Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 6 juillet 2023 - 8 DH - N° 1115
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
Maroc-Iran Les mollahs agitent le calumet de la paix P. 26
Hossein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères
Malgré la hausse des taux, le crédit ne se tarit pas… encore P. 12 BANQUES
Intelligence artificielle
Émetteurs
Formation professionnelle
L'OFPPT mise sur le «Learning by doing»
«L’IA est un vrai game changer»
P.13 L’urgence de la parité dans la gouvernance
Risques systémiques
Les régulateurs du secteur financier font le point
● Dans cet entretien, Mohamed Saad, Directeur général adjoint de la Bourse de Casablanca, met en lumière les enjeux de l'intelligence artificielle, ses bénéfices potentiels et les domaines prometteurs pour le Maroc.
P. 14
Union européenne
L’Espagne cheffe de l’Europe, alliée du Maroc !
P. 28 à 30
P. 10/11
P. 27
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
Voyons voir : Les plus démunis trinquent… toujours
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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde
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Editorial
> Bourse & Finances
Point Bourse Hebdo : Bilan positif pour les actions au 1 er semestre Risques systémiques : Les régulateurs du secteur financier font le point Banques : Malgré la hausse des taux, le crédit ne se tarit pas (encore) Émetteurs : L’urgence de la parité dans la gouvernance 9 10 12 13
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Par Fatima Ouriaghli
B lindés, bulldozers, frappes de drones, unités spéciales de police, infanterie…, l’armée israélienne a mobilisé les grands moyens pour assiéger Jénine 1et la débarrasser, dit-elle, des «terroristes». Pour faire face à toute cette artillerie, des jeunes qui résistent avec des armes rudimentaires et… des jets de pierres. Bilan de cette opération militaire qui a duré deux jours et qui a pris fin mercredi : 12 morts et plus d'une centaine de blessés du côté palestinien, selon le ministère palestinien de la Santé, qui qualifie cet acte «d'agression qui défie les lois internatio- nales». Cette offensive meurtrière de Tsahal est la plus impor- tante depuis deux décennies en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Elle a provoqué l’exode forcé d’environ 3.000 habitants du camp de Jénine, où vivent quelque 18.000 Palestiniens. Au sein de la Ligue arabe, c’est la consternation et l’indignation. Son Conseil, réuni mardi au Caire, a d’ailleurs appelé à une action arabe urgente à travers des visites, des contacts et l'envoi de messages conjoints et bilatéraux de haut niveau au Conseil de sécurité et aux centres de décision internationaux, dans le but de mettre en œuvre les résolutions internationales relatives à l'arrêt de toutes les formes d'agressions israéliennes contre le peuple palestinien et d'assurer sa protection internationale. Tout autant, le Maroc, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dénoncé et condamné mardi les multiples agressions israéliennes contre Jénine, avec leurs lots de morts et de destructions. Une condamnation qui sonne comme une réponse à ceux qui doutent encore de l’engagement constant du Maroc en faveur de la cause palestinienne, malgré la normalisation de ses relations avec Israël. L’un n’empêche pas l’autre. En effet, même si les liens se sont resserrés entre le Maroc et Israël, cela n’exonère pas Rabat de dénoncer toutes les violations et agissements unilatéraux des Israéliens en Palestine. Pas plus tard que le mois dernier, Bourita dénonçait «la récente décision du gouvernement israélien d'expansion des colonies en Cisjordanie». Le Royaume campe ainsi toujours sur sa position de principe : les négociations et le dialogue sont les seuls moyens en vue d’instaurer une paix durable et globale dans la région, dans le cadre de la solution à deux Etats, un Etat israélien et un Etat palestinien, établi sur les frontières de juin 1967, avec Al Qods Est comme capitale. Mais le contexte politique actuel en Israël conduira forcément Rabat à monter régulièrement au créneau. Surtout quand on voit que l’extrême droite et les colons ultra-radicaux, qui attisent constamment les tensions entre Juifs et Arabes, font le lit du gouvernement de Benjamin Netanyahu. u DE RABAT À JÉNINE
> Focus Agricole
Aïd Al-Adha : L’offre suffisante n’a pas suffi à infléchir les prix
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> Politique
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Maroc-Iran : Les mollahs agitent le calumet de la paix Union européenne : L’Espagne cheffe de l’Europe, alliée du Maroc !
