tifié par l’EASA, à pouvoir décoller et atterrir verticalement ; et il pourra bientôt parcourir 250 km avec six personnes à son bord. Les aéronefs qui voleront à l’hydrogène sont à l’horizon des nou- veaux développements, eux aussi ! Reparlons-en d’ici cinq ans : personne ne pourra plus dire que l’industrie aéronautique ne sait pas se remettre en question pour répondre aux enjeux plané- taires. Elle est source d’ouverture sur le monde, d’harmonisa- tion des relations entre les hommes, de business, de bonheur, de retrouvailles : l’aviation civile est chaque jour davantage impli- quée dans l’épanouissement de millions de personnes, de moins en moins bruyante, de plus en plus confortable, sûre, indispen- sable. Aussi est-il incroyable de voir le mauvais procès d’intention que lui font certains pays occidentaux (qui produisent de fantas- tiques Airbus, qu’ils sont heureux de vendre au monde entier). Faut-il être hypocrite, blasé, ou mal informé, pour croire que prendre l’avion est un acte contre nature et destructeur de la planète, plus que tout autre acte de la vie courante ? L’aviation civile pollue beaucoup moins qu’internet et la production de smartphones. Faut-il tout arrêter ? Ceux qui ne voient volontaire- ment pas plus loin que le bout de leur nez, répandent des idées fausses qui font leur chemin, relayées par des medias plus sou- cieux de visibilité que de justesse d’esprit, et l’on propose de se passer soudainement de l’avion, au lieu de financer de manière
tume) les secrets intimes de leur attachement à l’avion, qu’ils évoquent leurs souvenirs et l’importance de l’aérien dans leur vie privée. Nous irons de surprises en surprises, découvrant à quel point les témoignages convergent vers cette évidence : le trans- port aérien est aujourd’hui fondamental pour l’homme. Nous commençons par Jean-Louis Baroux, Président du World Connect et fondateur d’APG (Air Promotion Group), premier réseau mondial de représentations de compagnies aériennes. Jean-Louis Baroux : “Je suis originaire des monts du Forez (le toit de l’Auvergne orientale). Chez mes parents, l'été, je me couchais sur la pelouse et je voyais passer les avions : c'était la route du Paris-Nice. J'avais à l'époque une tante qui habitait Antibes, et je me disais : c'est quand même incroyable, extraordinaire, ces gens-là vont pouvoir aller déjeuner en bord de mer. J’avais 6 ou 7 ans, il fallait une dizaine d’heures par la route, pour aller jusqu’à Antibes. C’était de la magie absolue ces avions. On les voyait bien, ils volaient un peu plus bas qu’aujourd’hui, à cette époque. On a vite oublié que les avions d'aujourd'hui font cinq fois moins de bruit que ceux de la génération précédente. C'est juste énorme !
privilégiée d’autres technologies qui permettraient d’évoluer rapidement.
Mon premier vol ? C’était un Paris-Tripoli, en Caravelle, avec la compagnie Kingdom of Libya Airlines, du temps du roi Idriss 1er. C’était avant le coup d’état de Kadhafi. J’allais en Libye, faire mon service militaire en coopération. J’avais la trouille, je ne connaissais rien encore aux procédures et une Caravelle, et il fal- lait de la puissance pour la faire décoller ! Puis il fallait ralentir les moteurs JT3, qui faisaient un bruit infer- nal, pour être moins bruyant en survolant les populations rive- raines: là j’ai eu peur ! Je me suis dit : on ne va quand même pas se crasher tout de suite !? J’ai beaucoup pris l’avion dans ma vie, mais voici l’événement qui m’a fait venir vers le monde de l’aérien. J’étais donc en Libye, avec mon épouse : mon fils aîné est né à Benghazi, à la maison. Le mari de la sage-femme à appelé ses amis, certains tra-
Nous voici donc à bord d’un avion, de la compagnie Volotea, qui depuis quelques années désenclave l’aéroport de Strasbourg Entzheim. Cet aéroport vivotait depuis l’arrivée du TGV et la quasi disparition de sa principale raison d’être, telle que l’avait envisagé le monopole aérien jadis en place : des vols entre l’Alsace et Paris. Ce vol direct de Volotea à destination de Nice, complet un jour de semaine, est une preuve s’il en fallait, de l’im- portance réelle de l’industrie aéronautique dans la vie quotidien- ne des gens. Direction Nice, donc, puis Monaco où se tient la qua- torzième édition de l’APG World Connect. Un magnifique événe- ment pour rencontrer les nombreux professionnels du monde de l’aérien présents, afin qu’ils nous confient (une fois n’est pas cou-
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