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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 26 OCTOBRE 2023
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d’un financement mondial pour atteindre les objectifs de développement durable est plus important que jamais. Seule une
petite partie du capital total détenu par les institutions financières privées est diri- gée vers les économies émer- gentes et en développement. Les Banques mondiales, les investisseurs institutionnels et les gestionnaires d’actifs gèrent plus de 400.000 mil-
Les mois à venir s'an- noncent des plus difficiles pour les habitants de nom- breux pays du Sud, mena- cés par ce qu'on appelle la «nouvelle crise de la dette».
liards de dollars d’actifs, soit plusieurs fois le capital des Banques mondiales de développement réunies. • Investir dans le capital humain signi- fie doter les gens de connaissances et de compétences qui leur permettront d’occuper actuellement des postes et de créer des emplois dans l’avenir. Les Assemblées annuelles (AGA) des deux organismes financiers explorent des solutions pour promouvoir la créa- tion d'emplois et l'entrepreneuriat inclu- sif. Ensemble, imaginons un avenir dans lequel davantage de personnes évolue- ront dans un environnement favorable leur permettant non seulement de vivre dignement, mais surtout de libérer leur plein potentiel. F.N.H. : La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a récemment affirmé que le Maroc a réussi à utiliser efficacement ses partenariats avec les institu- tions financières internationales pour soutenir sa croissance. Partagez-vous cet avis ? Me A.E.K.B : C'est incontestable. Je partage l'avis de la ministre de l’Econo- mie et des Finances, sinon on n’aurait pas l'occasion d'organiser la tenue des assemblées BM et FMI. Sans le soutien des organisations financières internatio- nales, le Maroc ne serait pas parvenu à développer son économie, et cela depuis son indépendance. C'était une opportu- nité importante pour le gouvernement de faire une véritable présentation physique avec ces opérateurs. La question de l’investissement au Maroc est toujours sur le devant de la scène des AGA du FMI et de la BM, confirmée positivement par les participants. Il faut affirmer aussi que tout risque lié au Maroc est en chute, vu que beaucoup d’investisseurs se sont lancés dans des projets diversifiés (infrastructures, tech- nologie, intelligence artificielle, grandes
des mesures immédiates pour atteindre les objectifs climatiques. Il s’agit d’ex- plorer des moyens innovants permettant d'impliquer le secteur privé et les pays en développement en mettant en œuvre des politiques qui accélèrent une croissance résiliente et à faible intensité de carbone, contribuant ainsi à l'amélioration de la qualité de vie des populations, en plus d’attirer davantage de militants pour le financement climatique. • La Banque mondiale aide les gouver- nements à mobiliser des ressources pour la transformation numérique, adopter de nouvelles technologies et développer des cadres politiques et réglementaires numé- riques plus efficaces. Elle cherche de plus en plus à intégrer les technologies numé- riques et le secteur de l’énergie. • Renforcer les systèmes de santé et créer des mécanismes mondiaux pour garantir un accès équitable aux vaccins et à la médecine. • Promouvoir une éducation équitable de qualité et soutenir les efforts mondiaux dans ce sens pour offrir des opportunités éducatives et élargir l'accès à l'éducation au plus grand nombre. De la maternelle à l'école primaire et l’enseignement secon- daire, améliorer la qualité de l’enseigne- ment et assurer l’apprentissage en classe. • Promouvoir l'égalité des sexes, aug- menter et améliorer les opportunités éco- nomiques des femmes et leur donner les moyens d'agir. L’égalité est urgente tant moralement qu’économiquement. Mais atteindre ces objectifs représente un défi particulière-
ment difficile et complexe. C’est pourquoi toutes les parties prenantes devraient travailler ensemble afin d’œuvrer pour accélérer l’égalité des sexes et construire un monde plus pacifique, plus prospère et plus vivable. • Renforcer le système monétaire interna- tional, ses règles, accords et institutions pour répondre aux besoins des pays et faciliter les échanges et les paiements, sans oublier les investissements interna- tionaux. • Consolider le système commercial multi- latéral pour qu’il soit fondé sur des règles non discriminatoires, équitables et justes et qu'il soutienne la coopération et la croissance économiques mondiales. Qui plus est, ledit système devrait être ouvert, inclusif, durable, transparent et doté d’un mécanisme efficace de règlement des différends. • Les institutions monétaires internatio- nales sont encouragées à ne pas compter uniquement sur les fonds publics, mais selon les calculs du FMI, il est nécessaire de redoubler d'efforts dans le secteur privé, en ce qui concerne les économies émergentes et en développement. Les patrons de la Banque mondiale et du FMI, respectivement Ajay Banga et Kristalina Georgieva, entendent appeler le secteur privé à contribuer davantage, notamment pour atteindre les objectifs climatiques de 2050, et les objectifs de neutralisation en fournissant les investis- sements nécessaires. Dans un contexte d’incertitude économique et d’aggrava- tion des crises transfrontalières, le besoin
L'initiative de suspension du service de la dette est censée aider les pays à concentrer leurs ressources sur la lutte contre les situations diffi- ciles.
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