> High-tech
Entretien avec Mohamed Saad : Intelligence artificielle, «L’IA est un vrai game changer»
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> Société Feux de forêt : La saison 2023 s’annonce difficile 31
> Développement durable
Economie circulaire : Le Maroc participera à la 1 ère édition du Spogomi World Cup 2023 au Japon Emploi vert : 1.200 jeunes africains déjà formés par le 4C Maroc 32 33
> Culture 34 Parution : L'effacement sous ses multiples facettes
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> Economie
Formation professionnelle : L'OFPPT mise sur le concept du «Learning by doing» Croissance : Les pistes de relance au Maroc et en Afrique Entretien avec Amine Mernissi : Immobilier, «La hausse des taux d’intérêt pour les crédits emprunteurs a été relativement contenue» Entretien avec Abdelmajid Belaïche : Brevets des médicaments, «Le Maroc doit opter pour une protection des droits de la propriété industrielle» Protection du consommateur : Un dispositif à revoir de fond en comble
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> L'univers des TPME
Programme Awrach II : Une locomotive de création d’emploi 23
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Les plus démunis trinquent… toujours
L es Marocains sortent de l’Aïd Al-Adha lessivés. Complètement. Les dépenses totales des ménages à l’occasion de cette fête sont estimées par le haut- commissariat au Plan à 18 Mds de DH. Les foyers les plus impactés ? Ce sont les plus démunis : ils sont confrontés à des dépenses exceptionnelles occasion- nées par cet événement, dont le poids sur leur budget mensuel est de 42% pour les 10% des ménages les plus défavo- risés, contre 13,3% pour les 10% des ménages les plus aisés. Un événement qui intervient en pleine période inflationniste, marquée par une hausse du niveau général des prix. Les ménages les plus précaires sont d’ail- leurs ceux qui trinquent davantage durant cette période marquée par le renchéris- sement des denrées alimentaires. Ce que confirme la note de la Banque mondiale publiée en février dernier : «l’inflation annuelle a été pratiquement 30% plus
Par D. William
contre 0,5% durant la même période de l’année 2022, avec des activités non agri- coles en augmentation (en volume) de 3,2% et des activités du secteur agricole en hausse de 6,9%. Le produit intérieur brut a affiché un accroissement de 3,5% en volume au lieu de 0,5% au T1 2022, dans un contexte caractérisé par une contribution positive des échanges extérieurs et une amélio- ration de la capacité de financement de l’économie nationale. Autre motif de satisfaction : le Royaume se classe au 16 ème rang des pays émer- gents qui attirent le plus les investis- seurs, devant l’Afrique du Sud (17 ème ) et derrière l'Egypte (14 ème ), selon le Foreign Direct Investment Confidence Index 2023 (FDICI) publié par le cabinet de conseil en stratégie américain A.T. Kearney en avril dernier. Un positionnement qui va considérablement s’améliorer à la faveur notamment de la nouvelle Charte sur l’investissement. ◆
élevée pour les 10% les plus pauvres de la population, par rapport aux 10% les plus riches, principalement en rai- son de l’impact de la hausse des prix alimentaires qui représentent une part plus importante de dépenses chez les ménages les plus pauvres» . Avec une inflation qui devrait ressortir à 6,2% en moyenne cette année, les plus pauvres continueront donc à voir leur pouvoir d’achat comprimé, alors que se signalent déjà les dépenses liées à la prochaine rentrée scolaire. Oui, le tableau est bien sombre pour les ménages marocains les plus modestes. Et si tant est que ça peut «consoler» un peu, au niveau macro l’économie natio- nale affiche meilleur profil. C’est ce que montrent les indicateurs publiés lundi dernier par le haut-commissariat au Plan. L’arrêté des comptes nationaux du pre- mier trimestre 2023 fait en effet ressortir une amélioration de la croissance écono- mique nationale, qui s’est établie à 3,5%
Avec une infla- tion qui devrait ressortir à 6,2% en moyenne cette année, les plus pauvres continueront à voir leur pou-
voir d’achat comprimé.
oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
Ç A SE PASSE AU MAROC
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Le Sultanat d'Oman exprime son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc
L e Sultanat d'Oman a exprimé, mardi à Rabat, son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume et au plan marocain d'autonomie, le qualifiant d'initia- tive «sérieuse, réaliste et crédible» et de «base pour le règlement de la question» du Sahara marocain. Cette position a été exprimée dans un communiqué conjoint rendu public au terme des travaux de la 6ème session de la Commission mixte maroco-omanaise, coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad bin Hamoud Al Busaidi. Le Sultanat d'Oman a «réitéré son appui à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc» et affirmé, dans ce cadre, «son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie comme base de résolution de ce différend régional» . La partie omanaise a exprimé son appréciation à «la sagesse du leadership marocain dans son attache-
Sultan d’Oman, SM Haitham ben Tarek, dans la conso- lidation des fondements de la paix et de la sécurité dans son environnement régional et international. Par ailleurs, les deux parties ont souligné l’importance de l’action arabe commune, insistant sur le droit des Etats arabes de défendre leur intégrité et leur souverai- neté, de renforcer leur sécurité et leur stabilité à travers la promotion des valeurs d’entraide, de solidarité et de bon voisinage, et de s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures des États et de toute menace à leur intégrité territoriale. Les deux parties ont appelé de leurs vœux une réso- lution politique des crises qui sévissent dans plusieurs pays arabes frères de sorte qu'ils puissent préserver leur intégrité territoriale et nationale, garantir leur sécu- rité et leur stabilité et répondre aux aspirations de leurs peuples en matière de développement et de liberté, conformément aux résolutions pertinentes onusiennes et internationales. ■
ment à une solution pacifique qui sert la sécurité et la stabilité dans la région maghrébine». Le Sultanat d'Oman a salué le rôle pionnier joué par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour le renforcement de la sécurité et de la stabilité aux niveaux régional et international, ainsi que les efforts soutenus du Souverain en faveur de la consolidation des fondements de la paix et du développement dans le continent africain, ajoute le communiqué conjoint. De son côté, la partie marocaine a salué le rôle distin- gué du Sultanat d’Oman, sous le sage leadership du
Position extérieure globale : Situation nette débitrice au T1-2023
Commerce extérieur : Hausse de l’indice des valeurs unitaires à l’exportation
L a position extérieure globale, qui reflète la situation patrimoniale de l'économie maro- caine vis-à-vis du reste du monde, fait res- sortir une situation nette débitrice de 780,6 mil- liards de dirhams à fin mars 2023, contre -797,2 Mds de DH à fin décembre 2022, selon l'Office des changes. Cette situation résulte de la hausse simultanée des encours des avoirs financiers de 24,8 Mds de DH et des engagements financiers de 8,2 Mds de DH. La hausse de l'encours des avoirs financiers est L es livraisons de ciment des membres de l'Association professionnelle des cimentiers (APC) (Asment Temara, Ciments de l'Atlas, Ciments du Maroc et LafargeHolcim Maroc) se sont situées à plus de 6,2 millions de tonnes (Mt) au premier semestre 2023, en repli de 4,61% par rapport à la même période en 2022, selon le ministère de l'Aménagement du Territoire natio- nal, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville. Ces ventes se répartissent sur la distribution avec 3,76 Mt, le BPE (béton prêt à l'emploi) avec 1,27 Mt, le PREFA (béton préfabriqué) avec 600.656 t, le bâtiment (247.662 t) et l'infrastruc- ture (317.539 t).
