Carillon_2020_06_25

A C T U A L I T É S LA DÉPUTÉE SIMARD SE DÉFEND

PRESCOTT-RUSSELL DOIVENT- ILS CHANGER DE NOM?

MAUDE LEVESQUE RYAN maude . levesqueryan@eap.on.ca

suggestions de l’opposition, alors qu’il a accepté des suggestions provenant de Mme Simard et de ses collègues. Selon elle, les propos de ceux qui avancent qu’elle ne peut pas faire une différence maintenant qu’elle est députée libérale «démontrent de façon flagrante une déconnexion de ce qui se passe à Queen’s Park.» Bien qu’elle tienne maintenant à se défendre face aux propos qui ont été diri- gés à son endroit, la députée provinciale assure que cela n’affecte pas son travail. «On continue de suivre les enjeux locaux. Je ne vais pas priver les citoyens d’une bonne représentation juste parce que leur maire n’apprécie pas que je sois là.» Pas d’animosité, mais pas sa ressource de choix Interrogé à ce sujet, le maire Sarrazin a soutenu qu’au fil du temps, il avait appris

Amanda Simard affirme avoir été pré- sente pour la population de Glengarry Prescott-Russell tout au long de la pandémie, et trouve les récentes alléga- tions du maire d’Alfred et Plantagenet, Stéphane Sarrazin, injustifiées. En réaction aux allégations selon les- quelles la députée provinciale avait été absente pendant la crise de la COVID, Mme Simard a rendu publics des courriels selon lesquels elle avait offert son aide aux maires de la région. En guise de réponse, selon les courriels, le maire Sarrazin lui a répondu qu’elle recevrait un appel si son aide était requise. «On te dit qu’on va te téléphoner si on veut que tu t’impliques. L’appel ne vient

Peter Russell, un politicien ontarien qui a vécu il y a deux siècles, était également un propriétaire d'esclaves et défendeur de l’esclavage. Le canton de Russell a été nommé en son honneur et la municipalité étudie actuellement les moyens de rompre le lien avec son homonyme d'origine. Les Comtés unis de Prescott et Russell doivent-ils se prêter à un exercice similaire? —photo tirée d’Internet

GREGG CHAMBERLAIN gregg.chamberlain@eap.on.ca

l’esclavage lorsqu’il était administrateur provincial il y a deux siècles. Outre le canton, le comté de Russell est aussi nommé en hommage à l’escla- vagiste et , par extension, les Comtés unis de Prescott et Russell, ainsi que les circonscriptions fédérale et provinciale de Glengarry-Prescott-Russell. M. Parisien a noté qu’aucun des huit maires du conseil des CUPR ne l’a contacté pour lui proposer de mettre la question du nom de la région à l’ordre du jour d’une future séance du conseil. Il a également fait remarquer qu’un changement de nom n’est pas simple. «Il faudrait que beaucoup d’eau passe sous les ponts avant que cela n’arrive», a-t-il déclaré, concernant les exigences légales et autres pour effectuer un changement de nom. Pour l’instant, a-t- il indiqué, le conseil et l’administration des CUPR pourraient attendre et voir comment le canton de Russell parvient à traiter la question.

Les Comtés unis de Prescott et Russell devraient-ils revoir son nom pour éviter tout lien avec Peter Russell, un ancien propriétaire d’esclaves dans les premiers temps de la province de l’Ontario? «Honnêtement, je ne sais pas», a déclaré Stéphane Parisien, directeur général des Comtés unis de Prescott et Russell (UCPR) lors d’un entretien téléphonique le 22 juin. Le conseil du canton de Russell étudie une proposition du maire Pierre Leroux visant à mettre en place un processus pour trouver un nouvel homonyme à Peter Russell, en hommage de qui est nommée la municipalité. Cette proposition est le résultat d’une pétition en ligne lancée au début du mois par Vanessa Leman, une ancienne résidente du canton, qui est consternée que Peter Russell ait été propriétaire d’esclaves et défendeur de

Stéphane Sarrazin —archives

Amanda Simard —archives

à se débrouiller sans Mme Simard, si bien qu’il n’a pas vu le besoin de solliciter son aide jusqu’à maintenant pendant la pandémie. «Dès le début, on n’a pas eu d’aide ni de communications pour nous, pour les organismes locaux, pour les médias. On a appris entretemps à se créer d’autres liens, donc on était prêts à se débrouiller quand la COVID est arrivée.» Interrogé quant à ses attentes envers la députée, il a répondu qu’il souhaitait «une bonne ligne de communication avec Queen’s Park» et «faire en sorte que le message passe».

pas, puis on se fait dire que je n’ai pas été présente. Qu’est-ce qu’il voulait que je fasse?», a déclaré la députée. Celle-ci s’est défendue, déclarant qu’elle a été active dans les derniers mois en posant des questions en chambre, en apportant des suggestions pour défendre l’intérêt de la population qu’elle représente, et en tenant la population informée via notamment des séances virtuell es avec le doc- teur Paul Roumeliotis et le député Francis Drouin. Changement de parti, source de conflits? Le maire Sarrazin justifierait sa position sur l’incapacité de Mme Simard à faire une différence à Queen’s Park en avançant que lorsqu’elle a été élue, elle l’a été en tant que députée du Parti conservateur. Or, il soutient que maintenant qu’elle est députée libérale, la région se retrouverait avec une représentante d’un parti qui n’est pas au pouvoir. Mme Simard rétorque que le fait d’être députée d’un parti qui n’est pas au pouvoir ne l’empêche en aucun cas de faire une différence positive pour la région. «Si on pense que les députés d’opposition n’ont aucune utilité, on ne comprend pas com- ment ça fonctionne», a déclaré celle qui dit collaborer de concert avec le parti au pouvoir, ainsi que les autres députés. «La voix de l’opposition vaut beaucoup, parce qu’on peut justement critiquer, ce qui peut parfois être embêtant lorsqu’il s’agit de son propre parti.» D’ailleurs, elle mentionne que l’ac- tuel parti au pouvoir est à l’écoute des

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