ACTUAL I TÉS Élèves inquiets de la disparation possible de certaines options KRISTINA SERVANT kristina.servant@eap.on.ca
Des étudiants de troisième secondaire et leurs parents sont inquiets de voir dispa- raître certains cours lors de la prochaine rentrée scolaire 2017-2018. Certains cours ne seraient plus offerts dès la quatrième secondaire, selon un premier exercice mené par la Polyvalente Lavigne en vue de répartir uniformément les groupes et offrir une vue d’ensemble de la situation aux enseignants. Plus tôt en avril, la polyvalente a procédé à un premier exercice en vue de connaître les répartitions de chaque option offerte pour la prochaine année, et ainsi permettre aux enseignants de se trouver un emploi rapi- dement advenant le cas qu’une option soit retirée de l’offre de cours pour la prochaine rentrée scolaire. Plusieurs options, dont mu- sique de 4 e et 5 e secondaire, Application techno et scientifique (ATS) et football de 4 e secondaire n’auraient pas suffisamment d’inscriptions pour ouvrir un groupe. Chaque année, cet exercice est fait der- rière les portes closes et les résultats ne sont pas dévoilés à l’externe. Cette année, de l’information découlant de cette première étape de l’exercice a réussi à s’échapper des murs de l’établissement. L’information a vite fait le tour des réseaux sociaux, créant une vague d’inquiétude au sein de la com- munauté. Jay Scott, un parent dont le fils serait tou- ché par cette coupure, a utilisé les réseaux sociaux afin de dénoncer cette situation. Son fils Zachary souhaite se diriger enmusique au CÉGEP et les élèves se dirigeant dans ces programmes doivent passer des auditions. Il faut que le candidat possède une solide base de pratique et de théorie pour s’inscrire dans les programmes collégiaux enmusique et réussir l’étape de l’audition. Pour M. Scott, l’abolition de l’option musique n’a aucun sens. « Ce qui est mal-
De l’information suggérant que certaines options pourraient être abolies l’année prochaine à la Polyvalente Lavigne a semé l’émoi auprès d’élèves et de leurs parents. —photo Kristina Servant
heureux, c’est que lamusique fait partie inté- grale de l’éducation des jeunes du primaire. Après, au secondaire, c’est une option. Elle est toujours là et permet aux élèves qui ont développé une appartenance en musique de continuer d’apprendre. Maintenant, en 4 e secondaire, on va leur dire que c’est terminé lamusique ? Ça n’a aucun sens, lamusique a fait partie de leur vie depuis lamaternelle. » Pour Zachary Scott, lamusique est toute sa vie. Son père est musicien, son grand frère Marc-Antoine Scott a reçu une bourse pour étudier au Conservatoire Berklee de Boston, il a toujours baigné dans lamusique. C’était un choc d’apprendre cette nouvelle. Pour le moment, rien n’est définitif Lors de la dernière réunion du conseil d’établissement de l’école, tenue le lundi 10 avril dernier, de nombreux parents se sont déplacés pour exiger des explications. Le directeur Karim Adjailia a tenu à expliquer que c’était un exercice minimaliste pour « garantir les postes des employés » et que « c’est une obligation selon le syndicat et la commission scolaire étant donné que ce sont des employés permanents ». M. Adjailia a également mentionné qu’au 2 e et 3 e tours de l’exercice, c’est la Commis-
sion scolaire de la Rivière-du-Nord (CSRDN) qui ouvre des groupes, tout dépendant du nombre d’élèves inscrits. Durant ces étapes, tout est mis en œuvre pour conserver les options et il est possible qu’il y ait jumelage et intégration d’élèves de différents niveaux. Le directeur de la polyvalente mentionne également que chaque année, des options sont retirées de l’offre de cours par manque d’inscription, mais qu’elles peuvent revenir l’année suivante. Cette situation ne date pas d’hier et tout est mis enœuvre pour assurer la réussite scolaire des jeunes et contrer le décrochage scolaire. L’école a d’ailleurs opté pour un nouveau slogan « Tous ensemble pour faire une différence ». Beaucoup d’options et options fermées Le directeur a mentionné que pour la prochaine rentrée scolaire en septembre prochain, il y aurait 104 élèves et que l’on of- frirait 11 options. « Il y en a tellement qu’elles sont toutes en compétition », a-t-il fait valoir. Mais le jeune Zachary Scott déplore qu’il soit difficile pour certains élèves de choisir certaines options puisque la route est barrée pour accéder à l’option musique. Par exemple, les élèves qui désirent suivre des cours de sciences fortes, puisqu’ils font
partie des préalables pour leur formation collégiale, ne peuvent avoir accès à l’op- tion musique, tout comme ceux inscrits en ATS ou en football. Plusieurs de ces élèves aimeraient opter pour musique ou vice- versa, mais doivent faire des choix. Le jeune homme croit que si le choix d’options n’était pas si « fermé », plus d’élèves pourraient s’inscrire en musique, ATS ou football. La direction de l’école reconnaît que la grille-horaire est une problématique pour ces cours et elle a reçu l’approbation de la CSRDN pour changer cette pratique. Les deux polyvalentes de la CSRDN, Saint-Jé- rôme et Lavigne, utiliseront le logiciel Le Solutionneur, qui va permettre d’organiser l’horaire pour un élève en particulier et non pas pour le groupe. De cette façon, un élève pourrait choisir certaines options qui lui sont actuellement barrées, étant donné qu’il a choisi une option particulière. La direction s’est voulue rassurante quant au choix de cours de ses étudiants, leur men- tionnant que les élèves et les parents seront avertis le plus rapidement possible de l’issu de leur choix. Normalement, les choix de cours sont définitifs à la fin du mois d’août, juste avant la rentrée scolaire.
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