Mon meilleur souvenir d’un vol ? C’était en concorde. J’étais aussi là lorsque le Concorde s’est arrêté devant le siège d’Air France, au retour de son dernier vol commer- cial. J'ai explosé en sanglots. Je me suis retourné. Je ne pouvais plus le voir. C'était la fin du mythe, la fin du rêve. Mon plus mauvais souve- nir dans l’aérien. Un mauvais souvenir de vol ? Le lendemain des attentats du 11 septembre 2001 sur les tours jumelles du World Trade Center à
entre le Cap-Haïtien et Puerto Plata, le radar météo de l’avion rouge sur toute la ligne et l’aéroport qui venait de fermer après notre décollage, pour raisons météorologiques. Nous avions perdu toute l’avionique, il a fallut remettre les disjoncteurs un à un. Ce jour-là lorsque nous nous sommes posés sous la pluie bat- tante, j’ai baisé le sol. Et je ne suis pas quelqu’un qui a peur en avion ! Une anecdote ? J’ai volé un jour sur un vol charter de naturistes, affrété par un groupe hôtelier naturiste dominicain et les gens se sont déshabillés après le décollage. Je n’étais pas très à l’aise et le seul à être vêtu. Il y avait des paquets de linge partout…
Christophe Didier est Vice President Global Sales and Distribution chez Etihad.
Manhattan (New York), j’étais à bord d’un vol qui faisait Amsterdam-Paris : l’ambiance tendue était palpable dans l'avion personne ne parlait, on se regardait les uns les autres et l’on fixait la porte du cockpit. Je crois que tout le monde pensait la même chose : le premier qui essaye de passer, on lui saute tous dessus.
Christophe Didier : La première fois que j'ai pris l'avion, j’étais majeur, c’était pour faire de la randonnée, le GR20, en Corse : un vol Orly-Calvi sur Air Inter, à l'aller. Et au retour, ça devait être un Bastia-Orly. J’ai fait tout le GR20 avec des amis, j’avais 19 ans, c’était extraordinaire ! La troisième fois que j'ai pris l’avion, j’avais 21 ans. Là, j'ai fait un Orly-Casablanca-Rio sur la Royal Air Maroc, je m’en souviens très bien. Et j'ai découvert le pays qui est devenu mon pays d’adop- tion : aujourd’hui j’ai la double nationalité, française et brésilien- ne. J'ai vécu 20 ans sans interruption au Brésil. Mon plus beau souvenir de vol ? J'ai eu la chance de voyager en concorde, une fois dans ma vie. Entre New-York et Paris. Je travaillais chez Air France sur le pro- duit Concorde, on m’a autorisé à voyager à son bord, au retour d’un événement. C’est un souvenir inoubliable.
Gustavo de Hosto est, Président de la chambre de commerce canadienne pour la République Dominicaine.
Gustavo de Hostos : Il m’est arrivé d’avoir à signer un important contrat en Suisse, mais j’étais à Cienfuegos, Cuba, et il était dif- ficile de se déplacer, à l’époque. Je venais d’avoir l’information en soirée, je devais y être pour le surlendemain. Je suis parti pour La Havane, d’où j’ai pris le lendemain matin un vol charter pour les Etats-Unis, puis j’ai volé jusqu’à New-Yok, d’où j’ai pris le concor- de : 3h45 mn plus tard j’atterrissais à Paris ! De là j’ai pris l’héli-
Je me souviens de nombreux détails. D’abord, je fais 1,85m. La cabine du concorde n’était pas très haute, j’ai dû m'abaisser un peu pour entrer. Ensuite, on pense” grand luxe” quand on imagi- Le vol a duré 3h18 mn, de New-York à Paris ! Je me souviens du bruit, au moment où le concorde passait Mach 1 : ça faisait très avion de chasse.
coptère jusqu’en Suisse, où je dînais le soir même avec mes inter- locuteurs ! Cette expérience de vol à bord du concorde reste mon meilleur souvenir. Les hôtesses étaient très professionnelles et très jolies; il y avait du foie gras, du caviar, du champagne à volonté, et je pouvais fumer le cigare. Cette rapidité du vol, c’était phénoménal ! Un mauvais souvenir de vol ? Oui, l’avion foudroyé par un éclair
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