Le guide employeur pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail
Chapitre 1
ce cas, on accepte et respecte l’utilisation du terme pour ces personnes. • Vraie femme/fausse femme et vrai homme/faux homme : vision sexiste et transphobe de l’identité et de l’expression de genre ! Il n’existe pas de « vrai·es ou de fausses femmes ou de faux hommes » mais simplement des identités de genre différentes, des ressentis uniques et une manière de les exprimer. • Femme biologique / homme biologique : termes utilisés pour identifier les personnes cis en leur attribuant une légitimité biologique. • Travelo/trav : terme péjoratif, voire insultant. • Chirurgie du bas : terme incorrect qui mentionne un acte chirurgical dans le cadre d’une transition de genre. Le terme à utiliser est chirurgie génitale d’affirmation de genre. Il est proscrit de demander à une personne trans ou non-binaire si elle a eu recours à une chirurgie. • Les transgenres ou Les trans : le terme ‘trans’ doit toujours être utilisé comme un adjectif. Lorsqu’il est utilisé comme un nom, cela est considéré comme une insulte. • Quand [prénom] était un/une homme/femme ou Devenir un/une homme/femme : tournures de phrase niant l’identité de genre actuelle de la personne, en insinuant qu’elle « était » un autre genre avant sa transition, ce qui invalide son identité réelle. • Transformation : terme inadéquat pour parler d’une transition. • MTF (male to female) / FTM (female to male) : termes réduisant au genre assigné à la naissance, plutôt qu’à l’identité de genre actuelle, ce qui peut sembler dégradant et invalidant.
On ne demande jamais à une personne quel était son prénom « d’origine » ou de naissance, pour respecter son identité et sa vie privée. Le prénom choisi est souvent une affirmation de l’identité de genre. Demander son deadname à une personne trans ou non-binaire peut renvoyer à une période de sa vie où son identité de genre n’était pas reconnue, ce qui est le plus souvent très douloureux. Coming-out & outing Le coming-out désigne la décision personnelle de révéler son orientation sexuelle/affective ou son identité de genre, que ce soit dans un cadre privé ou professionnel. Un coming out doit être un choix et non pas une injonction. Pour les personnes en début de transition qui souhaitent changer de prénom ou de pronom au travail tout en restant dans la même équipe, un coming-out s’impose parfois pour des raisons pratiques. D’autres personnes trans qui ont terminé leurs parcours de transition peuvent souhaiter ne pas en faire. Outer signifie révéler l’orientation sexuelle/affective ou l’identité de genre d’une personne sans son consentement, que ce soit publiquement (médias, réseaux sociaux) ou dans un contexte restreint, comme au travail (par exemple à travers des rumeurs sur la transidentité supposée de quelqu’un). Une personne peut être out auprès de ses collègues, mais pas de sa hiérarchie, par crainte de discriminations. L’ outing d’une personne constitue une atteinte grave à sa vie privée et à sa sécurité, même en France. Cet acte est puni par la loi.
Les termes discriminants, transphobes et enbyphobes à éviter
• Transexuel·le : souvent utilisé dans les médias ou discours politiques discriminants, le terme est généralement utilisé dans une optique à connotation négative et donc à éviter. Il peut toutefois être utilisé par certaines personnes trans pour s’identifier. Dans
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