Finances News Hebdo N° 1071

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JEUDI 30 JUIN 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Musique

◆ Organisé par l’agence Tartar, «The Moroccan Full Moon» est une tournée de concert de musique qui a lieu chaque mois en célébration de la pleine lune. ◆ Impossible de résumer tout ce qu’implique l’événement dans ces quelques lignes (allez-y plutôt). Alors, pour vous mettre l’eau à la bouche, on vous donnera un aperçu de la Casa on the beat. Electro choc !

Tartar et esthète intempérant, pétri d’un savoir-faire remarquable affûté au fil de sa longue immersion dans le monde de la création digitale, l’événe- mentiel, l’audiovisuel ainsi que la pro- duction, arrive et s’empresse de lever la méprise. Lorsqu’on jette un regard sur le public, des têtes connues taillent une bavette, de vieux amis fêtent leurs retrouvailles, à coup de petits coups… c’est doux. La foule d’amateurs venus faire la fête ne semblait pas pressée de rejoindre le dancefloor. Elle était là, à découvrir le marché de créateurs; où sont exposés et proposés à la vente : objets d’art, vêtements, accessoires et bijoux. The Moroccan Full Moon Party est un rendez-vous unique, qui a réussi à fédé- rer un public partisan de propositions artistiques radicalement différentes. On y croise une jeunesse progressiste, qui s’émancipe grâce à la musique répéti- tive, la mode et la danse. C’est dire que l’événement est en contact avec l’air du temps et ses mouvements. Sa programmation, quant à elle, était largement centrée sur l’électro et ses têtes marocaines. Parmi elles (celles que l’on a vu se succéder behind the decks le samedi), les attachants Ben & Wailis qui ont livré un set aérien et oni- rique; l’authentique érudit de la deep Oddity; le piquant Anass Ezziamari qui était indéniablement en pleine maîtrise de son art; l’exubérant Jably qui a exposé un mix très personnalisé, navi- guant entre house et techno; Ja:ad, figure à part de la scène underground. Avec eux, tout le monde a «transé» furieusement. « Tu sais, ici, c’est la

communication à travers la commu- nion, analyse une jeune brune. La puis- sance du son fait qu’on ne peut pas se parler, alors on communique par des signes, des sourires, et on jumpe, parce que ça court-circuite l’intellect pour passer direct dans le corps, après une semaine de boulot où t’as fait que bouffer du discours ». Délirant ! Ainsi, il n’y a pas de mots suffisamment puissants pour décrire la folie dans les rangs serrés de l’assistance. Karim, l’homme cool, drôle et so stoner, pou- vait dormir tranquille. La première nuit était un triomphe. Celle du lendemain (dimanche 19 juin) s’annonçait exceptionnelle, et le fut. Tartar avait mitonné aux «hippies tech- nologiques» un line-up garni d’artistes underground : Anïa, qui a déployé des hits tantôt addictifs tantôt renversants; Memed Awad, qui réinvente la house comme personne; Yassir, venu nous mettre une bonne claque; Nomads, dont l’art des basses et la qualité du son nous ont mis à terre; le mystique et excentrique Adial Hiani, qui a trituré le son de manière unique pour devenir le maître de sa table de mixage; Zakaria, qui nous a livré des sons purement cosmiques. Que des fers de lance, aussi talentueux les uns que les autres. Hallucinant. Le public, avec des fringues aux cou- leurs fluo et vives, était épaté par la vibe, la beauté et la violence des DJs livrant des sets qui prennent directe- ment aux tripes, voire au cœur. C’est le genre d’événement auquel on s’y rend toujours… Inratable. En bref : vous avez intérêt à y être la prochaine fois. ◆

Par R. K. Houdaïfa

S amedi 18 juin à 18h, au Shore Club à Casablanca. Le décor est planté, les tâches sont distribuées, les basses sourdes résonnaient de l’ex- térieur... Devant la porte, se tient une jeune femme investie du rôle d’accueil- lir les invité.e.s. Et comme notre nom ne figurait pas dans la guest list – longue comme le bras -, on lui demande d’ap- peler l’organisateur… Sur ce, Karim Kaissoumi, directeur de

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