Le guide employeur pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail
Chapitre 1
Les transphobies et enbyphobies
Autres parcours médicaux Les personnes trans et non-binaires peuvent, si elles souhaitent, avoir accès à différents traitements et parcours médicaux. Ces chirurgies et traitements entrent dans le cadre d’une transition de genre et sont personnelles, selon les souhaits de chacun·e. • Chirurgies d’affirmation de genre : visent à affirmer les attributs sexuels ou la présentation physique du genre d’identification (mammoplastie ou mastectomie, vaginoplastie ou phallopoïèse, chirurgie faciale, …) • Accompagnements médicaux (orthophonie, épilation définitive, prothèse capillaire, …) Les actes de transition (sociaux, légaux ou médicaux) jouent un rôle crucial dans le bien-être des personnes en transition. Chez certaines personnes, une transition de genre implique des bouleversements qui peuvent nécessiter un accompagnement par des professionnel·les de la santé mentale (psychologue, thérapeute…). Le pronom iel Pronom le plus utilisé pour les personnes non-binaires, il a été intégré dans la version numérique du Petit Robert en 2021 pour désigner une personne quel que soit son genre 4 . Il s’accorde au féminin, masculin ou en créant des formulations neutres. D’autres pronoms neutres existent, mais ils restent bien plus rares : ielle, al, ul, ulle, ol, ille, ellui... Certaines personnes non-binaires préfèrent aussi que l’on utilise leur prénom à la place de tout pronom. En anglais, on utilisera principalement les pronoms « they / them ». Si vous avez du mal à employer un pronom non-binaire malgré des efforts, vous pouvez simplement répéter le prénom de la personne au lieu du prénom : « Je vous présente Alix (...) Alix a fait (...) Je remercie Alix pour son travail (...) » Cela vous permet de vous passer des pronoms tout en évitant de mégenrer une personne.
La transphobie et l’ enbyphobie 5 désignent l’ensemble des attitudes, comportements, préjugés ou discriminations, directes ou indirectes, dirigés respectivement contre les personnes trans et non- binaires. Cette forme de discrimination peut se manifester de différentes manières, notamment par des insultes, menaces, harcèlement, violences physiques, une exclusion sociale ou professionnelle, et des obstacles à l’accès aux soins médicaux. Elle peut aussi être systémique avec des pratiques, neutres en apparence, mais qui rendent la vie des personnes trans et non- binaires plus difficile 6 . Le mégenrage Mégenrer signifie utiliser les mauvais pronoms pour désigner une personne. Par exemple, employer « il » ou « lui » pour parler d’une femme. Cela peut être fait de manière involontaire ou volontaire. Si le mégenrage est involontaire, il est important d’y prêter attention et de le rectifier, car cela peut être mal vécu par la personne et avoir un impact négatif sur son bien-être. En revanche, lorsque le mégenrage est volontaire et répété, il s’agit d’une forme d’agression destinée à invalider l’identité de la personne et sa légitimité. Dans le cadre professionnel, le mégenrage peut légalement être qualifié comme du harcèlement moral ou discriminatoire 7 . Le deadname Les personnes trans et non-binaires peuvent changer leur prénom de naissance et en choisir un qui correspond à leur identité de genre. Dès lors, le prénom de naissance devient un deadname et ne doit plus être utilisé, même s’il est encore inscrit à l’état civil (sauf pour des documents nécessitant l’identité légale).
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