conséquente principalement de l'augmentation de 23,5 Mds de DH de l'encours des avoirs de réserve. Concernant la progression des engagements financiers, elle s'explique par l'accroissement enregistré au niveau de l'encours des investisse- ments de portefeuille (22,6 Mds de DH) atténué, néanmoins, par les baisses de l'encours de la composante "autres investissements" (-10,5 Mds de DH) et de l'encours des investissements directs (-3,9 Mds de DH). ■
L’ indice des valeurs uni- taires à l’importation a enregistré une hausse de 1,2% au cours du premier trimestre 2023 par rapport au même trimestre de 2022, selon le haut-commissariat au Plan dans une récente note d’infor- mation.
Cette évolution résulte principalement de l’augmentation des valeurs unitaires des «produits finis de consommation» de 7,4%, de l’ «alimentation, boissons et tabacs» de 4,8%, de l’ «énergie et lubrifiants» de 2,1%, des «demi-produits» de 1,6%, des «produits finis d’équipement industriel» de 0,6% et des «produits finis d’équi- pement agricole» de 2,9%. En revanche, cet indice a reculé dans les «produits bruts d’origine minérale» de 39,0% et les «produits bruts d’origine animale et végétale» de 0,7%. L’indice des valeurs unitaires à l’exportation a, de son côté, connu une hausse de 4,1% au cours du premier trimestre 2023 par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente. Cette augmentation s’explique essentiellement par la hausse des valeurs unitaires des «produits finis d’équipement industriel» de 17,3%, des «produits finis de consommation» de 9,6%, de l’ «alimentation, boissons et tabacs» de 9,1% et des «produits bruts d’origine minérale» de 4,6%. Les indices des valeurs moyennes des «demi-produits», des «produits bruts d’origine animale et végétale» et de l’«énergie et lubrifiants» ont, quant à eux, diminué respective- ment de 15,6%, 0,8% et 1,7%, atténuant ainsi la hausse de l’indice global des exportations. ■
Les livraisons de ciment en repli au premier semestre
Durant le mois de juin 2023, les membres de l'APC ont livré 1.052.975 t de ciment, contre 1.229.937 t pour la même période en 2022, soit une baisse de 14,4%. ■
Marché automobile : Baisse des ventes au premier semestre 2023
L es ventes automobiles du mois de juin 2023 ont atteint 17.394 unités, soit une croissance de 3,4% par rapport à juin 2022. Le segment des véhicules particuliers a enregistré une hausse de 4,5% avec 15.862 unités cédées, tandis que celui des véhicules utilitaires légers a connu une baisse de presque 7% avec 1.532 unités vendues.
Au titre du premier semestre 2023, le marché automobile a totalisé 81.419 unités commerciali- sées, soit une régression de 2,9% comparative- ment à fin juin 2022. Dans le détail, le VP enre- gistre 74.227 livraisons, soit une baisse de 1,3%, et le VUL 7.192 immatriculations, enregistrant un recul de 16,9%. ■
Ç A SE PASSE EN AFRIQUE
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Afrique du Sud : Grève nationale le 6 juillet
L e Congrès des syndicats sud- africains (Cosatu), la plus puis- sante centrale syndicale du pays, a annoncé sa décision d’orga- niser, ce 6 juillet, une grève nationale pour protester contre la passivité du gouvernement face à la détérioration des conditions socioéconomiques
de la classe ouvrière. « C'est un appel par les travailleurs pour que le gouvernement œuvre à remédier aux niveaux actuels de délestages électriques, de crimina- lité et de corruption, de dépenses inutiles et de coupes d'austérité, étouffant l'économie et plongeant
davantage les travailleurs dans des niveaux élevés d'endettement et de misère », a déclaré le syndicat dans un communiqué. Depuis plusieurs mois, la rue sud-africaine vit au rythme de tensions sociales accrues dans un contexte de crise socioéco- nomique détérioré. ■
Sénégal : Macky Sall ne briguera pas un 3 ème mandat
L e président sénégalais, Macky Sall, a annoncé lundi soir à Dakar, dans un message à la Nation, qu'il ne sera pas candidat à un troisième mandat lors de la présidentielle de février 2024, met- tant fin à un suspens qui a duré plusieurs mois.
