Prudence municipale « Scandale municipal ».
plupart des hôtels de ville sont presque vides lors des réunions du conseil munici- pal, à moins qu’il y ait une grande contro- verse de quelque sorte. Le niveaumunicipal est le gouvernement qui est le plus près des citoyens. Parfois, les discussions sont plutôt plates pour les gens qui ne sont pas directement touchés par les débats. Quand il fait froid et que les Canadiens jouent, une assemblée du conseil n’est pas tellement tentante. De temps en temps, les réunions du con- seil municipal de Hawkesbury sont de vrais spectacles. Mais on n’est pas encore rendu comme la Ville de Sept-Îles. Le maire de cette municipalité québé- coise a annoncé qu’il met fin à une en- tente pour la télédiffusion des séances du conseil municipal. « Le but initial de cette plateforme de diffusion visait à rendre ac- cessible au plus grand nombre de citoyens l’exercice démocratique que constitue la tenue d’un conseil municipal. Or, le conseil municipal a été à même de constater, à de nombreuses reprises par le passé, et plus particulièrement au cours des dernières semaines, les difficultés liées au maintien d’un nécessaire décorum et la diffusion, sur la télévision communautaire, de scènes disgracieuses et déplacées ». Oui, ça pourrait être pire. Heureusement, ici on n’a pas eu de « scènes disgracieuses et déplacées » et les gens de Hawkesbury ont encore la liberté d’écouter les réunions de leur conseil à la télévision communautaire. La démocratie nécessite un effort col- laboratif et collectif. Les gens doivent faire un effort de par- ticipation et les gouvernements doivent faire un effort pour encourager leurs con- tribuables à s’impliquer. Les contribuables ont le devoir de sur- veiller leurs politiciens et les gouverne- ments ont le devoir d’être le plus ouvert possible. Actuellement, nos conseils entament des discussions afin de préparer les budgets et déterminer les nouveaux taux de taxes. Malheureusement, les contribuables, les gens qui paient les factures, n’ont presque pas d’influence sur le budget. Les municipalités tiennent des discus- sions publiques, mais la participation du public est presque nulle. Il faut présumer que notre argent est tou- jours dépensé dans les meilleurs intérêts de tous. C’est le temps de fixer ses priorités pour 2013, sachant que partout, les comptes de banques publics sont serrés. Il y a des choix difficiles à faire. Les municipalités sont obligées de con- tinuer à fournir des services essentiels, à des taux raisonnables, et améliorer les che- mins, les ponts, les rues, les trottoirs, les services d’eau et d’égouts, sans l’imposition de hausses de taxes extrêmes. Et nos gouvernements doivent faire leur possible afin d’attirer de nouveaux com- merces, des industries et des contribuables. Dans nos municipalités, il y a toujours quelque chose de nouveau. Un fait demeure : Même si tout va bien, et que l’on paie plus cher pour confirmer que tout va bien, au bout de la ligne, ce sont les contribuables qui paient la note.
En 2012, les controverses au sein des gouvernements faisaient les manchettes à travers notre pays. Des allégations de magouille, de corrup- tion et de collusion ont secoués des villes un peu partout au Canada. Les maires de Montréal, Toronto, Laval, et London étaient parmi les politiciens qui ont vu leur crédibilité questionnée. Et tout le monde a entendu parler de la Commission d’enquête sur l’octroi et la ges- tion des contrats publics dans l’industrie de la construction, ou La Commission Char- bonneau . Plusieurs écoutent fidèlement les audi- ences de la commission, sous la présidence de la juge France Charbonneau. Les témoignages sont parfois captivants, parfois déprimants. Comme quelqu’un a lancé dernière- ment : « Faut-il en rire ou en pleurer? » Il ne faut pas croire que les histoires d’horreur présentées à la Commission Charbonneau sont communes. On sait que, dans la plupart des cas, les gens qui gèrent les biens publics sont honnêtes. Par ailleurs, La Commission Charbon- neau a déjà eu un impact à l’extérieur du Québec, y compris notre région. On entend souvent parler de la commission lors des discussions autour de la table des conseils municipaux, quand les édiles traitent de la « diligence raisonnable ». Certaines municipalités accordent des « mandats additionnels » aux vérificateurs externes dans le but de s’assurer, entre au- tres, que les municipalités respectent leurs politiques quant à l’approbation des con- trats et l’approvisionnement de biens et de services. Grosso modo, les municipalités veu- lent être sûres que rien de croche ne se produise à l’intérieur de leurs administra- tions. C’est un but louable. Mais pourquoi nos gouvernements dépensent-ils notre argent sur des vérifica- tions supplémentaires afin de démontrer aux contribuables que leur argent est bien dépensé? Il existe déjà, au sein de nos gouverne- ments, des systèmes de vérification et de contrôle et un personnel qualifié qui sur- veillent la gestion de nos biens. Si ces systèmes fonctionnent, des « man- dats additionnels » pour les vérificateurs ne sont pas nécessaires. Par ailleurs, dans le contexte actuel, c’est logique que les édiles veuillent effacer n’importe quel doute que la population pourrait avoir concernant l’intégrité des gens qui travaillent pour eux. « Ils chialent, mais ils restent chez eux et ils ne font rien. » Vous sentez-vous visés par cette déclara- tion? Ce n’est pas une attaque personnelle. L’apathie envers la politique existe partout. À l’échelle nationale, à peine la moitié des électeurs éligibles exercent leurs droits démocratiques lors des élections. Il y a plu- sieurs explications pour cet état général de léthargie – les gens se méfient des politici- ens, les gens détestent les gouvernements, les gouvernements font peu pour encour- ager la participation des citoyens, les gens sont juste trop occupés, il fait bien trop froid pour sortir le soir. Quand on parle de la politique locale, la
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