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Disruption
Vers une plateforme blockchain nationale A l’initiative du Soft Centre mis en place par l’ANRT, un groupe de réflexion se penche actuellement sur la technologie blockchain. Un projet R&D d’une plateforme de blockchain nationale pourrait voir le jour.
E n suivant l’actuali- té du secteur high- tech, il est diffi- cile de ne pas être déjà tombé sur un article traitant de la blockchain et de ses vertus potentielles ! Mais ce n’est qu’après l’éclatement de la bulle du bitcoin que l’on a vraiment com- mencé à s’intéresser aux possibilités de cette technologie. L’an dernier au Maroc, les conversa- tions portaient essentiellement sur les risques qu’impliquait la technologie blockchain. Cette année, il n’est plus question de traîner le pas. Banques, Banque centrale, assurances, start- up… tout le monde s’y investit. Dernier exemple en date : une initia- tive portée par le Soft Centre, la cel- lule d’innovation et de R&D logicielle de l’Agence nationale de réglementa- tion des télécommunications (ANRT), qui a récemment créé un groupe de réflexion constitué de juristes et de technologues. «Cette initiative a eu pour objec- tif d’aboutir à l’organisation d’un 1 er workshop sur la thématique en question» , nous explique Jamal Benhamou, directeur du Soft Centre. L’autre objectif cité par notre inter-
leurs points de vue, inquiétudes et questionnements respectifs sur la question, tout en établissant une première cartographie des intentions d’initiation de projets relatives à cette nouvelle technologie. «Ce sujet étant d’une importance cru- ciale pour l’innovation sur le segment des fintech; notre objectif consiste donc à identifier les enjeux socioéco- nomiques, et notamment réglemen- taires relatifs à la technologie block- chain», assure le directeur du centre. « Nous sommes donc encore au stade d’évangélisation », ajoute-t-il. Une plateforme blockchain nationale Le groupe d’étude est composé du Soft Centre, Numa Casablanca (incu- bateur), Cabinet Sayarh et Menjra (juristes), MChain (start-up marocaine spécialisée dans la blockchain) et Adalia School of Business (Ecole de formation digitale et innovation). Suite à ce process de réflexion col- lective, le Soft Centre, avec la contri- bution conjointe desdites parties prenantes, validera ou non l’intérêt d’initier un projet de R&D relatif à la mise en œuvre d’une «Plateforme blockchain nationale as a service» . Ainsi, nous indique Benhamou, « si
locuteur est de «permettre aux diffé- rentes parties prenantes d’en saisir les tenants et aboutissants dans le cadre de la mise en place d’un dis- positif réglementaire adéquat. Mais aussi de valider la mise en œuvre d’un projet collaboratif public et privé sur ce sujet». Au Maroc, d’importantes questions restent à aborder pour que la block- chain puisse être un peu plus cernée. Car, en dehors d’une population res- treinte de start-up spécialisées, le sujet reste aujourd’hui mal maîtrisé, malgré sa médiatisation. C’est dans cette optique que le Soft Centre a mis en œuvre une démarche d’échange et d’écoute avec les diffé- rentes parties prenantes, publiques et privées au Maroc, concernées par le sujet. L’objectif est de tenir compte de
En dehors d’une population restreinte de start-up spécialisées, le sujet reste aujourd’hui mal maîtrisé, malgré sa média- tisation.
62 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]
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