« Après avoir écouté et reçu tous les soutiens de la troisième candi- dature, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la présidentielle de février 2024, même si la révision de la Constitution de 2016 me donne le droit de poser ma candidature »,
a-t-il expliqué. « Le Sénégal dépasse ma per- sonne… J'avais dit en 2019 que mon mandat de 2019 est mon dernier mandat. Je respecte les Sénégalais et je reste digne de ce que j’avais dit », a affirmé le pré- sident de la République. ■
La migration due au changement climatique, une bombe à retardement en Afrique
L es vagues de migration et de déplace- ment attendues en Afrique en raison du changement climatique constituent une bombe à retardement qui menace le continent si des stratégies appropriées ne sont pas mises en place pour y remédier,
Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 Rabat COMMUNIQUÉ
a indiqué la directrice de l’Observatoire africain des migrations (OAM), Namira Negm. « Une attention particulière doit être accordée à ce phéno- mène en assurant le financement nécessaire pour prévenir l'exacerbation de la prochaine crise migratoire et réduire ses effets destructeurs sur l'homme, la nature, la vie et les économies », a déclaré Negm. Elle a ainsi averti que le changement climatique est l'un des principaux moteurs de la migration sur le continent africain, aux côtés des conflits, notamment en Afrique de l'Est, dans la corne de l'Afrique et en Afrique australe. ■ L e climat des affaires en Tunisie s'est détérioré davantage en 2022, la cor- ruption étant identifiée comme la principale contrainte pour les opérateurs économiques du pays, ressort-il d'une étude publiée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ). Tunisie La corruption plombe le climat des affaires en 2022 Les chefs d’entreprises enquêtés portent une perception de plus en plus négative quant à la prolifération de la corruption dans le secteur institu- tionnel, avec 70% la considérant comme «contrainte majeure», précise l’Institut dans un récent rapport sur le climat des affaires en Tunisie. ■
L’Assemblée générale ordinaire de la Société Immobilière BALIMA s’est réunie le lundi 20 juin 2023 à 15 heures au siège de la société, 2 Zankat Tihama à Rabat. Elle a approuvé les états de synthèse de l’exercice 2022 certifiés par les Commissaires aux comptes, ainsi que les résolutions proposées par le Conseil d’administration.
La mise en paiement du coupon n°69 a été fixée au jeudi 27 juillet 2023.
Les états de synthèse et les résolutions publiés dans la version électronique du journal «Finances News Hebdo» du 19 mai 2023 n’ont subi aucun changement après la tenue de l’Assemblée générale.
Ce communiqué peut être consulté également sur le site web de la Société Immobilière Balima à l’adresse suivante : www.balima.com
Ç A SE PASSE DANS LE MONDE
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La secrétaire américaine au Trésor attendue en Chine pour renforcer les liens économiques
L'Allemagne va réduire dépenses et emprunts en 2024
Violences urbaines
en France : Plus d’un milliard d’euros de dégâts pour les entreprises
L’ Allemagne prévoit de r édu i r e sensiblement dépenses et nou- veaux emprunts l'an prochain, misant sur une «normalisation» de
Espagne : Le chômage passe sous la barre des 2,7 millions pour la première fois depuis 2008 L e nombre de personnes inscrites dans les bureaux du Service public de l'emploi de l'État (SEPE) en Espagne a diminué en juin de 50.268 par rapport au L a secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, entame ce jeudi une visite en Chine pour tenter d'apaiser les tensions entre les deux plus grandes économies du monde, a annoncé le département du Trésor. Le voyage à Pékin de Yellen, son premier en tant que secrétaire au Trésor, vise à aider à normaliser les relations sino-américaines particulièrement tendues. Ce déplacement survient suite à la visite en Chine du secré- taire d'État Antony Blinken en juin dernier. La visite de Yellen coïncide également avec un moment d'incertitude accrue pour l'économie mondiale, avec la baisse de la production post-pandémique de la Chine et les efforts des États-Unis pour éviter une récession, tout en maîtri- sant l'inflation. ■
la politique budgétaire après les écarts liés à la pandémie et la crise énergétique, selon le projet de Loi de Finances dévoilé lundi. La première économie de la zone Euro, entrée en récession cet hiver, prévoit pour l'an prochain 445,7 milliards d’euros de dépenses, contre 476,3 milliards program- més cette année. Mais les dépenses en 2024 dépasseront de 25% leur niveau de 2019, note le projet. La baisse des nou- veaux emprunts est plus drastique, avec 16,6 milliards d’euros prévus pour 2024 contre 45,6 milliards en 2023. ■
L e président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Geoffroy Roux de Bézieux, dit estimer à un milliard d’euros les dégâts pour les entreprises provoqués par les émeutes, qui ont ébranlé la France après la mort du jeune Nahel. Dans un entretien au «Parisien» publié lundi soir, le dirigeant du Medef a indiqué qu'« il est trop tôt pour donner un chiffre précis, mais on est à plus d’un milliard d’euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme », ajoutant que les vidéos des émeutes qui ont circulé dans le monde « dégradent l’image de la France ». Selon ses chiffres, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, « avec des modes opératoires d’une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire ». ■
L’inflation dans la zone OCDE recule à 6,5% en mai
mois précédent, pour atteindre 2.688.842, passant ainsi sous la barre des 2,7 millions pour la première fois depuis 2008. En termes d'emploi, 54.541 affiliés moyens ont été ajoutés en juin, la plus petite avancée pour ce mois depuis 2015, laissant le nombre total d'employés à un nouveau sommet de 20.869.940, ont indiqué les ministères du Travail et de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations. En comparaison annuelle, l'emploi a augmenté de 521.610 personnes par rapport à l'année précé- dente, tandis que le chômage a diminué de 191.740 personnes, laissant le total au chiffre le plus bas de ces 15 dernières années, plus précisément depuis septembre 2008. ■
L’ inflation en glissement annuel dans la zone OCDE, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), a chuté pour s’établir à 6,5% en mai 2023, après 7,4% en avril 2023, atteignant son plus bas niveau depuis décembre 2021, a annoncé l’Organisation de coopération et de développement économiques(OCDE). Entre avril et mai 2023, l’inflation a diminué dans tous les pays de l’OCDE, à l’excep- tion des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, précise l’organisation basée à Paris. Prolongeant la tendance des mois précé- dents, l’inflation de la zone OCDE hors ali- mentation et énergie (inflation sous-jacente) a diminué à un rythme moins soutenu que l’inflation totale, et a atteint 6,9% en mai 2023, après 7,1% en avril. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis juillet 2022
Bilan positif pour les actions au 1 er semestre ◆ Le premier semestre à la Bourse de Casablanca s’est soldé par une performance positive de 8%. Le Masi a pu s’appuyer sur plusieurs semaines consécutives de hausse pour retrouver une performance annuelle positive et rallier des plus hauts d’octobre 2022.
