DEVELOPPEMENT DURABLE
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FINANCES NEWS HEBDO MERCREDI 30 AVRIL 2025
Le Maroc accueille la semaine de la synergie verte 2025 Développement durable :
L e Maroc s’apprête à accueillir la Semaine de la synergie verte, un événement de grande portée qui se tiendra à l’Hôtel la Tour Hassan à Rabat, du 19 au 23 mai 2025. Organisée dans le cadre du programme PAGE, la Semaine verte du Maroc, pilotée par l’ONUDI et le ministère de la Transition énergétique, met en lumière le lea- dership du Royaume en matière d’économie verte. Deux temps forts : la 3 ème Conférence du Carrefour Vert (19-20 mai 2025) sur le thème «Consolider les ponts vers une économie verte et durable» et la 1 ère
Académie régionale verte du PAGE. L’événement réunit acteurs publics, privés et internationaux pour promouvoir des solutions innovantes et renforcer la coopération Sud-Sud. L’Académie, en ligne puis en présentiel à Rabat, mobilisera experts et décideurs africains autour des stratégies de financement de la transition verte. « Le Maroc s’affirme comme un pôle régional pour les initiatives vertes», a déclaré Zakaria Hachlaf. Pour l’ONUDI, cet événement est un jalon clé pour accélérer l’adoption de politiques durables et inclusives en Afrique. ◆
Energie éolienne
Le Maroc bat un record en 2024
L’ année 2024 a été marquée par une avan- cée spectaculaire du Maroc en matière d’énergie éolienne, avec l’ajout de 520 MW à son réseau, soit une hausse de 372% par rapport à 2023. Cette progression porte la capacité totale à 2.368 MW, faisant grimper la part de l’éolien à plus de 21% du mix électrique national, dépassant désormais l’hydroélectricité. Deux projets emblématiques expliquent cette envo- lée : le parc Aftissat II (200 MW) et celui de Boujdour (318 MW), qui illustrent la montée en puissance du Royaume dans la transition énergétique. Toutefois, certains projets comme la centrale modernisée de Koudia Al Baïda attendent toujours leur mise en ser- vice commerciale, suspendue à un différend entre partenaires, bien qu’une phase de test ait démarré en mars. Sur le plan régional, le Maroc s’impose comme un leader : il a concentré à lui seul 26,2% des nouvelles capacités éoliennes installées en 2024 dans la zone Moyen-Orient-Afrique, selon le GWEC. Il confirme ainsi son rôle moteur au sud de la Méditerranée. Avec une ambition de 52% de renouvelables dans son mix d’ici 2030, le Maroc pourrait atteindre ses objectifs en avance. D’après l’Irena, la capacité verte du pays dépasse déjà 4.370 MW, dont 934 MW pour le solaire et 2.120 MW pour l’hydroélectrique. Le charbon reste néanmoins dominant avec 58% de la production nationale. Mais la tendance est claire : depuis 2021, la croissance des énergies renouvelables s’accélère, portée par une volonté politique affirmée, une expertise technique croissante et des finance- ments structurés. ◆
Leila Benali met en lumière la vision royale en matière de souveraineté énergétique Londres
L a ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a mis en lumière à Londres la vision royale pour une souveraineté énergétique durable, soulignant l’engagement du Maroc dans la restructuration du système énergétique mondial. Intervenant lors du Sommet international sur l’avenir de la sécurité énergétique, elle a rappelé que les infrastruc- tures actuelles exigent des trans- formations radicales, avec un Maroc positionné comme acteur central de ce changement global. S’appuyant sur le discours du Roi Mohammed VI à la COP28, Benali a insisté sur la nécessité de dépasser «la logique des petits pas» et de concrétiser une tran- sition énergétique ambitieuse. Le
Royaume, bien que pays à revenu intermédiaire, assume des res- ponsabilités majeures grâce à ses atouts géographiques, logistiques et énergétiques, notamment sa double ouverture sur l’Europe et l’Atlantique. L’année 2025 est désignée comme une échéance stratégique : le Maroc ambitionne de quadrupler les investissements annuels dans les énergies renouvelables et de les quintupler dans les infrastruc- tures électriques, traduisant une volonté politique forte. La vision royale dépasse l’approvisionne- ment en énergie : elle inclut le renforcement des partenariats, la sécurisation des actifs, le déve- loppement des chaînes de valeur locales, l’équité sociale et éner-
gétique, et la mise en œuvre de modèles de gestion participatifs. Benali a également mis en avant le rôle de l’intégration régionale, pilier fondamental de la straté- gie marocaine. Elle a cité l’appel d’offres de 6 milliards de dollars pour les infrastructures gazières et le gazoduc Afrique-Atlantique, un projet stratégique pour connecter l’Afrique à l’Europe en matière de transport de molécules et d’hydro- gène vert. Enfin, elle a plaidé pour une refonte des institutions financières multila- térales, appelant à un cadre plus souple et intégré pour financer les transitions énergétiques, soute- nir les politiques convergentes et accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). ◆
Avec la participation de
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