Un de mes meilleurs souvenirs de vols ? J'ai travaillé chez Emirates, pendant 5 ans. J'ai un excellent souvenir d'un vol en première classe, en A380, où j’ai pu prendre une douche à une altitude de 30 000 pieds.
sage, il ne faisait déjà pas très chaud dans la cabine, mais lorsqu’on a ouvert la porte, il faisait -30°C et j’ai eu l'impression que tout se figeait d’un coup, à
l'intérieur de la cabine. Un souvenir difficile ?
Mon premier vol en tant que pilote, vol en solo, il y a plus de 20 ans maintenant. J’ai eu la chance de suivre des cours de pilotage avec l'ENAC à Muret, au sud-ouest de Toulouse, dans d’excellentes condi- tions, avions entretenus par des mécaniciens profes- sionnels, supers instructeurs. Au bout de quelques heures de double, mon instructeur me dit : ”C'est bon, tu peux passer en solo”. Après un tour de piste à deux, il se pose, descend de l'avion à la tour de contrôle, et moi je redécolle tout de suite. Après la phase de montée, l’instructeur de la tour me deman- de si tout va bien, mais… je n’ai plus de radio ! Impossible de me signaler à lui, de lui répondre. C’est le printemps à Toulouse, il commence à faire bon, mais d’un coup je trouve qu’il fait bien trop chaud, je transpire à grosses gouttes ! Je n’y crois pas. C’est un gag ? J’essaie tout, je change de fré- quence, il ne se passe rien : ça fait beaucoup pour un premier vol en solo. Finalement, je reste dans mon circuit. Le contrôleur me dit qu’il perçoit ma difficulté à communiquer, que je suis tout seul et que je peux terminer tranquillement. Je me pose, un peu inquiet quand même. L’instructeur lui-même n’y comprend rien : il pouvait encore communiquer, l’instant d’avant mon départ en solo ! Après, l'aviation légère, c’est plein de bons souvenirs, il y a celui-ci, peut-être un peu plus marquant, parce que très vite on monte en stress dans ce genre de situation.
Pierre-Hugues Schmit est directeur commercial et opérationnel chez Vinci Airports.
Pierre-Hugues Schmit : Mon père travaillant dans l’aérospatiale, j’ai eu parfois eu la chance d’aller dans le chalet, dans l'axe, au Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace (SIAE) du Bourget, et donc d’être aux premières loges : je me souviens qu’avec mon frère nous mettions nos deux mains sur nos oreilles face au bruit incroyable que faisaient les Mirages F1 et autres F16 à l'époque. Mon plus beau vol ? C’était à bord de l’A310 Air Zero G, avec Jean-François Cler- voy, Président de Novespace. Il y avait aussi d’autres astronautes de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), venus expérimenter quelque chose d’exceptionnel pour moi, sur le plan des sensations, qui est cette succession de para- boles en micro-gravité qui permettent de ressentir les conditions de l’apesanteur. Ces vols sont à vocation essentiellement scienti- fique, mais là évidemment, c'était dans un contexte ludique. Une expérience à vivre un jour. Un autre vol qui m’a marqué, je l’ai fait à bord d’un Falcon 900 à destination du Kazakhstan. A l'atterris-
Pierre-Hugues Schmit
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