sur les salles de marché depuis jan- vier était recentré autour de l’inflation et ses conséquences sur l’activité des entreprises cotées et sur l’orientation de la politique monétaire. Les investisseurs ont dû également intégrer ces derniers mois la baisse rapide des taux, et plus récemment le statu quo monétaire plutôt favorable au marché actions. Au terme de ce semestre, 14 secteurs ont terminé en hausse et 9 en baisse. Le secteur de la chimie a terminé le semestre sur une perte de 17,22%, suivi de celui des mines (-14,49%), du pétrole et gaz (-11,04%). En revanche, le secteur de l'immobilier a enregistré la plus forte hausse (+49,45%), suivi de celui des loi- sirs et hôtels (+44,74%) et des sociétés de portefeuille-Holdings (+27,02%). Véritable clignotant du dynamisme du marché boursier, les volumes ont atteint près de 14 milliards de DH sur le marché central. Maroc Telecom a été l'instru- ment le plus actif du semestre avec 2,05 Mds de DH de transactions, suivi d'Atti-
jariwafa bank avec 1,78 Md de DH et de Managem avec 1,35 Md de DH. S'agissant de la capitalisation boursière, elle s'est chiffrée au terme du S1-2023 à plus de 598,44 Mds de DH. Avec un fait marquant : Attijariwafa bank devient la première capitalisation de la place. Même après un premier semestre glo- balement positif, les perspectives pour le second semestre demeurent incer- taines. On a vu comment le Masi a flanché plusieurs séances en l’espace de quelques minutes, faute de soutien. Les opérateurs devront donc composer avec les mêmes paramètres cités plus haut au 2 ème semestre, avec en toile de fond (encore et toujours) une inflation qui persiste et un flou sur l’orientation de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib. Maintenant, le marché bascule vers la haute saison de vacances avec son lot de contraintes. Il faudrait patienter jusqu’à août pour avoir des annonces concrètes (résultats à mi-exercice) de la part des émetteurs. ◆
Par Y. Seddik
L e parcours du Masi lors de ce premier semestre ressemble à une étape de montagne du tour de France. Le début d’année a commencé sur une pente ascendante où l’indice a gagné plus de 12%. Puis le Masi a dû faire face à une descente pénible de 5 semaines, avant de se réengager dans une nou- velle ascension, dès début mai, qui lui a permis de rallier des niveaux d’octobre 2022 pour clôturer par une performance de 8,02%. Globalement, le semestre n’a pas été de tout repos. Entre la sècheresse, les ten- sions sur les taux, le resserrement moné- taire et l’inflation qui a pris une ampleur sans précédent en début d’année (pic de 10,1% en février), les opérateurs ont sou- vent perdu leurs repères. Leurs convic- tions changeaient à mesure que ces paramètres évoluaient. Bien évidemment, le discours dominant
La capitalisa- tion boursière s'est chiffrée au terme du S1-2023 à plus de 598,44 Mds de DH.
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BOURSE & FINANCES
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Risques systémiques
◆ Réuni mardi 4 juillet à Rabat, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) a livré ses conclusions sur la stabilité du secteur financier marocain. Tour d’horizon. Les régulateurs du secteur financier font le point
le déficit budgétaire devrait poursuivre son atténuation pour se situer à 5% du PIB en 2023, puis à 4,3% en 2024. Quant à l’en- dettement du Trésor, il se situerait à 69,7% du PIB en 2023 et ensuite à 68,5% en 2024.
des taux monétaires et obli- gataires. Le ratio de liquidité à court terme continue d’affi- cher un niveau confortable supérieur au seuil réglemen- taire de 100%. Dans une conjoncture diffi- cile, le crédit bancaire desti- né au secteur non financier a progressé à un rythme accé- léré en 2022, avant de ralentir au cours des quatre premiers mois de l’année 2023. Compte tenu de la progression des créances en souffrance, le taux de sinistralité du secteur bancaire s’est établi à 8,4% à fin 2022 puis à 8,9% à fin avril 2023. Le taux de couverture de ces créances par les pro- visions s’est maintenu autour de 68%. Pour ce qui est des infras- tructures de marchés finan- ciers, elles continuent de faire preuve d’une forte résilience tant au plan financier qu’au niveau opérationnel et pré- sentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière. Assurances : une marge de solvabilité impactée Pour le CCSRS, le secteur des assurances a continué de se développer et de faire preuve de résilience en dépit d’une conjoncture économique difficile marquée par un fort ralentissement de la crois- sance économique nationale en 2022, et par la hausse des
Le CCSRS a fait le point sur l’état d’avancement de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024.
