Vision_2016_11_03

COLLECT I V I TÉ • COMMUN I TY

Un au revoir difficile au son des sirènes

sais pas combien de fois il a fallu que je fasse le RCR sur des gens que je connaissais. Ce n’était pas facile, mais en même temps, je me disais que je servais ma communauté. » Bien qu’il n’ait que de bons souvenirs du temps passé avec son père au volant de l’ambulance, sa fiancée et lui étaient à la recherche de quelque chose de plus stable afin de s’établir convenablement. Il a donc décidé de se lancer dans la vente auto- mobile. Pendant quelques années, Pierre Sabourin avait mis de côté sa passion. Mais son sens du devoir était plus fort que lui. En 1976 le gouvernement ontarien offre des cours d’ambulanciers au Collège Algonquin et c’est en 1977 que Pierre Sabourin amorce son cheminement professionnel. « Le cour était tout nouveau et dès que je suis sorti de l’école, on a eu une séance d’information qui ressemblait plus à une entrevue d’embauche. Les municipalités s’arrachaient les candidats ayant la nouvelle certification. J’ai donc commencé ma car- rière d’ambulancier à Ottawa. » Pendant 22 ans, Pierre Sabourin a cir- culé dans les rues de la capitale nationale avec son partenaire qui est aujourd’hui son beau-frère. Ensemble, ils voulaient prendre tous les appels. Pierre Sabourin venait de découvrir sa vocation. En 2000, le gouver- nement provincial a transféré la responsa- bilité des services ambulanciers aux villes. À ce moment-là, M. Sabourin était devenu gestionnaire. À 48 ans et avec plus de cinq années en tant que gestionnaire, la Ville lui impose de retourner comme ambulancier. Pour lui, ce n’était pas une option. Le gouvernement provincial lui a donc offert un poste d’inspecteur responsable du respect des protocoles et politiques en matière de services ambulanciers. En 2010, à l’âge de 58 ans, il prend sa retraite en tant

qu’inspecteur avec le gouvernement provin- cial et décide de se consacrer à sa deuxième carrière, celle de pompier volontaire qu’il avait commencé en 1985. Depuis 2006, Pierre Sabourin était le chef des pompiers de Clarence-Rockland, mais c’est en 2010 qu’il offre au conseil de passer de 10 h à 25 h par semaine afin de pouvoir accomplir davantage. Pendant ses années comme pompier volontaire, Pierre Sabourin a été le témoin d’une transformation du département et de la flotte de véhicules. Plus modernes, plus professionnels et plus efficaces. Ce professionnalisme et cette effi- cacité sont le résultat d’un travail d’équipe, non seulement avec ses collègues aux ser- vices d’urgence, mais aussi avec le conseil municipal. C’est le conseil municipal qui, en 2015, lui offre un poste à temps plein comme directeur des services d’urgence. Pierre Sabourin, alors âgé de 63 ans, accepte l’offre. Un an plus tard, il commence à parler de retraite. C’est alors que le conseil municipal le remercie de ses services le 7 octobre 2016. Ça a été un coup dur pour Pierre Sabourin, mais son épouse avait déjà commencé à planifier les voyages en caravane motori- sée. C’était, selon elle, le temps de passer à autre chose. « C’est difficile, quand j’entends des si- rènes à Rockland, j’ai encore le réflexe d’aller voir ce qui se passe. Je m’ennuie déjà. Mais c’est vrai qu’après 44 ans, c’est le temps de passer à autre chose. » Pierre Sabourin a dit un au revoir difficile au son des sirènes, mais il trouve refuge dans son autre passion, la moto. Il vivra donc ses prochains moments forts à se balader sur les routes américaines au son du tonnerre de sa Harley-Davidson.

Pierre Sabourin à bord de sa moto Harley-Davidson —photo fournie

MAXIME MYRE maxime.myre@eap.on.ca

père Roland, ancien propriétaire du fameux restaurant Rollies de Rockland, maintenant appelé Café LaRoche, suivent un cour de l’ambulance St-Jean et deviennent les pre- miers opérateurs volontaires de la seule ambulance de Clarence-Rockland. Pierre n’avait alors que 20 ans. L’ambulance était fournie par le gouvernement provincial et était stationnée en permanence au restau- rant de son père. Ils devaient être disponibles 24 heures sur 24. Quand Pierre Sabourin et son père quittaient le restaurant pour répondre à une urgence, la famille devait prendre la relève et les commandes du res- taurant. « À cause du restaurant de mon père, on connaissait tout le monde dans la ré- gion. À Rockland, dans le temps, quand quelqu’un avait besoin d’une ambulance, c’était souvent pour des cas assez graves. On connaissait souvent les victimes. Je ne

Pierre Sabourin a finalement décidé d’ac- crocher son chapeau de pompier sur lemur des souvenirs, le dernier d’une multitude de couvre-chefs qu’il aura portés dans sa langue carrière de 44 ans dans le domaine des services d’urgence. Cet avec émotion que cet ancien chef des pompiers de Clarence-Rockland, raconte son long cheminement dans les services d’urgence, qui a pris fin il y a quelques se- maines. Son histoire en est une de passion qui s’est transformée en carrière pour fina- lement devenir une vocation. Si, pour son épouse, les beaux jours sont devant eux, pour Pierre Sabourin les « good ol’ days » resteront toujours derrière le volant d’un véhicule d’urgence. C’est en 1972 que Pierre Sabourin et son

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