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ociété S

Association Oum Keltoum

«Notre action a permis de changer la vie de personnes défavorisées»

L’association Oum Keltoum agit pour l’amélioration des conditions de vie de la population marginalisée de la communauté de Sidi Moumen à Casablanca.

Elle est très active dans les domaines scolaire, social et culturel. Rencontre avec El Mokhtar Bedraoui, directeur de l’association.

Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous présenter l’association Oum Keltoum ? El Mokhtar Bedraoui : Oum Keltoum est une association d’utilité publique qui a été constituée en 2007. Elle a une vocation sociale destinée à la commu- nauté de Sidi Moumen, un quartier qui regroupe plusieurs populations défavo- risées. L’association s’est élargie avec l’ouverture en 2014 du Centre culturel El Ghali à la mémoire du président fondateur de l’institution, feu El Ghali Berrada. Ce centre est destiné à pro- mouvoir l’activité culturelle dans le quartier. F. N. H. : Quels sont les champs d’inter- vention de l’association ? E. M. B. : Le Centre social Oum Keltoum, centré sur la mère et l’enfant, offre à la population démunie des services néces- saires (nurserie, préscolaire, soutien scolaire, école de la seconde chance à destination des enfants, mais aussi alphabétisation, formation profession- nelle des mères, suivi médical et psy- chologique, soutien juridique, etc.), afin de les aider à prendre en charge leur vie et pouvoir se projeter dans l’avenir. L’association intervient dans plusieurs domaines à caractère social ou cultu- rel. Au niveau social, la nurserie est destinée à venir en aide aux femmes célibataires, des mamans en situation difficile ou de précarité et qui sont res- ponsables de familles. Nous nous occu- pons des enfants pour que la femme puisse travailler et subvenir aux besoins de sa famille.

préscolaire (de la petite section à la grande section) qui est un vecteur de réussite d’insertion de l’enfant dans la vie active. S’ensuit un accompagnement de ces enfants dans le primaire. Ensuite, un axe métier est ouvert aux femmes comme la cuisine ou la broderie noble qu’elle développe en tant que femme entrepreneure et d’autres ouverts aux hommes comme la tapisserie ou la plomberie. Un autre axe relatif à l’inté- gration et la dynamisation du rôle de la femme dans la société quel que soit son âge est programmé, et concerne la lutte contre l’analphabétisme. Nous considérons que si l’on prend soin de la femme, nous allons développer toute la famille. Cet axe nous a permis d’ac- compagner plusieurs femmes. Certaines ont pu obtenir le certificat d’études primaires et d’autres ont continué leurs études secondaires. Nous comptons actuellement 4 classes de préscolaire et 2 classes de soutien après l’école. De plus, 8 classes en éducation informelle constituent notre école de la seconde chance, à destination des enfants des rues, migrants ou déscolarisés. Enfin, durant les vacances scolaires, nous organisons des activités de type centre aéré, mêlant sport, activités culturelles et artistiques, jeux et sensibilisation à l’écologie. F. N. H. : Qu’en est-il du Centre culturel El Ghali ? E. M. B. : Ce centre est tourné vers tout ce qui est savoir-être. Si l’on veut le situer dans la pyramide des besoins

El Mokhtar Bedraoui

Les nourrissons sont pris en charge du matin au soir, et l’association veille à leur fournir des repas, des vêtements et des soins médicaux quotidiennement. Les premières années sont les plus importantes pour le développement de l’enfant, l’association leur donne l’amour, l’affection et les soins dont ils ont besoin pour démarrer convenable- ment dans la vie. Notre nurserie accueille 70 enfants. En tout, depuis sa création, nous avons ainsi soigné, nourri et protégé 850 nour- rissons.

F. N. H. : Et au-delà de la nurserie ? E. M. B. : Après la nurserie, il y a le

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88 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]

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