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ransformation digitale T

Digitalisation de l’économie

Le Maroc numérique en marche Le Maroc est résolu à accélérer sa transformation numérique : celle-ci touchera les secteurs critiques de l’économie nationale, dont la logistique portuaire, la gestion urbaine, la santé et le commerce, ainsi que les PME. Le secteur financier est l’un des exemples les plus frappants du processus de transformation digitale de l’économie nationale.

‘‘N ous sommes passés de l’Homo erec- tus à l’Homo numericus». C’est ce que dit un célèbre banquier de la place, Ahmed Rahhou, PDG de CIH Bank, pour ne pas le citer. Numérisation, dématérialisation,

la société, de nos comportements, habitudes… à la faveur notamment d’une incroyable révolution numé- rique qui a complètement boule- versé les économies du monde. Aujourd’hui, la transformation digi- tale monopolise les débats. Et sus- cite nombre de questionnements. Car si tout le monde s’accorde à dire, aujourd’hui, qu’il ne faut pas rater le train du digital, on consent, tout autant, que l’on ne sait pas vraiment où va nous mener cette transformation digitale. Dans quelle

transformation digitale, blockchain, fintechs…, sont autant de mots nouveaux qui s’invitent dans le langage courant, mais qui, surtout, induisent de profonds changements technologiques, et plus globalement de l’approche que l’on a du monde économique dans sa globalité. Car, en moins de 50 ans, s’est opérée une véritable mutation de

Le secteur financier en vedette

Incontestablement, le secteur financier est l’un des exemples les plus frappants du processus de transformation digitale de l’économie marocaine. En tant qu’administration, la Direction générale des impôts (DGI) incarne parfaitement ce choix de la transformation numérique. Elle s’est ainsi fixée comme objectif d’être une «véritable administration connectée». Parmi les chantiers qu’elle a menés à terme, il y a la généralisation, en 2017, des télédéclarations et télépaiements à l’ensemble des entreprises. Elle a aussi développé de nouveaux services web et mobiles pour offrir à ses usagers plus d’autonomie et de simplicité. Ces mutations profondes ont ainsi impacté son mode de fonctionnement, la dématérialisation ayant permis de libérer des ressources humaines qui peuvent s’investir dans des tâches à plus forte valeur ajoutée. Ce processus de digitalisation de la sphère financière, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, en fait une analyse lucide. «Cette digitalisation croissante sur le secteur financier n’est pas due uniquement à la forte augmentation des actifs et des opérations financières, elle est aussi la conséquence d’une mutation technologique qui s’est accélérée, notamment avec la démocratisation d’Internet et des réseaux sociaux, et qui va de plus en plus influencer le fonctionnement de la sphère financière», affirme-t-il en substance. «Aussi, la digitalisation ne peut plus être appréhendée uniquement sur les aspects de maîtrise technologique, de gestion de la transition et de sécurisation des systèmes d’information. Elle doit plutôt être appréhendée comme un facteur profond de mutation qui va bouleverser tous les métiers de la finance et qui nécessite une véritable stratégie. Cette stratégie technologique à laquelle les régulateurs, les opérateurs et le monde économique et académique doivent s’associer, devra prendre en considération nos ambitions en matière d’intégration et de coopération régionale», ajoute-t-il.

gare va-t-elle s’arrêter ? C’est là toute la question.

Un processus irréversible Le train numérique, le Maroc l’a aussi pris, conscient que cette nou- velle donne induit forcément la nécessité de réinventer un nouveau modèle en se basant sur les nou- velles technologies, et afin de pou- voir exploiter de manière efficace et optimale les données numérisées. Ce processus en marche est irréver- sible, et reste perceptible dans sa déclinaison au niveau de l’adminis- tration marocaine, à travers la stra- tégie Maroc Digital 2020. L’objectif de cette stratégie est clair : offrir des services publics efficaces et de qualité à travers un traitement simplifié et automatisé de l’infor- mation. Il s’agit ainsi de réduire considé- rablement la fracture numérique, grâce notamment à la réalisation de 50% des démarches administratives

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6 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]

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