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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 10 NOVEMBRE 2022
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Villes nouvelles
◆ La faiblesse des infrastructures et des équipements de base, principale contrainte. ◆ L’absence de foyers économiques risque d’impacter l’essor de ces métropoles. Que faut-il espérer des nouveaux programmes de relance ? L es villes nouvelles Par C. Jaidani
spécialisés et autres praticiens. A Tamesna et Tamansourt, cer- tains propriétaires ont réduit le prix de vente de leur bien dans l’espoir de pouvoir les écouler et déménager. Ces villes font également face à de sérieux problèmes de sécurité et d’or- ganisation. De nombreux ache- teurs, notamment des MRE, ont trouvé leurs appartements squattés par des SDF. Mohamed Alaoui, expert en immobilier, résume la situa- tion : «les villes nouvelles ont été créées dans un contexte particulier marqué notam- ment par un grand déficit en logements qui dépassait les 800.000 unités. Avec la mise en place des mesures de sou- tien pour le secteur, en parti- culier le programme du loge- ment social, une effervescence immobilière a été constatée. Les délais de réservation n’ont
annoncé un plan de relance qui devrait, en priorité, cibler les villes de Tamansourt et Charafat à l’horizon 2027. La feuille de route pour Tamesna et Khyayta est en préparation et devrait être annoncée pro- chainement. Dans le cadre des questions orales à la Chambre des repré- sentants, la ministre a affir- mé que «Tamansort accueille actuellement 74.000 habitants contre 200.000 prévus initia- lement, et 160 équipements publics ont été réalisés contre 260 programmés» . Et de pour- suivre que «le succès d’une ville nouvelle reste intimement lié à l’existence d’un foyer économique. Trois villes nou- velles souffrent de l’absence d’une zone industrielle. Il est question aussi de renforcer les connexions routières et instal- ler des moyens d’attraction, notamment ceux dédiés aux étudiants». Le lancement des villes nou- velles n’a pas été bien pro- grammé ni dans le temps ni dans l’espace. Il n’y a pas eu d’études de faisabilité cohé- rentes. Le paramètre foncier était le principal motif pour le choix de l’emplacement de ces cités, car le prix du m 2 est indexé sur les terrains agricoles et non urbains. Ces erreurs stratégiques risquent de peser lourdement pour assurer la relance espérée dans les années à venir. ◆
cessé de s’allonger au point d’atteindre par moment trois ans. Pour leur part, les promo- teurs ont investi massivement dans des projets grandioses et ont contracté d’importants crédits. Mais le déclin de l’acti- vité n’a pas tardé à se manifes- ter, créant des dégâts collaté- raux importants». Et d’ajouter : «Les villes nou- velles ont privilégié le loge- ment au détriment des autres composantes essentielles d’une cité, à savoir les services publics, les zones d’activités et le transport qui reste un élément essentiel pour relier ces localités avec le reste du pays. Une ville doit avoir une âme, une vocation et une per- sonnalité». Les différents gouverne- ments qui se sont succédé ont essayé de colmater les brèches à travers quelques
trouvent beaucoup de difficultés à assurer leur développement, et ce malgré les pro- grammes de relance initiés à plusieurs reprises. L’effectif de la population de ces villes est resté quasi sta- gnant. Certaines zones de ces cités sont devenues des quar- tiers fantômes à cause de la migration des habitants vers d’autres lieux plus adaptés. Les offres de vente dépassent largement les demandes d’achat. Les raisons invoquées portent notamment sur la faible dota- tion en zones d’activités, opportunités d’emploi, univer- sités ou écoles supérieures, zones de loisirs, sans parler des médecins, notamment
Les différents gouverne- ments qui se sont succédé ont essayé de colmater les brèches à tra- vers quelques mesures de relance dont les effets restent très mitigés.
mesures de relance dont les effets restent très miti- gés. Outre les 500 millions de DH annoncés du temps où Nabil Benabdellah était à la tête du département de l’Urbanisme et de l’Ha- bitat, les autres ministres qui ont pris la relève ont voulu apporter de l’eau au moulin, sans pour autant
A force de privilé- gier les construc- tions et négliger d’autres paramètres
importants, les villes nouvelles
risquent de devenir des cités dortoirs.
donner l’impulsion attendue. Dernièrement, Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aména- gement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a
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