AGIR - L’inclusion des personnes trans et non-binaires

Le guide employeur pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail

Chapitre 1

Comprendre les transidentités et les non-binarités aujourd’hui

La méthodologie de l’élaboration du guide

Réalisation et analyse d’une enquête quantitative Entre septembre 2023 et février 2024, L’Autre Cercle a réalisé une enquête par le biais d’un sondage en ligne anonyme auprès de personnes trans et non-binaires ayant eu au moins une expérience professionnelle en France. Un total de 519 réponses a été collecté, dont 500 ont été jugées recevables 8 . Le sondage a été diffusé auprès des adhérent·es de l’association L’Autre Cercle, par le biais de réseaux sociaux (LinkedIn, Instagram) de manière organique (sans budget publicitaire), ainsi que par une multitude d’associations engagées pour les droits des personnes LGBT+. En complément, les Rôles Modèles trans et non-binaires de L’Autre Cercle ont également contribué à sa diffusion. Le détail des statistiques descriptives est disponible en annexe. Réalisation de groupes de travail et d’entretiens individuels Entre mars et avril 2024, trois groupes de travail thématiques ont été organisés sur différents aspects de l’inclusion des personnes trans et non-binaires. Chaque groupe réunissait des professionnel·les du management, des ressources humaines et des équipes DEI. En décembre 2024, deux groupes de travail supplémentaires ont été consacrés à la relecture globale du guide. Pour refléter les spécificités des différentes tailles d’organisation, les participant·es provenaient de TPE/ PME, ETI et grands groupes, ainsi que des sphères privée et publique. Enfin, des entretiens individuels ont été menés avec des expert·es afin de compléter les recommandations.

Une compréhension du genre en évolution Il n’existe pas d’étude unique permettant d’estimer le nombre précis de personnes trans et non-binaires en France. L’estimation varie en fonction des critères étudiés : la demande ou la réalisation d’une chirurgie de réassignation sexuelle, l’usage d’hormonothérapie, les changements administratifs de genre ou de nom, ou l’auto-identification. S’il semble préférable de se baser sur l’auto-déclaration ; les chiffres des sondages qui le font varient toutefois un peu. Selon l’étude Ipsos Pride 2023 9 , 1 personne sur 25 serait concernée en France : 4 % en tout, dont 1 % des personnes interrogées trans, 2 % non-binaires ou genderfluid et 1 % d’une autre identité de genre en moyenne. Si les personnes trans et non-binaires existent dans dans toutes les tranches d’âge, leur proportion parmi les jeunes générations est plus importante. Ainsi, 6 % des millenials et 11 % de la génération Z 10 en France consultés dans cette enquête font partie de cette catégorie (trans, non-binaire ou autre identité de genre non cis). D’autres sondages révèlent des chiffres parfois beaucoup plus élevés, arrivant jusqu’à 22 % de personnes non- binaires parmi les jeunes (18-30 ans), souvent avec des formulations de questions plus larges 11 . Ces chiffres mettent en lumière une évolution des perceptions du genre chez les jeunes adultes, souvent plus enclins à rejeter les normes de genre traditionnelles, au profit d’identités plus fluides ou non-binaires. Avec l’arrivée de la génération Z sur le marché de travail, le sujet d’inclusion des diversités de genre devient encore plus d’actualité.

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