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BOURSE & FINANCES

JEUDI 2 ET VENDREDI 3 JUILLET 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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F.N.H. : Comptez-vous élargir votre champ d’intervention vers des entre- prises qui ne relèvent pas du secteur écologique ? F. M. : Nous intervenons depuis longtemps dans des secteurs très variés de l’économie du Royaume. Notre réponse immédiate en termes de résilience est très ouverte, car nous avons estimé que les entreprises marocaines avaient besoin de soutien financier plus géné- ral en ce moment, bien au-delà du finance- ment d’investissements «green» et innovants uniquement. Nous sommes bien entendu convaincus que la reprise sera une opportu- nité pour renforcer les investissements dans la transition énergétique. F.N.H. : Elargir le champ d’attribution supposerait que les montants prévus pour le financement seront rehaussés ? F. M. : On verra bien ! Nous sommes dans une optique d’observation et d’adaptation constante et nous répondons à la demande du marché. Nous ne décidons pas en début d’année d’une enveloppe à consacrer à l’éco- nomie marocaine, car nous ne sommes pas dans une logique budgétaire. C’est davantage la qualité des projets que nous identifions qui détermine nos interventions au Maroc.

F.N.H. : Il vous arrive d’investir direc- tement dans des entreprises ? Seriez- vous toujours ouverts à ce genre d’intervention ? F. M. : Oui, tout à fait, cela fait partie du mode d’intervention classique de la BERD, et que nous mettons en œuvre au Maroc comme dans d’autres pays. Nous travaillons beau- coup par prêts, mais aussi par investissement en capital, que ce soit dans les secteurs financiers ou dans des secteurs «corporate», par exemple en tourisme, en immobilier, en production industrielle, en retail, etc. Tous nos modes d’intervention resteront les mêmes; ce qui va concrètement changer avec cette crise, c’est le niveau d’incertitude, et de ce fait les conversations que nous serons amenés à avoir avec nos clients concernant leurs perspectives de croissance, leurs stra- tégies etc. Ce sera des échanges forcément différents, car l’environnement est différent, mais les modes d’interventions opérationnels de la Banque seront les mêmes, car ils sont approuvés dans 38 économies à ce jour. La BERD a une forte adaptabilité aux tendances des marchés, ce qui nous sert pour déployer rapidement notre expérience en faveur des entreprises, principalement du secteur privé, dans nos pays d’opération. ◆

encore plus prononcée. Or, il est impor- tant de continuer à financer pour maintenir ces chaînes de valeurs viables, afin qu’elles puissent continuer à être opérationnelles dès que les économies rouvrent. Malheureusement, l’offre des banques com- merciales a baissé pour le commerce interna- tional, d’où une plus forte demande pour notre intervention. D’ailleurs, les mois de mars et avril ont été les les plus élevés de l’activité du financement du commerce international, et ce depuis la création de la BERD. Troisièmement, nous avons écouté nos clients qui nous demandaient des rééchelonnements de dettes ou des restructurations, et lorsque cela nous semblait justifié, nous les avons accompagnés. Enfin, nous avons aussi mis en place un plan d’accompagnement pour l’infrastructure. F.N.H. : Concrètement, comment cela se traduit au Maroc ? F. M. : Dans tous les pays d’intervention de la BERD, la première opération du paquet rési- lience que nous avons signé, c’était avec la BMCE. C’est donc au Maroc que nous avons signé notre premier partenariat pour ce type de financement et nous sommes contents et fiers de l’avoir fait avec la BMCE.

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Marsa Maroc : Le démarrage du nouveau terminal à conte- neurs reporté à fin 2020 L es actionnaires de Marsa Maroc convo- qués le 30 juin 2020 ont délibéré sur une série de résolutions dont la distribution d'un dividende de 9,7 DH par action, lequel sera mis en paiement à partir du 3 août 2020. Aussi, le Directoire de Marsa Maroc a informé l'AG que deux événements post-clôture en lien avec la pandémie de la Covid-19 ont sur- venu. Il s'agit d'une part, de la contribution de Marsa Maroc de 300 MDH dans le Fonds spécial et, d'autre part, du report de la date annoncée du démarrage du terminal à conte- neurs 3 au port de Tanger Med 2 à la fin de l'année 2020. L'AG a, par ailleurs, pris acte de la démission du Directoire de la société de El Mostafa Sahabi à compter du 1 er janvier suite à son départ à la retraite. ◆

CMT : L'assemblée générale décide de ne pas verser de dividendes

C ompte tenu de la crise économique engendrée par la pandémie de la Covid-19, l'actionnaire de référence de CMT a proposé, par prudence, de ne pas distribuer de dividendes et d'affecter la totalité du résultat de l'exercice 2019 au report à nouveau. En conséquence, l'Assemblée générale ordinaire a approuvé l'affectation de la tota- lité du bénéfice distribuable qui s'élève à 184.197.510 DH. Rappelons que le Conseil avait proposé la distribution d'un dividende de 60 DH/action au titre de l'exercice 2019 après 170 DH/ action au titre de l’année 2018. Par ailleurs, malgré la mise en place d'un plan de continuité de l'activité, le chiffre d'affaires du 1 er semestre 2020 enregistrera

un recul de plus de 20% en raison essen- tiellement de la chute des cours des métaux de base et de la baisse de la production durant le 2 ème trimestre 2020. Au vu de ces circonstances, les résultats opérationnels du 1 er semestre 2020 de CMT s'inscriront en retrait en comparaison à la même période de l'exercice précédent. ◆

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