Banques : une rési- lience avérée
Le secteur bancaire conti- nue d’afficher des fondamen- taux solides. Au niveau de la capitalisation, les banques ont dégagé à fin 2022, sur base sociale, un ratio moyen de solvabilité de 15,7% et un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 12,4% supérieurs aux mini- mas réglementaires de 12% et 9%. Sur base consolidée, ces ratios ressortent respec- tivement à 13,4% et à 11,2%. L’exercice de macro-stress test de solvabilité continue de montrer la résilience du secteur bancaire face à des scénarii simulant la dégrada- tion des conditions macro- économiques. Au plan de la rentabilité en revanche, le résultat agrégé des banques sur base sociale a connu une baisse de près de 13%, contre une hausse de 76,4% en 2021. Cette évolution s’ex- plique principalement par la contraction de 52% du résul- tat des opérations de marché, sous l’effet de l’augmentation
appellent à la vigilance, sur fond de fortes incertitudes pesant sur les perspectives de l’économie mondiale. Selon les projections de Bank Al-Maghrib, et après une décélération en 2022 à 1,3%, la croissance écono- mique nationale ressortirait à 2,4% en 2023, avant de se consolider à 3,3% en 2024. Au niveau des comptes exté- rieurs, le déficit du compte courant devrait s’alléger autour de 2,5% du PIB en 2023 et en 2024, alors que les avoirs officiels de réserve permettraient, en intégrant les prévisions du finance- ment extérieur du Trésor, une couverture autour de 5 mois et demi d’importations de biens et services. Pour ce qui est des finances publiques,
A près avoir passé en revue la syn- thèse des travaux de son sous- comité mensuel, le Comité de coordination note que le secteur financier marocain continue de mon- trer des signes de solidité et de résilience. Ce dernier ressort également avec une série de constats sur les prin- cipales branches du secteur financier. Tout d’abord, et bien qu’ils soient globalement en atténuation, les risques macroéconomiques pro- venant de l’environnement externe et interne (enlisement de la crise en Ukraine, hausse des taux d’intérêt, niveaux encore élevés de l’inflation…) Par Y. Seddik
L’exercice de macro- stress test de solvabilité continue de montrer la résilience du secteur ban- caire.
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taux dans un contexte de montée des pressions infla- tionnistes. Avec un volume d’affaires de 53,8 milliards de dirhams en 2022, le secteur a pu maintenir sa bonne dyna- mique de croissance (+8,5%) portant aussi bien sur la branche vie (+ 10,7%) que la branche non-vie (+ 6,6%). Cette progression, conjuguée à une amélioration de la sinis- tralité de la branche non-vie, a permis une augmentation de la marge d’exploitation de 36,6%. Le secteur a néan- moins été impacté par les conditions défavorables du marché financier. Ses plus-values latentes ont ainsi accusé une baisse de 53,8% et son solde finan- cier s’est déprécié de 23,8%. Malgré ces contreperfor- mances sur les placements, le secteur des assurances a affiché en 2022 un résul- tat positif de 4 milliards de dirhams (+1,8%), soit un taux de rendement des fonds propres (ROE) de 9,4%, en baisse de 10 points de base par rapport à l’exercice 2021. Par ailleurs, la baisse des plus-values latentes a direc- tement impacté la marge de solvabilité du secteur qui s’est dépréciée à 312,7% contre 370,4% un an aupa- ravant. Cette marge, calcu- lée sous le régime pruden- tiel actuel, reste au-dessus du seuil réglementaire, mais ne couvre à ce stade que le risque de souscription. S’agissant des exercices de stress tests, ils font ressor- tir une résilience globale des entreprises d’assurances aux conditions macroécono- miques et techniques défa- vorables. Concernant le secteur de la retraite, les principaux régimes de base continuent de connaitre une situation financière difficile, marquée globalement par l’importance de leurs dettes implicites et par l’épuisement de leurs
réserves à divers horizons. La réforme systémique de ce secteur à travers l’instaura- tion de deux pôles (public et privé), actuellement en cours de discussion entre le gou- vernement et les partenaires économiques et sociaux, vise à instaurer une tarifica- tion équilibrée des régimes de retraite et à résorber une bonne partie de leurs enga- gements passés non cou- verts. Sur le marché boursier, le Comité explique que l’indice MASI a connu une évolution positive depuis le début du mois de mai 2023, enregis- trant un gain de 7,6% au 23 juin par rapport au début de l’année. Dans ce contexte, la volatilité moyenne du MASI ressort modérée à 12,6% contre 10,1% au 2 ème semestre 2022 et 10,8% au 1 er semestre 2022. La valo- risation globale du marché reste relativement élevée à 21,2x. Le ratio de liquidité du marché boursier à fin mai 2023 ressort à 8,7% contre 9,5% une année auparavant. Sur le marché obligataire, les taux des BDT ont conti- nué à augmenter en début d’année avec une hausse importante au cours du mois de janvier 2023. La volatilité des taux a enregistré pour sa part des niveaux histori- quement élevés. A partir du mois de mars, les taux des BDT se sont stabilisés et ont amorcé une légère baisse au mois de mai, avec des niveaux de volatilité relati- vement modérés. L’encours de la dette privée à fin avril 2023 s’élève à 254 milliards de dirhams, en hausse de 1,86% en glissement annuel. Le paiement des échéances des titres de dette privée n’enregistre pas de défaut sur la période. S’agissant des émetteurs non-financiers fai- sant appel public à l’épargne, leur endettement net reste maitrisé, s’établissant à 50%
des fonds propres en 2022 pour les émetteurs côtés et à 75% pour les émetteurs de dette privée. Pour sa part, le secteur de la gestion d'actifs renoue avec la croissance et confirme sa résilience après un début d'année affecté par les cor- rections observées sur les marchés. L'actif net global des OPCVM a ainsi progres- sé de 6,8% au 16 juin 2023 à 535,2 milliards de dirhams et ce, après la baisse de 15,5% enregistrée en 2022. Les souscriptions se sont orien- tées principalement vers les catégories monétaires (+21,1 milliards de dirhams) et obli- gations court terme (+19,8 milliards de dirhams). Les autres organismes de pla-
cement collectif continuent de connaître une évolution soutenue avec des encours sous gestion en augmen- tation de 5,7% à fin mars 2023. Cette croissance est essentiellement tirée par les fonds immobiliers, dont l'actif net a atteint 61,3 milliards de dirhams à cette date. Le Comité, tout en saluant les efforts déployés ayant permis la sortie en février 2023 du Maroc de la liste «grise» du GAFI et puis en mai 2023 de celle de l’Union européenne, s’est enquis des actions rési- duelles visant à renforcer davantage encore le dispo- sitif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). ◆
Concernant le secteur de la retraite, les
principaux régimes de base conti-
nuent de connaitre une situation financière difficile.
