POLITIQUE
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 12 JUIN 2025
Sahara marocain
Le Polisario, une fiction séparatiste entretenue par l’Algérie I I est des moments dans l’histoire des nomie jugée par la communauté inter- nationale comme sérieuse, crédible et réaliste. Elle garantit une large gestion locale pour les populations sahariennes, dans le respect de la souveraineté et de l’unité du Royaume.
nations où la clarté s’impose face à la confusion. Le Royaume du Maroc, héritier d’une civilisation millénaire et guidé par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, est confronté depuis des décennies à une construction politique anachronique : le Front Polisario. Mouvement contes- té, sans représentativité authentique, il est instrumentalisé par l’Algérie dans une stratégie d’entrave à l’intégration maghrébine et à la stabilité régionale. Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023, Hamza Jeafri, jeune marocain de 23 ans installé en France, séjournait à Smara. Depuis le toit de la maison familiale, où il passait un appel, il a été mortellement atteint par un tir. Trois autres personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Ce n’est pas un précédent isolé. Dès les années 1970, le Polisario a revendiqué des attaques contre des civils, notam- ment contre des marins espagnols au large du Sahara, causant la mort de plusieurs centaines de personnes. En 2016, l’Audiencia Nacional d’Espagne a engagé des poursuites contre Brahim Ghali, l’actuel secrétaire général du mouvement, pour violations présumées des droits humains. En novembre 2021, Mohamed Wali Akeik, dirigeant militaire du Polisario, affirmait que des actions violentes contre des intérêts civils – consulats, compagnies aériennes, entreprises – étaient désormais à envisager. Le Front Polisario, depuis sa créa- tion, n’a pas fait preuve d’une dyna- mique d’émancipation démocratique. À Tindouf, sur le sol algérien, des milliers de séquestrés sont confinés depuis des décennies dans des camps fer- més, administrés par le Polisario avec le soutien logistique de l’armée algé- rienne. Des ONG telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch
Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la diplomatie maro- caine a renforcé sa présence dans les enceintes internationales. À ce jour, plus de 28 pays ont ouvert des repré- sentations consulaires à Laâyoune et Dakhla, signe de reconnaissance crois- sante de la souveraineté marocaine. Les États-Unis, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni et d’autres États ont salué l’approche marocaine. Parallèlement, plusieurs rapports de sécurité indiquent des connexions inquiétantes entre certains éléments du Polisario et des groupes armés actifs au Sahel. Formations militaires, trans- ferts d’armes et trafic transfrontalier alimentent une zone grise de déstabili- sation. Il est donc urgent de ne plus s’en tenir à une lecture romantique du dossier saharien. La réalité impose une prise de position claire, fondée sur le droit, la stabilité et la sécurité régionale. Le Maroc, fort de son modèle de déve- loppement, particulièrement dans ses provinces du Sud, poursuivra sa dyna- mique d’investissement et de stabilité. Comme l’a rappelé Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours du 6 novembre 2021 : «Pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier. Aujourd’hui comme dans le passé, la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation». Cette clarté est aujourd’hui le socle d’un consensus national et d’un positionne- ment diplomatique cohérent. L’avenir des provinces du Sud s’inscrit dans le développement, l’ouverture et l’attache- ment à la nation. ◆
Marwane El Bouzdaini, économiste et auditeur de métier
ont documenté des cas de détentions arbitraires, de maltraitance et d’absence de libertés fondamentales. L’Algérie, qui finance et arme le Polisario, ne le fait pas par adhésion à une cause, mais pour des raisons de rivalité stratégique. Cette posture, héri- tée d’une logique de guerre froide, est devenue un outil de diversion interne et un marqueur idéologique pour le régime algérien. Son insistance à maintenir ce conflit figé révèle l’embarras d’un pou- voir incapable d’actualiser sa politique extérieure. Face à cette impasse, le Maroc, fidèle à une diplomatie de responsabilité, a présenté en 2007 une initiative d’auto- L’Algérie, qui finance et arme le Polisario, ne le fait pas par adhésion à une cause, mais pour des raisons de rivalité stratégique.
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