Cornwall_2017_01_11

Un centième d’une cenne pour diffuser des chansons

JEAN-PIERRE DUBÉ FRANCOPRESSE

« C’est un grand défi de se démarquer, on doit travailler beaucoup plus vite pour répondre aux attentes des auditeurs », a estim é Christian Djohossou, directeur exé- cutif de L’Armure du son, une entreprise d’Ottawa qui produit et commercialise l’œuvre musicale de deux artistes. «Avant, le cycle de travail d’un artiste était de produire un album, a-t-il expliqué. Mais les jeunes n’achètent plus de disques, ils écoutent seulement des singles. Ça coûte 99 cents. On peut les écouter gratuitement sur YouTube, alors les ventes baissent. Les royautés ne sont pas très élevées », a-t-il dit, soulignant du même souffle que l’offre de musique est énorme. Selon lui, un appui fédéral serait utile dans le positionnement numérique. « On peut lancer un single sur YouTube à partir d’un vidéoclip, dont la description comprend un lien pour l’écouter et pour l’acheter. »

« Si l’accès à du contenu canadien est au cœur de la réflexion sur l’avenir du numérique, nous devons développer des modèles d’affaires valorisant les œuvres des artistes et créateurs de manière adé- quate. » Cet extrait du mémoire de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), publié le 25 novembre dans le cadre des consultations sur le contenu ca- nadien dans un monde numérique, trouve un fort écho dans l’industrie musicale. Lemodèle courant au Canada est dépas- sé, croit-on. « On ne respecte plus les droits d’auteur, a exposé Michel Bénac de LaFab Musique, une maison de production et de promotion musicale d’Ottawa. Quand une chanson passe à la radio, des royautés de 7 à 10 cents sont payées aux auteurs et com- positeurs. Mais quand on est sur Internet, ces droits n’existent plus. » Michel Bénac compare l’écoute de mu- sique en continu à un abonnement à Netflix. « Tu as accès à des produits illimités pour un forfait mensuel. Les gens ont beaucoup de choix, mais demoins enmoins d’artistes sont visibles », a-t-il dit. Les trois artistes avec qui travaille l’entre- preneur ont généré 400000 écoutes. « L’année 2016 a été lameilleure dema carrière. Mais on a reçu un ch èque de 375 $. C’est absurde. On a éliminé la cenne brune au Canada, mais on paie l’artiste le centième d’une cenne pour diffuser sa chanson. » Les habitudes de consommation ont changé, a-t-il reconnu. « La vente d’albums a chuté et les producteurs francophones en Ontario ont de la misère à remplir une salle de 100 personnes. C’est un nouveau problème, c’est difficile de savoir comment le gérer. Mais quelqu’un doit prendre le leadership. » Le patron de LaFab Musique souhaite qu’Ottawa prenne l’initiative de rentabiliser l’industrie musicale, pour que les artistes reçoivent pour leur contribution une part raisonnable des revenus de diffusion. « Si le modèle Netflix est adopté dans l’industrie musicale, Spotify deviendra lemonopole et tous les artistes vont travailler pour eux. Les grandes compagnies n’ont pas le mandat d’appuyer la musique acadienne. » La FCCF, qui regroupe 22 organismes na- tionaux et divers groupes dans les provinces et territoires, recommande notamment à Patrimoine canadien l’accompagnement des artistes et artisans, les droits d’auteur et la ré glementation de l’industrie, ainsi que le soutien à la capacité de se démarquer sur les plateformes de musique en continu. Cette notion de « découvrabilité » demande une stratégie de production et de promotion.

Le gestionnaire de L’Armure du son, Christian Djohossou, dans son studio de production. Comment faire pour rester sur les radars ? —photo fournie

get set for Catholic District School Board of Eastern Ontario

The Catholic District School Board of Eastern Ontario is dedicated to nurturing the hearts, minds, bodies, and souls of all learners through an education rooted in the Catholic virtues. Your child will have the best possible start through playing, watching, listening, exploring and discovering. A rich, play-based learning program is available at all school locations! Early French Immersion is offered at most school locations. In addition, we offer extended day programs and on-site daycare at many locations. Please visit the Registration page on our website, found under the Students and Parents link, for more specific information. How to register your child: Call now for information or to arrange an appointment to visit your local Catholic school. Please visit our website for a complete school directory, registration information and forms: www.cdsbeo.on.ca , or contact Leah Finley at 1-800-443-4562 ext. 210. www.cdsbeo.on.ca Kindergarten registration begins January 16, 2017

Junior Kindergarten students must be 4 years of age by December 31, 2017. Senior Kindergarten students must be 5 years of age by December 31, 2017.

TODD LALONDE CHAIR | Wm. J. GARTLAND DIRECTOR OF EDUCATION

The Journal Cornwall

3

Wednesday, January 11, 2017

Made with FlippingBook - Online magazine maker