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Banques
Malgré la hausse des taux, le crédit ne se tarit pas (encore) L’ inflation s'est invi- tée durablement dans nos vies depuis la sortie de la crise sani- participatif destiné à l’habi- tat, sous forme notamment de Mourabaha immobilière, il a poursuivi sa progression et s’est établi à plus de 20 milliards de DH, en hausse de 17,1% par rapport à mai 2022. Par Y. Seddik
◆ Les hausses du taux directeur n’ont pas freiné la dynamique de production des prêts. ◆ Profitant d’une structure de ressources essentiellement gratuites, les banques tardent à répercuter les hausses du taux directeur.
financier a progressé de 5,1%. L’encours global des crédits bancaires dépasse la barre des 1.000 milliards de DH, grâce à une bonne orientation sur quasi- ment tous les segments de prêt. Plus en détail, les crédits a l’in- vestissement continuent de pro- fiter d’un effet de rattrapage, enregistrant ainsi une progres- sion de 5,4% après deux années de baisse. Cette performance provient principalement de la bonne tenue des crédits a l’équi- pement des sociétés non finan- cières publiques qui progressent de 5,8%. Cependant, les crédits destinés a la promotion immo- bilière continuent d’afficher des signes de décélération (-7,4%), traduisant l’atonie que connait le secteur immobilier. Les facilités de trésorerie, dont l’encours se chiffre désormais à 251 milliards de DH, préservent une bonne dynamique avec une hausse de 5,2% en glissement annuel. Quant au financement
tion du «textile et cuir» où 21% des entreprises le qualifient de «difficile» . Par ailleurs, le coût du crédit aurait été en stagnation selon 65% des entreprises et en hausse selon 34% d’entre elles. Créances en souffrance : 4 milliards de DH en 5 mois ! Les banques marocaines cumulent quelque 93 milliards de dirhams de créances non performantes à fin mai 2023. Ce qui représente 7,3% des encours des créances sur l'éco- nomie et 8,9% du crédit ban- caire (dont le financement par- ticipatif). Ce chiffre ne cesse de gonfler depuis 2021, après une année 2020 où, entre moratoires et crédits garantis, les banquiers ont eu un répit sur le volet des créances en souffrance. Sur les 5 premiers mois de l’année, ces créances en souffrance augmen- tent de 4,6%. Ce chiffre monte à 6,3% sur une année glissante, progressant plus vite que le crédit au secteur non financier (+5,1% en glissement annuel et -0,2% d’un mois à l’autre). 2023 fait donc suite à une année 2022 où le sujet était déjà brûlant pour les banques. Ces créances infructueuses avaient bondi de 6,6% et le taux de sinistralité (créances en souffrance rappor- té au crédit bancaire) s'est hissé pour atteindre 8,4%. Pour l’an- née 2023, CDG Capital Insight s’attend à un taux d’impayé aux alentours de 8,2%; quoiqu’en légère amélioration, il demeure a un niveau assez élevé. ◆
taire. Elle a aussi poussé les Banques centrales à durcir leurs politiques monétaires pour ten- ter de la contenir. Depuis sep- tembre dernier, Bank Al-Maghrib a augmenté son taux directeur de 150 pbs, avant d’opter pour un statu quo en juin. Une pause qui permettra à la banque de récolter plus de données fiables sur l’impact de ses décisions sur l’économie réelle. Le crédit bancaire, l’un des deux indicateurs qui permet d’éva- luer le degré de la transmis- sion de la politique monétaire vers l’économie réelle, ne ralen- tit toujours pas malgré les der- nières hausses. À fin mai 2023, la production des prêts ban- caires destinés au secteur non
Globalement, ces évolutions montrent que les hausses du taux directeur n’ont pas freiné la dynamique de production des prêts, puisque la transmis- sion ne s’est pas faite auto- matiquement chez les banques de la place. D’ailleurs, le taux moyen débiteur appliqué par la banque aux nouveaux crédits ne s’est apprécié que de 53 pbs à 5,03% au 1 er trimestre. Par taille d’entreprise, ils se sont établis à 4,79% pour les grandes entreprises et à 5,48% pour les TPME. Pour ce qui est des taux appliqués aux nouveaux crédits aux ménages, ils ressortent au T1-2023 à 4,36% pour les crédits à l’habitat et à 6,95% pour ceux à la consommation. Le wali de Bank Al-Maghrib avait souligné récemment que «les banques n'ont pas répercuté la hausse et j'ai écrit au GPBM dans ce sens,
L’enquête de conjonc- ture de BAM indique que l’accès au financement au 1 er tri- mestre 2023
a été jugé «normal».
