où ils peuvent lire et jouer. C’est bien sou- vent là aussi l’occasion d’entamer des con- versations plus profondes. Plus d’une centaine de jeunes filles et jeunes gens venus des quartiers alentour fréquentent chaque semaine nos clubs d’enfants. Ils viennent là déjà longtemps avant le début du programme, nous inter- pellant depuis le pas de porte, et se pré- cipitant à l’intérieur dès l’ouverture. C’est pour nous un privilège de pouvoir non seulement leur proposer des moments de jeux et d’amusement, mais aussi de leur raconter des histoires bibliques. Nous sommes vraiment étonnés à quel point non seulement ils écoutent attentive- ment, mais de tout ce qu’ils ont gardé en mémoire une semaine après encore. Anne-Marie AELLIG, directrice de l’orphelinat Bakan Assalam (Maison de la paix)
y a eu par exemple ce bébé enfermé dans un sac plastique et jeté dans des toilettes, et qui doit sa survie au simple fait d’avoir été trouvé à temps. Et cette femme qui vient nous trouver avec sa nièce pour se débarrasser d’un bébé né à peine quel- ques heures plus tôt. La jeune mère était à bout de nerfs et cherchait du secours, tan- dis que sa tante, constatant que nous vou- lions contacter les autorités, pressait sa 0nièce de s’en aller. Ou ce bébé encore dont le cordon ombilical n’était pas en- core coupé que déjà il a fallu admettre qu’il n’allait pas pouvoir rester auprès de sa mère. Nous avions bien senti que sa mère l’aimait, mais comme son mari n’était pas le père de l’enfant il a fallu, pour sauver le couple, confier l’enfant à de la parenté vivant dans la capitale … Quelques-uns des bébés abandonnés pour lesquels nous avons eu du souci ont trouvé une famille d’accueil. L’an dernier, nous avons aussi eu beaucoup de nais- sances prématurées. Nous avons pu alors nous réjouir de tous ceux qui ont pu quit- ter l’hôpital en bonne santé tandis que nous avons partagé la peine des familles de ceux qui étaient trop faibles pour sur- vivre. À chaque occasion le film «Jésus» est pré- senté dans la salle d’attente. L’intérêt pour ce film croît continuellement: parfois des patients se le projettent eux-mêmes, d’autres restent pour continuer de voir le film, ou demandent à en recevoir une copie.
Parmi eux beaucoup sont venus plu- sieurs fois et plus de 70 ont participé activement dans l’enregistrement de sketches et histoires. Avec plusieurs de ces derniers c’est toute une com- plicité et une collaboration qui s’est développée. Beaucoup d’adultes sont aussi de très fidèles auditeurs! En juin nous avons donné une for- mation pour animateurs de clubs d’évangélisation des enfants, desti- née principalement aux aides-mo- niteurs. Elle s’est terminée par une journée de pratique, un club spécial pour leur donner des idées. L’un des participants travaille dans le club où j’aide souvent. Ainsi je peux le suivre dans la pratique, il est très zélé. Une autre animatrice de ce club a sui- vi la formation «Aimer Sans Regrets». Elle a déjà commencé de la donner aux adolescents de plusieurs clubs. En août, nous avons organisé une nouvelle série de formations avec Espérance pour les Familles dans la Francophonie (EFF), avec quatre pro- grammes sur la famille et les jeunes. Il y avait une moyenne de 30 partici- pants par formation. Durant cette année nous avons aussi pu mettre sur pieds une Association Tchadienne d’EFF, tout le monde est très enthousiaste, mais les choses avancent très doucement car les per- sonnes qui sont vraiment capables sont aussi trop occupées. CLUBS DE QUARTIERS
TRAVAIL PARMI LES EN- FANTS ET LES JEUNES N’DJAMENA
ANTENNE JUNIOR Une Emissions pour les enfants et avec les enfants
La Radio FM 91 a bien fonctionné cette année 2015, les coupures de courant sont devenues rares, ce qui facilite beaucoup le travail. En février, Antenne Junior a fêté ses 10 ans. Nous avons fait deux émissions spé- ciales avec les premiers participants qui sont déjà des adultes, c’était émouvant d’entendre ou de lire leur témoignages. Pendant ces dix années, plus de 700 en- fants ont participé aux émissions endirect.
TRAVAIL AUPRÈS DES ENFANTS ET DES JEUNES
L’an dernier, 50 enfants ont fréquenté l’école maternelle. La demande étant toutefois plus forte que l’offre, nous n’avons pas pu satisfaire tout le monde. Les enfants raffolent du coin bibliothèque
Marie-Christine PROD’HOM, collaboratrice au Tchad
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