Finances News Hebdo N° 1056(1)

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

LUNDI 28 FÉVRIER 2022

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juin 2021. Dans cette même ligne, une récente enquête du HCP publiée voici deux semaines à peine montre que «71% des entreprises ne prévoient aucun projet d'in- vestissement en 2022». La relance ? Par l'importance de l'investis- sement public qui a un effet multiplicateur et qui conforte également le climat de confiance. Un ambitieux programme a été lancé par le gouvernement -sur instructions Royales-

le moteur de la croissance, de la créa- tion de richesses et d'emplois. Accélérer les réformes, davantage de volontarisme, restaurer la confiance avec un cap, de la visibilité et de la lisibilité des politiques publiques : autant de paramètres à mai- triser par le nouveau gouvernement. Son discours officiel se veut réformateur; on peut le créditer d'une volonté de réforme; reste la faisabilité et la concrétisation de cette ambition proclamée... ◆

pour la relance économique, avec une enveloppe de 120 milliards de DH. Le Fonds Mohammed VI pour l'investissement doit y participer à hauteur de 45 milliards de DH; le tiers doit être budgétaire, le reste venant des institutionnels nationaux et internationaux. A préciser cependant, ici, que le Fonds précité n'est pas encore opérationnel... Une équation donc problématique que celle de l'investissement au Maroc ! Il est

Turquie (18%) ... Le taux de l'IS est aussi dans le même palier avec 31% (au-dessus de 1 million de DH), alors que la moyenne mondiale est de 23,7% et de 25,5 % dans les moyennes africaines. Avec le secteur informel, voilà encore un obstacle principal. Son poids est de 11,5% du PIB et de 36% dans l'emploi non agri- cole. Une enquête de BAM, en 2018 et en 2020, a montré à propos de ce qu'elle appelle «l'économie non observée» (pro- duction souterraine, production illégale, production informelle et production des ménages pour leur propre compte) que celle-ci représentait 30% environ du PIB au Maroc. Globalement, en 2019, ce secteur informel représentait 80% du volume global de l'emploi. Ce taux est de 25% en Europe et en Asie centrale, de 40% en Amérique, 68% en Asie et Pacifique, de 68% dans les Etats arabes et de 86% en Afrique. Retards de paiement : toujours… Autre obstacle au développement des entreprises : les délais de paiement, longs, surtout pour les TPME et leur trésorerie. Il faut relever à cet égard que des mesures ont été prises pour les réduire. Il a été décidé en effet l'harmonisation des délais à 60 jours pour les commandes publiques; de même, ont été fixées les modalités de calcul des intérêts moratoires. Il faut y ajou- ter la mise en place de plateformes élec- troniques pour les réclamations des four- nisseurs des établissements et entreprises publics (EEP) et le dépôt électronique de leurs factures. Un Observatoire des délais de paiement a été également créé; il a tenu sa première réunion en juillet 2018, avec un rapport publié en 2021. Un projet de texte est, par ailleurs, en voie de finalisa- tion portant sur un dispositif de sanctions pécuniaires frappant les entreprises ne respectant pas les limites réglementaires. Voilà en effet qui appelle l'application de mesures réclamées par les entreprises. C'est que plus de la moitié d'entre elles sont payées au-delà du délai de 60 jours; plus encore, 35% dans des délais de plus de 120 jours. Les fournisseurs, eux aussi, ne sont pas exempts de reproches, 60% d'entre eux dépassant les délais de 120 jours... A noter au passage que ce sont surtout les petites structures qui pâtissent le plus de cette situation, avec parfois des délais allant au-delà ... de 200 jours ! Le wali de Bank Al-Maghrib a encore traité de l'impact et de la crise et du défi du décollage pour les entreprises. Celle-ci a réduit le nombre de leurs travailleurs permanents de 47% entre la fin 2019 et

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