PORTRAIT
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La vie en accordéon FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
danseur dans l’Ensemble folklorique Moro- maguy, fondé à la faveur de l’Exposition universelle de Montréal et avait pour res- ponsable de troupe le directeur canadien des Arts populaires. À 18 ans, il a fait la rencontre d’un monument de l’accordéon traditionnel québécois, Philippe Bruneau, et en est devenu l’élève jusqu’à son départ pour la France en 1992. «À Montréal, ra- conte !èrement M. Loyer, j’ai eu la chance d’avoir une troupe de danse à deux rues de chez moi, puis d’avoir Philippe Bruneau pour l’accordéon, à trois rues. C’est l’occa- sion qui a fait le larron. Je suis tombé de- dans comme dans une potion magique et depuis, je n’ai pas lâché.»
BROWNSBURG-CHATHAM I Dans la Mu- nicipalité régionale de comté (MRC) d’Argenteuil, le nom de Guy Loyer rime avec accordéon et s’accorde avec virtuose. Il est vu comme un artiste exceptionnel qui maîtrise parfaitement son art. Et pour- tant, il n’est pas originaire de Montmagny, dont on dit qu’il est l’endroit au Québec où il y a le plus d’accordéonistes au kilomètre carré. Lui, il vient d’ici, des Laurentides, de Mont-Laurier, et s’est s’installé à Browns- burg-Chatham il y a15 ans. L’ébéniste in- dustriel, avec son accordéon en bandou- lière, a eu la chance de prendre en otage plusieurs oreilles dans les plus grands fes- tivals d’Amérique et d’Europe. Plus de 32 pays ont savouré ses airs suaves. Ses parents avaient toujours joué de la musique et lui ont transmis la piqûre depuis l’enfance. Il a commencé sa carrière comme
Au Festival de la Famille d’Argenteuil où il était invité à se produire, il passait pour le magicien indétrônable de l’accordéon dont le nom hantait toutes les allées. «On a des gens qui ont fait le tour du Québec et qui viennent jouer ici. Guy Loyer a fait 32 pays à jouer à l’accordéon», a témoigné l’organi- sateur du Festival de violon et d’accordéon, Paul André, en montrant du doigt la vedette Guy Loyer au parc des Vétérans à Brownsburg-Chatham Photo Frédéric Hountondji
les pièces irlandaises de haut niveau, enre- gistrées entre 1900 et 1930 aux États-Unis. Actuellement, l’accordéoniste ne fait partie d’aucun groupe a!n d’éviter, a-t-il expliqué, d’être commercial et de jouer pour vendre. «Quand on est dans un groupe, on ne fait pas ce que l’on veut et on n’atteint pas nécessairement le niveau que l’on veut en jouant commercialement», a-t-il estimé. Pour M. Loyer, l’important est de demeu- rer le dépositaire de la musique tradition- nelle et de la transmettre gratuitement pour pouvoir la perpétuer. L’artiste a à son actif beaucoup de compositions qu’il donne aux gens qui sont en mesure de les interpréter. «Ça m’a été donné et je dois le donner au suivant, je suis pour la transmission du sa- voir ancestral, a-t-il con!é. Je ne gagne pas ma vie avec ça, mais c’est ma vie. Si d’autres vivent d’amour et d’eau fraîche, moi je vis de la musique traditionnelle.»
dont la renommée dépasse les limites de la frontière nationale. En e"et, c’est dans l’an- cienne Tchécoslovaquie, en Europe de l’Est, qu’il est allé chercher le plus beau souve- nir de sa brillante carrière d’accordéoniste. Au cours d’un festival, le chef d’orchestre d’un groupe chinois d’une cinquantaine de musiciens a demandé à accompagner l’équipe de M. Loyer. «On a donné un show !nal avec, en arrière plan, l’orchestre sym- phonique chinois qui faisait de l’accompa- gnement sur deux de nos pièces. C’est inou- bliable, parce qu’on était quand même des amateurs devant ces gens qui étaient des musiciens classiques professionnels», s’est- il souvenu. Le répertoire de la musique traditionnelle des années 1900 est la spécialité de l’artiste qui reprend à perfection les 300 composi- tions qu’a laissées, avant sa mort, son pro- fesseur Philippe Bruneau. Il joue également ses propres partitions et a un faible pour
EN ACTION
Une journée pour informer les aînés à Wentworth-Nord
Toujours jovial M. Roch Gommier vous accueille avec professionnalisme et un sourire des plus agréables.
DÉCORATION ROCH GOMIIER INC.
Photo Frédéric Hountondji
Le Groupe de la Sagesse de St-Michel-Pine Hill organisera, le mercredi 8 octobre prochain, au sous-sol de l’église St-Michel, une journée d’information dédiée aux aînées. Il est prévu que 21 kiosques d’organismes communautaires fourniront des informations et des brochures sur les services qu’ils o!rent aux personnes âgées. Sont attendus, entre autres, leCercledes fermières de PineHill, les paroisses de Laurel et Montfort, les aidants naturels, la Sûreté du Québec, l’Entraide des bénévoles des Pays-d’en-Haut, les Centres de santé et de services sociaux de la MRC et d’Argenteuil, la FADOQ et d’autres associations. Un notaire et une pharmacie seront sur place. «La municipalité de Wentworth-Nord fournira un système de transport de Montfort et Laurel pour emmener les gens, les services de Brownsburg-Chatham viendront aussi et tout cela est gratuit», a assuré André ThrelFall, chargé de projet du Groupe de la Sagesse. (FH)
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