PORTRAIT / PROFILE
Achille Drouin, le papillon de Casselman
M. Drouin est d’ailleurs tombé très vite dans la marmite de l’environnement. Originaired’unefermeàPlantagenet,lejeune garçonregardetrèsviteau-delàdesvacheset deschèvres.L’apiculturedevientrapidement l’une de ses passions. Aujourd’hui encore, M. Drouin possède une vingtaine de ruches, l’équivalent de quelque 80 000 ouvrières. « Je suis plus un papillon, un touche à tout », résume t-il, sourire inaltérable pour évoquer sa similarité avec « ses » abeilles. Suivant son adage « chaque être humain est différent », c’est ainsi que l’enseignant avait abordé son métier. « J’ai enseigné aux élèves c’est vrai, mais en retour ils m’ont appris beaucoup. C’était un échange permanent entre nous pour être motivé. » Comme si l’importance était Ànalement au- delà des cartes dumonde et des capitales des différentes provinces. L’enseignant retraité se souvient encore des résidents de Casselman ayant franchi la porte de sa classe. Ils se comptent jusqu’aux conseils municipaux : Francyn Leblanc « énergique mais docile », Mario Laplante « un peu agité » ou plus encore Denis Pommainville : « il faisait toujours des longues rédactions et apportait beaucoup d’idées. Il était déjà brillant. » Et la politique dans tout ca? La question estvitebalayée.«Ilfautquetoutsimplement chacun fasse sa part, sourit-il, et prenne conscience de ne pas détruire la Terre et notrebelenvironnement.»Undernierregard paisible sur ses ruches à l’extérieur. Pour Achille Drouin « le papillon », l’essentiel est bien ailleurs.
S EBASTIEN P IERROZ sebastien.pierroz@eap.on.ca
CASSELMAN | Sourire pétillant, visage reposé, Achille Drouin s’enfonce paisiblement sur sa chaise à bascule. À 70 ans, l’ancien enseignant de géographie de l’ÉcolesecondairecatholiquedeCasselman semblesavourertranquillementsaretraite depuis bientôt quinze ans. L’apparence reste trompeuse. Le mois dernier, le septuagénaire recevait le Prix d’excellence de l’Ontario pour les personnes aînées. « Je me sens comme si onm’avait envoyé à l’abattoir », rigole encore M. Drouin. Comme si la prestigieuse récompense n’était somme toute qu’une parenthèse. « Les prix m’intéressent beaucoup moins que le message que je peux donner aux gens à travers ma passion pour le contact humain.» Dévoreur de livres, voyageur infatigable au cours de sa carrière, M. Drouin ne s’est finalement jamais satisfait de voyager uniquement « pour voir des cathédrales et des musées ». Depuis 2002, l’ex-enseignant rectiÀe le tir en se rendant chaque année en République Dominicaine dans le cadre d’une mission humanitaire. Objectif? Des travaux de réparations essentiellement, la construction d’aqueducs ou encore la plantation d arbres. MêmedanslacommunautédeCasselman qu’il a rejoint dans les années 60 avec son épouse Marie-André, M. Drouin n’a jamais ménagésonemploidutemps.Actuellement, il planche en tant que vice-président sur la prévention des jeunes de Casselman autour du projet C'est ta communauté (CTC). Au passage, il s’implique dans Boisés-est, un groupe de pression locale opposé à la coupure des arbres dans l’Est ontarien. CORNWALL |MartinePlourde,directrice régionale de la région de l’Est du Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Ontario (RDÉE Ontario), s’est jointe à Danika Bourgeois- Desnoyers, agente de migration de Place aux jeunes Ontario-SDG, pour lancer ofÀciellementlacampagnederecrutement des jeunes diplômés postsecondaires bilingues pour le prochain séjour exploratoire de Place aux jeunes. Lesjeunesprofessionnelsserontaccueillis dans la région de Stormont, Dundas, Glengarry (SDG) et Cornwall les 24 et 25 mars. «PlaceauxjeunesOntario-SDGfaitappel à tous ses partenaires communautaires et à la population de la région de SDG pour faire de sa campagne de recrutement au séjour exploratoire 2012 un réel succès. Par le biais de cette nouvelle campagne de recrutement, nous voulons séduire les jeunes à notre belle région », souligne Mme Bourgeois-Desnoyers. Le séjour exploratoire s’adresse aux jeunes diplômés bilingues, âgés de 18 à 35 ans, qui ont terminé ou sont en voie de terminerdesétudesdeniveauprofessionnel, collégial ou universitaire. Le séjour consiste à regrouper, au cours d’une Àn de semaine, entre 10 et 12 jeunes, originaires ou non de la région, aÀn de développer leur réseau de contacts professionnels, entre autres. L E R EFLET inforeflet@eap.on.ca
Photo Sébastien Pierroz Achille Drouin a été décoré au mois de décembre par le Prix d’excellence de l’Ontario pour les personnes aînées.
La Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes présente le dernier des cinq articles qui ont débuté lors des journées d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes et de commémoration du 6 décembre. L’information publiée provient de la Campagne Voisin-es, Ami-es et Famille dont l’objectif est de sensibiliser les membres des collectivités pour que chacun et chacune apprenne à connaître et à reconnaître les signes avertisseurs de la violence faite aux femmes. Les enfants ne parleront pas nécessairement de la violence dont ils ont été témoins, mais on peut reconnaître quelques signes avertisseurs. Bien que les enfants soient en général dotés d’une grande capacité de résilience, et que certains ne montrent que peu d’effets négatifs à court ou à long terme après ce type d’expérience, tous les enfants qui sont exposés à la violence faite aux femmes courent des risques plus élevés de subir par la suite des actes de violence ou de mauvais traitements. L’agresseur peut se servir des enfants et des adolescent-es comme stratégie pour contrôler ses victimes adultes. Il peut par exemple : Prétendre que la mauvaise conduite des enfants est la raison de sa violence envers leur mère; menacer, en présence de la victime, de recourir à la violence envers les enfants et leurs animaux domestiques; garder les enfants en otages ou les enlever en vue de punir leur mère ou d’obtenir son obéissance; leur parler de leur mère en la dénigrant. Les enfants et les adolescents et adolescentes peuvent avoir des sentiments très ambigus à l’égard de leur parent violent. L’affection peut coexister avec le ressentiment et la déception; les jeunes peuvent imiter, apprendre et adopter les attitudes et les comportements de violence à l’égard des femmes dont ils sont témoins. En conséquence, il leur arrive de recourir à la violence et aux menaces pour obtenir ce qu’ils désirent, et de croire qu’on ne risque rien en faisant du mal aux autres, que les hommes sont les maîtres et peuvent diriger la vie des femmes, et que ces dernières n’ont pas le droit d’être traitées avec respect; le fait d’être exposés à la violence peut endurcir les enfants et les adolescents face à un comportement agressif. Lorsque c’est le cas, la violence finit par devenir « normale » et ne leur apparaît plus comme un signe inquiétant. Que faire si vous avez la possibilité de parler en toute sécurité à une mère, de son enfant ou de ses enfants, quel message devrez-vous lui transmettre? Le principal message à transmettre à une mère consiste à lui exprimer votre préoccupation à l’égard de sa sécurité et de celle des enfants. Vous assurer de ne pas lui faire de reproches ou de la culpabiliser quand vous lui parlez des effets que la violence faite aux femmes peut avoir sur les enfants. Il peut être utile de réfléchir avec la mère à d’éventuels moyens d’atténuer l’impact négatif sur les enfants. Vous pourriez aborder les points suivants lorsque vous discutez avec elle: Souligner qu’il est essentiel de fournir aux enfants la possibilité d’exprimer leurs sentiments en toute sécurité. Lui expliquer qu’elle pourrait essayer de leur donner des exemples de différents sentiments (le bonheur, la tristesse, la frustration, la peur, etc.), des moyens appropriés d’exprimer ces sentiments, ainsi que des méthodes permettant de les reconnaître chez les autres; employer des mots neutres en parlant du comportement de ses enfants et non des mots qui portent un jugement, comme « bon », « mauvais », « pas gentil », etc.; insister sur l’importance d’établir un plan de sécurité pour elle et pour ses enfants; lui suggérer de donner certaines responsabilités aux enfants. La possibilité de faire des choix et prendre une décision renforce leur estime de soi et leur sentiment de maîtriser la situation; lui suggérer de ne pas diaboliser ou critiquer le parent agresseur. Ceci peut troubler les enfants et leur donner l’impression de manquer de loyauté.
Place aux jeunes Ontario
Information : Fem’aide 1 877 336-2433, Centre Novas 1 866-772-9922, Maison interlude House 1 800 267-4101 ou Valoris 1 800 675-6168 Afin d’obtenir de l’aide pour les enfants exposés à la violence faite aux femmes, ou en savoir davantage contacter
767, rue Notre-Dame, Embrun, Ontario While supplies last!
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