WEB_ALLONS 42019 Einsatz als Familie, Single …

Quels inconvénients voyez-vous ?

autorités et les hommes plus âgés, il n’y a pas de respect. Naemi : Mes colocataires changent constamment et j’aimerais parfois que quelqu’un soit là, avec qui je puisse tout partager. En Afrique, il n’est pas courant qu’une femme de mon âge ne soit pas mariée. Il arrive presque tous les jours que quelqu’un veuille s’occuper de mon mariage ou m’épouser. En outre, une femme qui n’est pas mariée a automatiquement un sta- tut défavorisé et elle est moins respectée. On doit parfois pour ainsi dire « mériter » ce respect. Frédéric : N’avoir personne de très proche pour partager ce que je vis – les joies et les défis, les difficultés ou tout simple- ment mon quotidien. Agathe : Dans la culture musulmane, une célibataire n’est ja- mais considérée comme une personne à part entière. Les gens n’arrivent pas à nous placer dans une « case » qu’ils connais- sent, mais en même temps, grâce à notre ministère et après un certain temps, nous pouvons gagner le respect de la popula- tion et être acceptées.

Est-ce une préoccupation dans votre vie quotidienne ? Jenny : Quand l’âge avance, la question se pose de moins en moins, même dans mon environnement culturel qui considère qu’il est normal d’être marié et d’avoir des enfants. Timo : Oui, par exemple quand on me demande si je suis marié ou dans les moments de solitude. Néan- moins cela ne m’est pas arrivé plus souvent ici qu’en Allemagne. Naemi : Non, pas vraiment. Cela me préoccupe par- fois quand-même, mais probablement moins sou- vent qu’en Suisse. Ici, je suis intégrée dans une équi- pe qui est pour moi comme une famille. En plus, je remplis une fonction utile, qui me comble. Helen : On me demande parfois bien sûr où sont monmari et mes enfants. Pour les gens, ce serait nor- mal que ma famille soit en Europe et moi ici. Ne pas avoir d’enfants est pire que de ne pas avoir de mari. Qui s’occupera de vous quand vous serez âgée ? Peu de gens reçoivent une rente de vieillesse, qui ne suffit d’ailleurs pas pour vivre.

Comment percevez- vous l’action de Dieu dans cette question de partenaire ? Jenny : Dieu a mainte- nu mon enthousiasme pour les aspects posi- tifs du célibat. Timo : Dieu s’est sou- vent servi ces dernières années de cette ques- tion pour confirmer mon appel à l’étranger et me montrer la né- cessité de donner la priorité à cet appel plutôt qu’aux circons- tances. Helen : On doit ap- prendre à faire con- fiance à Dieu. Est-ce que je crois qu’Il veut le meilleur pour moi ? Et qu’Il sait mieux que

Jenny : L’absence de vis- à-vis avec qui partager la vie, ses hauts et ses bas. Timo : Il me manque une personne de con- fiance, quelqu’un qui me connaît, avec qui parta- ger ouvertement mes pensées. En Guinée, on n’est considéré comme un homme que si on est marié. Cela ne pose pas de problème dans le travail parmi les jeunes, mais le contact est dif- ficile avec les familles, les

moi ce qui est le meilleur ? C’est un véritable défi dans certaines situations. Astrid : On peut expérimen- ter la réalité des promesses de Dieu ; Il a promis de combler chaque besoin. Quand sur- vient par exemple un problème technique, je Lui dis : Dieu, c’est à Toi d’agir ! Il est beau de Le voir faire à Sa manière. En outre, il n’y a rien que nous puissions donner à Dieu sans qu’Il ne nous rende bien plus en retour. Agathe : Dieu est bon et Il sait ce qu’Il fait. S’Il n’a pas répondu à mes prières pour me marier, Il va certainement me donner la force d’être heureuse comme célibataire. Finalement, ce qui est important, ce n’est pas d’être mariée ou célibataire, mais d’appartenir à Christ, d’être là où Dieu me veut et de L’avoir à mes côtés. Voilà ce qui me rend heureuse !

