait pas d’autre solution. Con- fiants que Dieu nous bénirait aussi dans cette situation et prendrait soin de nos enfants, nous avons pu faire ce pas dans la paix. Nous avons tenu compte des conseils de collabora- teurs plus âgés : donner à nos en- fants une bonne instruction scolaire afin qu’ils réussissent plus tard le rac- cordement à une formation en Suis- se. Une fois par semaine, nous nous téléphonions au moins pendant deux heures, pour soigner la relation avec nos enfants. La prière a cons- tamment été notre compagnon. Des années plus tard les enfants nous ont dit que le temps de l’internat avait été d’une part effectivement diffici- le pour eux, mais que d’autre part ils avaient trouvé agréable de vivre en communauté avec autant d’amis de leur âge et qu’ils s’étaient souvent beaucoup amusés. Lorsqu’en 2002

l’enseignement à distance a été in- troduit nous avons de nouveau pu vivre en famille. C’est un cadeau de Dieu, offert par Sa grâce, que nos quatre enfants adultes ne voient pas le travail interculturel comme quel- que chose de négatif, mais s’y inté- ressent même eux aussi. De nouveau en couple Lorsque que les enfants sont partis l’un après l’autre en Suisse pour leur formation professionnelle et sont de- venus autonomes, nous n’étions de nouveau que les deux. Beaucoup de choses ont dû être repensées et assi- milées ; cela a pris un certain temps. Certaines tâches sont devenues inu- tiles et Susanne en particulier a dû se réorienter. Nous avons maintenant chacun à nouveau beaucoup de temps que nous pouvons investir dans notre travail sur place. Les travailleurs interculturels sont souvent sur les routes et vivent de nombreux changements. Cela n’est pas facile pour tous les membres de la famille. Nous recommandons donc aux jeunes familles de prévoir des sé- jours au pays aussi réguliers que pos- sible et de les organiser de manière semblable à chaque fois. Les enfants peuvent ainsi revoir « leur » église, « leur » école et « leur » domicile. Ferions-nous certaines choses dif- féremment aujourd’hui ? Malgré les grandes différences dans le sys- tème scolaire, nous enverrions maintenant nos enfants dans une école locale, avec le risque d’en faire d’authentiques Brésiliens. Nous au- rions ainsi pu passer ces années en- semble, en une famille plus unie. Susanne et Martin BAUMANN, ProSERTÃO, Brésil

Hans STAUB, responsable pour le Népal

Beatrice et Rolf GUGELMANN se présentent :

Nous avons 60 (Rolf ) et 59 ans (Beatrice), sommes mariés depuis 35 ans et avons 4 garçons adoptés, adultes. Lorsque nous travaillions en 1987 à Manille sur une colline de déchets, nous avons découvert d’une façon particulière pourquoi les plus pau- vres ont une place particulière dans le cœur de père de Dieu. Ces expériences nous ont appris que la Bonne Nouvelle déploie tous ses effets lorsqu’elle est pleinement vécue et retransmise à d’autres. En 2011, nous sommes allés au Népal pour la première fois et nous nous sommes inves- tis jusqu’au tremblement de terre de 2015, priori- tairement dans les relations avec les Népalais. En vivant avec eux, nous avons pris conscience que sans une éducation conséquente, les plus pau- vres n’ont jamais la possibilité de changer leur si- tuation par eux-mêmes. Depuis 2016, nous avons formé 47 Népalais, principalement des femmes, en administration des affaires. Cela leur permet de créer leur propre entreprise et de générer ainsi des revenus pour leur famille. En 2017, nous avons fondé l’entreprise de formation Swiss d-solutions, à travers laquelle, en commun avec 4 collaboratri- ces népalaises, nous animons des séminaires.

Les enfants ont une grande importance

Chaque étape des 30 dernières an- nées avait ses avantages. Comme couple nous étions plus flexibles, les voyages étaient plus faciles, nous pouvions habiter dans une petite chambre et nous concentrer sur l’essentiel. C’était super pour la

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