car le coût moyen des res- sources doit tenir compte de leur structure des res- sources (référence faite aux ressources gratuites)». Plus encore, l’enquête de conjoncture de BAM indique que l’accès au finance-
À fin mai 2023, la production des prêts bancaires destinés au secteur non financier a pro- gressé de 5,1%.
ment, au 1 er trimestre 2023, a été jugé «normal» par la qua- si-totalité des industriels dans toutes les branches, à l’excep-
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Émetteurs
◆ Le nombre de mandat des femmes administratrices a atteint 176, soit 22% du nombre total des mandats des administra- teurs siégeant dans les Conseils d’administration des émetteurs. ◆ Seuls 7 Conseils d’administration sont présidés par des femmes, équivalant à 8% des sièges de présidence sur l’ensemble du panel. L’urgence de la parité dans la gouvernance
Comparés à un benchmark international, les émetteurs marocains ont du retard à rattraper. Selon les calculs de OFinance, la représen- tativité des femmes dans
plus débattus au sein des Conseils d’administration. Ainsi, 28% des émetteurs étu- diés déclarent avoir mis en place un comité RSE, soit au niveau de la direction géné- rale ou au niveau du Conseil d’administration, et 80% des émetteurs annoncent l’intégra- tion de la RSE au niveau de leur réflexion stratégique au sein du Conseil d’administra- tion. A noter que le rapport ESG est basé sur le principe de conformité «Comply or Explain» - Appliquer ou s'ex- pliquer. L’émetteur qui n’est pas en mesure de produire une ou plusieurs informations prévues dans la circulaire n° 03/19 de l’AMMC, doit en expliquer les raisons. En 2021, seuls 6 émetteurs mentionnent ce principe au niveau de leur rapport ESG. ◆
La représentativité des femmes dans les entreprises composant l’indice boursier MSI20 est de 22%.
les entreprises composant l’indice boursier MSI20, est de 22%. Un chiffre stable par rapport à l’an dernier, mais qui demeure modeste par rap- port à d’autres pays comme la Suisse (34%), le Canada (33,7%), ou la France avec un taux de 46,4% parmi les entre- prises du CAC 40. La RSE de plus en plus débattue dans les Conseils d’administration L’un des autres nombreux constats de cette étude est que les enjeux de la respon- sabilité sociétale des entre- prises (RSE) sont de plus en
générale de quelque 91 émet- teurs (coté et non coté), relève en effet que sur un total de 85 émetteurs ayant communiqué l’information sur la composition des organes de direction, 21% de femmes font partie du top management. Le nombre de mandat des femmes adminis- tratrices a atteint 176, soit 22% du nombre total des mandats des administrateurs siégeant dans les Conseils d’administra- tion des émetteurs. Pourtant, il y a urgence, car la loi sur la SA impose l’atteinte d’un taux de 30% en 2024 et 40% en 2027. Selon Omar Amine, fondateur de OFinance, les entreprises qui seraient en infraction risquent un gel des jetons de présence pour tous les administrateurs ainsi que l’annulation de toute décision du Conseil d’administration. A noter également que seuls 7 Conseils d’administration sont présidés par des femmes, équivalant à 8% des sièges de présidence sur l’ensemble du panel.
Par A. Hlimi
L e spécialiste du conseil spécialisé dans l’accompagne- ment des entreprises cotées et non cotées au niveau du marché des capi- taux marocain, Ofinance, a dévoilé récemment les résul- tats de la 3 ème édition du pano- rama annuel des pratiques de gouvernance des émet- teurs faisant appel public à l’épargne. Ce panorama porte sur l’évolution des pratiques de gouvernance des émet- teurs annoncées au niveau des rapports ESG «environne- ment, social et gouvernance» de l’année 2022 par rapport à 2021. L’un des principaux constats de cette édition est que la pari- té dans les organes de gouver- nance n’est pas encore atteinte, malgré des améliorations par rapport aux deux dernières édi- tions. Le cabinet, qui épluche les rapports ESG et les avis de convocation en Assemblée
L'arsenal juri- dique et régle- mentaire exis- tant devrait être complété par le renfor- cement des sanctions pour non-respect des disposi- tions de la loi 17-95, notam- ment celles relatives aux administra- teurs indépen- dants.
La publication de ce panorama s'accompagne cette année par l'édition de focus thématiques plus détaillés. Le premier focus publié avec ce panorama concerne les administrateurs indépendants, avec un bilan du premier mandat 2020-2022. On y apprend que le nombre total des administrateurs indé- pendants est de 134, détenant un total de 163 mandats. Cinq émetteurs n'ont aucun administrateur indépendant au sein de leur Conseil d'administration. Et pour cause, le régulateur ne prévoit pas de sanctions dans ce cadre. «L'arsenal juridique et réglementaire existant devrait être complété par le renfor- cement des sanctions pour non-respect des dispositions de la loi 17-95 sur les sociétés anonymes, notamment celles relatives aux administrateurs indépendants, comité d'audit et informa- tions destinées aux actionnaires», recommande à ce titre Sara El Quatli, directrice de mission chez OFinance. Administrateurs indépendants : Persistance de quelques cas de non-conformité
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