Agathe, 51 ans, chez SAM global depuis 1996

Naemi, 30 ans, chez SAM global depuis 2016

Qu’aimeriez-vous dire à ceux qui ne s’engagent pas parce qu’ils sont (encore) célibataires ? Jenny : J’aimerais les encourager à faire totalement confiance à Dieu dans cette affaire. Il a des possibilités étonnantes où que nous soyons et Il peut combler notre vie quelle que soit notre situation ! Timo : Je comprends bien cette attitude, je l’ai connue moi aussi. Mais si vous avez l’impression que Dieu vous appelle à vous engager et que vous hésitez seu- lement parce que vous êtes célibataire, alors croyez que Dieu est bon. Il ne veut vous priver de rien. Si vous Le suivez fi- dèlement, Il vous bénira, Il vous confiera de plus grandes choses, probablement différentes et meilleures que ce que vous imaginez. Il n’y a rien de mieux que de participer au mandat que Dieu nous confie. Naemi : Si vous avez l’impression que vous devriez vous engager à l’étranger, je vous encourage à oser faire un pas dans cette direction. Dieu ouvrira ou fermera des portes et Il vous encouragera sur cette voie. Cela en vaut la peine !

Helen : Je connais plusieurs couples qui se sont rencontrés dans les cours de préparation ou dans leur pays d’engagement. Votre futur est peut-être déjà « là-bas » ? Faites-vous confiance à Dieu pour cette question ? Combien de temps voulez-vous encore attendre ? Les années passent et vous pourriez manquer quelque chose ! Astrid : C’est parfois peut-être plus simple d’être célibataire à l’étranger qu’en Europe. On est entièrement orienté vers une tâche significative durant l’engagement, alors qu’en Europe, on est entouré par des familles qui ressem- blent à celle qu’on aimerait avoir soi-même. Frédéric : Je peux comprendre que cela fasse peur ou soit décourageant, mais si on a le désir de le faire et surtout si c’est l’appel et le moment de Dieu, il vaut la peine de se lancer et de suivre cet appel. Ce serait dommage de passer sa vie à repousser une décision, car on peut toujours trouver une excuse pour ne pas partir ou ne pas répondre à un appel de Dieu. Agathe : Juste un exemple : j’ai une amie qui était convaincue d’avoir un appel pour l’étranger, mais pour qui l’idée de rester célibataire toute sa vie était dif- ficile. Elle a décidé de faire passer Dieu d’abord, de s’engager, et a finalement a rencontré son mari sur son lieu de travail. Pour bien montrer que Dieu a tout dirigé, son mari vient de moins de 30 km de son village, mais c’est à plus de 4 000 km qu’ils se sont rencontrés ! Bien sûr, « statistiquement », il y a moins de chances de trouver un conjoint en mission (pour les femmes en tout cas), mais Dieu est capable de contourner les statistiques. Il serait de toute façon dom- mage de passer à côté de Son appel parce qu’on a décidé d’attendre d’être marié avant de partir. J’ai rencontré lors de réunions dans les églises beaucoup de femmes d’un certain âge qui sont venues me voir à la fin, toutes enthousias- tes et un peu nostalgiques aussi, disant : « Tu sais, moi aussi, j’aurais dû partir… Mais maintenant, je suis trop vieille, je ne suis plus en bonne santé. »

Aurais-tu une anecdote ou une histoire en rapport avec ce sujet ? Helen : Quand j’étais plus jeune, onme demandait chaque fois que je rentrais de congé : « Es-tuma- riée maintenant ? » Une fois, quand j’ai dit non, une femme âgée s’est fâchée. « Ne sais-tu donc pas que tu as besoin d’un mari pour avoir des enfants ? » Elle devait penser : « Elle travaille à l’hôpital et n’est même pas au courant. Ce qu’elle est bête ! » Agathe : Un voisin m’a proposé de m’épouser car il avait pitié de me voir seule le soir dans ma mai- son. Il m’a même assurée que sa femme était d’accord…

Timo, 28 ans, chez SAM global depuis 2018

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